Accord UE-Royaume-Uni : un soulagement pour l’économie d’Israël

L’accord évitant le « Brexit » confère au Royaume-Uni un statut spécial au sein de l’Union européenne ; l’économie d’Israël aussi y gagnera.

Le premier ministre britannique David Cameron a arraché à ses partenaires européens un « statut spécial » pour le Royaume-Uni ; il devra encore le défendre devant ses électeurs pour gagner le référendum qu’il a décidé d’organiser en juin prochain.

David Cameron rentre à Londres avec un accord. (Crédits : FRANCOIS LENOIR)
David Cameron rentre à Londres avec un accord. (Crédits : FRANCOIS LENOIR)

À Jérusalem, c’est le soulagement : un “Brexit” (contraction de “British Exit”), c’est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, aurait remis en cause les relations commerciales et financières d’Israël avec l’Angleterre, ce qui aurait handicapé les entreprises israéliennes. Car en perdant son avantage d’appartenir à un marché unique, l’Angleterre aurait revu à la baisse ses échanges non seulement avec les pays de l’UE, mais aussi avec d’autres partenaires importants, comme Israël.

LIBRE-ÉCHANGE

Le coût pour Israël de la sortie du Royaume-Uni de l’UE aurait été particulièrement sensible pour les échanges commerciaux entre les deux pays. En 2015, Israël a réalisé avec l’Angleterre 25% de ses exportations vers l’Union européenne (4 milliards de dollars). De même, l’Angleterre fournit 10% des importations israéliennes en provenance de l’UE (2,2 milliards de dollars en 2015).

Autrement dit, l’instauration de barrières douanières pour pénétrer le marché britannique aurait constitué un frein pour les entreprises israéliennes. Bien sûr, le Royaume-Uni aurait renégocié de nouveaux accords de libre-échange avec ses partenaires européens et extra-européennes, mais il est probable qu’ils aient été moins avantageux que le marché unique.

FINANCES ET INVESTISSEMENTS

Sur le plan des investissements aussi, un Brexit aurait eu un impact non négligeable sur les relations bilatérales, même si le Royaume-Uni n’adoptera jamais l’euro. Les investissements des entreprises israéliennes en Angleterre, tout comme les investissements des entreprises britanniques en Israël, auraient inévitablement été revus à la baisse, puisque le Royaume-Uni n’aurait plus l’avantage d’appartenir au marché unique.

Enfin, en cas de Brexit, la City de Londres risquait de perdre son rang de principale place financière d’Europe. Plusieurs banques et entreprises étrangères, israéliennes comprises, ne manqueraient pas de délocaliser ailleurs une partie de leur activité.

Reste à savoir quel sera le résultat du référendum britannique qui reste très incertain : un non éventuel des électeurs britanniques réduirait à néant la négociation des derniers jours, provoquant un nouveau séisme pour une Union déjà confrontée à de nombreuses crises.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

http://www.israelvalley.com/news/2016/02/21/49237/accord-ue-royaume-uni-un-soulagement-pour-leconomie-disrael

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