Le festival du cinéma israélien du 19 au 26 mars au Majestic Passy

Interview de Hélène Schoumann présidente du festival du cinéma israélien

Très attendu, le festival du cinéma israélien se déroulera cette année du 19 au 26 mars 2019, au cinéma Majestic Passy, rue de Passy dans le XVI e.

Depuis sa création en 2000, ce festival a permis au public français de découvrir les multiples facettes du cinéma israélien.

Lieu de rencontres et d’échanges, vous pourrez, durant huit jours, assister à des projections de films (fictions et documentaires), en version originale sous-titrée français, des débats et des rencontres, autour de réalisateurs, producteurs, et professionnels du cinéma israélien.

Nous avons rencontré Hélène Schoumann la Présidente du Festival

Tribune juive : Quoi de neuf pour ce 19ème festival ?

Hélène Schoumann :Déjà c’est calme (rires) et j’apprécie de ne pas être agressée comme l’an passé par la ministre de la culture israélienne à cause du film d’ouverture Fox-trot, toute la polémique déchaînée par la suite à été incroyable aussi bien ici que là-bas où j’étais une héroïne en Israël et en France une traitresse.

A part ça, nous avons maintenant des récompenses pour des courts -métrages avec un formidable jury, car c’est auprès des jeunes qu’il faut investir. Je voudrais également essayer de donner au festival une dimension professionnelle, une manifestation pas seulement pour la communauté juive mais pour les gens de cinéma. L’an passé un film a trouvé un distributeur et c’est formidable de voir, un peu comme son enfant qu’il peut voler de ses propres ailes …

Tribune juive : Quel film en ouverture du festival cette saison ?

Hélène Schoumann : Un très beau et étrange film qui a fait l’ouverture du festival de Haïfa et un habitué : Avi Nesher et sa dernière réalisation « The other story » une histoire d’amour et de religions, magnifié par la caméra d’Avi Nesher, c’est toujours beau. Nous le repassons deux fois pendant la semaine.

Tribune Juive : Qui est le parrain ?

Hélène Schoumann : Gérard Darmon et c’est formidable qu’il ait accepté, il vient de publier un livre « le Dictionnaire de ma vie » en collaboration avec Laurence Monsénégo où il dit des choses superbes sur Israël, au moins lui n’a pas peur d’afficher ses convictions, je suis allée le voir au théâtre où il jouait, il est très occupé, toujours en tournage, puis finalement il m’a dit OK et je suis très contente. Il est très aimé au sein de la communauté et ailleurs.

Tribune Juive : Comment se présente la programmation ?

Hélène Schoumann : Un doux mélange, je dois dire que cette année la partie documentaire est très forte avec un film sur BB, King BB, très positif et sur les accords d’Oslo où j’ai réussi à faire venir celui qui en était le cœur, un ancien ministre Yossi Beilin, également pour le rire une parodie culinaire appelé « :Mais où donc est passé le Gefilte Fish … » avec une dégustation après venu tout droit de Florence Khan qui présentera le film. Puis nous avons un film sur le Musée de Jérusalem et 30KM heures mon petit chouchou, je l’ai reçu par mail, en principe je vais toujours voir les films à Jérusalem et à Haïfa mais j’ai été très touchée par ce voyage initiatique de ce jeune qui traverse Israël sur sa petite voiture d’enfant … et puis nous avons trois séries étonnantes avec les mauvais garçons qui sont l’affiche , des religieux sympathiques qui ont envie de rigoler c’est la tendance qui se dégage cette année , le religieux sacré. On a l’impression que les israéliens ont dépassé le stade de la critique pure et systématique même si de çi de là on assiste à des révoltes, caméra au poing, on a l’impression qu’il sont devenus sages, quand je parle de révolte, je pense à mon 3ème fils je l’appelle comme ça tant nous sommes proches, il s’agit de Nadav Lapid qui a gagné l’Ours d’or à Berlin et de son film Synonymes, c’est un film formidable qui ne sera pas compris par tout le monde et pourtant, il s’agit des débuts dans la vie d’un jeune israélien qui se révolte contre son pays et qui finalement y retourne … mais je l’ai mis à une heure où beaucoup ne viendront pas : vendredi soir, j’ai toujours un peu peur de leur réaction. Et un vibrant hommage à Amos Oz avec le film de Dan Wolman, mon Michaël, une perle classique où l’on voit Jérusalem, nous faisons ça avec l’université Ben Gourion où le grand homme était professeur pendant 40 ans.

Tribune juive : Parmi les longs métrages quel est selon vous le ou les films qui marqueront les cinéphiles ?

Hélène Schoumann : The other story, Rédemption, Good Morning my son, Laces, the unorthodox, Echo, bref tous !!!

Tribune juive : Les réalisateurs à participer aux projections et débats feront-ils nombreux ?

Hélène Schoumann : Oui, je pense que les gens viennent aussi pour rencontrer ceux qui ont fait les films et j’essaye d’équilibrer entre acteurs, metteurs en scène et producteurs qui ont aussi des choses à dire, cette année nous avons une star du petit écran et du théâtre : Dov Glickman il est toujours méconnaissable dans des rôles de compositions, là on le retrouve dans une fiction Laces et une série : Le chef d’orchestre. Nous avons beaucoup de chance grâce à la traductrice incroyable :

Tribune Juive : Après le succès de 2018 avez-vous prévu des séances supplémentaires ?

Hélène Schoumann : Comment Oui, nous avons rajouté des séances tous les jours à 11H et puis pendant l’année nous instaurons un ciné-club quatre fois le dimanche à 11H suivi d’un Brunch. Je suis toujours étonnée et ravie par la passion qui anime les spectateurs qui viennent c’est magique et je les aime vraiment beaucoup, c’est leur cinéma, leur truc, et ils sont animés d’un grand amour pour Israël même si parfois ça part en vrille dans les débats où certains ont envie d’en découdre, mais cela fait partie du jeu et je me souviens d’un jeune bénévole mignon comme tout qui appelait la sécurité dès qu’on haussait le ton c’était trop drôle, le plus souvent ils repartent bras dessus bras dessous …

Découvrez le site du festival
https://www.festivalcineisraelien.com/
INFOS PRATIQUES
►Plein tarif : 10€ | Réduit (séniors, demandeurs d’emploi, étudiants) : 8€
► Ciné-carte CIP acceptée (Catalogue et affiche offerte avec l’achat de la carte duo ou tribu)

Propos recueillis par Sylvie Bensaid

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