Les Palestiniens devraient envisager de « capituler », affirme l’ambassadeur d’Israël à l’ONU

« Capituler c’est reconnaître que, dans une lutte, continuer se révèlera plus coûteux que se rendre », assure Danny Danon en dénonçant la « position absurde » adoptée selon lui par Saëb Erakat, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Danny Danon. Photo RICHARD DREW, Archives ASSOCIATED PRESS

« Les États-Unis n’ont pas anéanti les peuples allemand et japonais après leur capitulation de la Seconde Guerre mondiale, mais au contraire les ont aidés » à devenir des « superpuissances économiques mondiales », note M. Danon.

Quant à l’Égypte, défaite dans les guerres contre Israël de 1948 et 1973, elle a selon le diplomate israélien « renoncé à l’idée qu’elle pouvait balayer Israël de la région » et est devenue, après la signature du traité de paix israélo-égyptien de 1979, une « bénéficiaire privilégiée de l’aide étrangère et militaire américaine ».

« M. Erakat prend la position inverse : négocier avec Israël est plus coûteux pour le peuple palestinien que les mesures politiques et économiques mises en œuvre actuellement par l’Autorité palestinienne », souligne l’ambassadeur d’Israël à l’ONU.

L’Autorité palestinienne boycotte la réunion de Bahreïn, à laquelle participent en revanche les puissances régionales du Golfe, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et au cours de laquelle les États-Unis présenteront le volet économique de leur plan de paix pour le Proche-Orient. Washington espère que 50 milliards de dollars d’investissements pour les Palestiniens pourront être promis à cette occasion.

En appui de sa thèse, Danny Danon décrit une représentation politique palestinienne « scindée, peut-être de façon irrémédiable » entre « l’organisation terroriste » Hamas à Gaza et, en Cisjordanie, une Autorité palestinienne selon lui « tellement corrompue » qu’elle aurait perdu la confiance de 90 % des habitants.

« Le chômage touche plus de 30 % des Palestiniens, dont plus de 50 % à Gaza », poursuit M. Danon, avant de conclure : « Étant donnée la situation dramatique, il est évident que le peuple palestinien a besoin d’une autre voie ».

Mais, regrette le diplomate, « M. Erakat et la direction palestinienne gardent le même cap et refusent le terme de “capitulation”. En agissant de la sorte, ils révèlent la vérité gênante sur l’identité nationale palestinienne : elle est motivée non pas par l’édification d’une vie meilleure pour sa population, mais par la destruction d’Israël ».

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4 Comments

  1. Danon a raté une occasion de se taire. A l’entendre on regrette Abba Eban et tous les autres. Diplomate il n’est pas.
    On peut difficilement imaginer plus malencontreux et plus contreproductif que « les palestiniens devraient envisager de capituler ». C’est EXACTEMENT ce qu’il ne faut pas dire ; même et surtout si on le pense.
    Parler de capitulation est de nature à rendre l’entrée en négociations impossible aux palestiniens ; même à ceux qui le voudraient.
    La suite n’est pas mieux :
    « Les États-Unis n’ont pas anéanti les peuples allemand et japonais après leur capitulation de la Seconde Guerre mondiale…. »
    Effectivement. L’Allemagne et le Japon furent anéantis AVANT leur capitulation…
    Et ceci :
    « Quant à l’Égypte, défaite dans les guerres contre Israël de 1948 et 1973 ». L’oubli de 1967 est curieux ; mais surtout il convient de se taire au sujet de l’Egypte, allié objectif certes mais dont l’orgueil nationaliste est exacerbé et la moindre expression mal placée pourrait faire basculer.
    Tout ça va à l’encontre du discours conciliant et pacificateur qu’un diplomate devrait prononcer en accompagnement de la tentative de solution en cours.
    Il aurait voulu saboter l’initiative Trump il n’aurait pas fait autrement.

    • Il a été publié après vérification de l’identité. Un psychopathe de Roanne, Kalman Schnurh ne cesse de prendre des pseudos et de voler des identités pour essayer d’être publié ce que nous refusons car c’est un pervers et un méchant homme !

  2. Au contraire de ce que dit le commentateur nommé Castro, j’approuve à cent pour cent les arguments de l’Ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon.
    Il est en effet grand temps de dire clairement, à ceux qui ont refusé avec arrogance le partage de la Palestine mandataire voté par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 29 novembre 1947, qu’il est vain de leur part de vouloir jouer les innocents, réclamant ceci, cela, et bien d’autres encore.
    Un jour ou l’autre, il faudra qu’ils admettent sans ambiguïté qu’ils ont joué à l’apprenti-sorcier en provoquant plusieurs guerres avec l’aide de la Ligue Arabe, guerres qui ont causé de très graves dommages à la jeunesse israélienne et aux parents concernés.
    Aussi, pour trouver une solution valable aussi bien pour les Israéliens que pour les Palestiniens, ces derniers devraient tenir compte de ce qui vient d’être précisé.
    Quant au “jugement” du nommé Castro, Danny Danon n’en a que faire car il est dans son rôle.
    Cependant, je ne dirai pas, comme l’a fait le commentateur à l’égard de l’Ambassadeur, que celui-ci “a raté une occasion de se taire”.

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