Gil Taieb : un système à réformer

Les Israéliens se sont exprimés en masse et après plusieurs jours, Israël n’a pas de majorité pour gouverner.

La multiplicité des partis est une marque incontestable de la vitalité de la seule démocratie de la région mais le système électoral à la proportionnelle intégrale montre une fois encore ses limites.

À peine quelques mois après un scrutin qui a avorté, les résultats du vote du 17 septembre nous ont démontré qu’une fois encore, il était temps de changer.

Deux problèmes essentiels ont une fois encore émergé :

La notion de citoyenneté et de fidélité à la nation reste et demeure à définir et l’impossibilité de trouver une majorité sans avoir à rentrer dans un marchandage ridicule, implique une évolution fondamentale.

Il est en effet impensable, que puissent se présenter aux élections des hommes et des femmes qui nient l’existence même d’Israël et appellent même à sa disparition.

En Israël, aujourd’hui, des partis racistes, antisionistes, juifs et Arabes peuvent librement se présenter, s’exprimer et être élus à la Knesset.

Des partis soutenant le terrorisme, collaborant même avec l’ennemi ont le droit de cité.

Dans quelle autre démocratie au monde cela serait-il toléré ?

Ne serait-il pas temps d’exiger des élus de la nation juive un minimum de fidélité ?

71 ans après sa création Israël doit réaffirmer qui il est !

Israël est le foyer national du peuple juif, telle est sa définition et tous ceux qui l’acceptent y sont les bienvenus.

D’ailleurs l’immense majorité des habitants, Juifs, Arabes, Chrétiens ou Druzes n’ont aucun problème à l’accepter.

Ceci ne serait pas une limitation de la liberté mais simplement l’expression d’un désir commun de vivre ensemble et de construire un avenir pour tous les enfants Israéliens quelles que soient leurs origines ou convictions.

Ceci impliquant pour tous, des droits mais aussi des devoirs.

Je veux également rappeler que partout nous luttons afin de faire reconnaître que l’antisionisme est la nouvelle forme de l’antisémitisme, que nier l’existence d’Israël et appeler à sa destruction est de l’antisémitisme.

Alors ! Comment Israël peut-il laisser grandir en son sein et en toute impunité ce nouvel antisémitisme ? Il est grand temps qu’Israël agisse.

Pour cela, il faut une prise de conscience générale et une volonté politique de faire changer les choses.

Il faut le courage de nommer les problèmes, de reconnaître les erreurs et la volonté de les régler.

Le résultat de ces énièmes élections nous amène une fois de plus dans une situation de blocage. Les leaders des grands partis doivent comprendre qu’ils doivent laisser leurs égos de côté et s’unir pour faire évoluer un système qui ne fonctionne plus.

Ensemble, ils doivent transformer le système électoral en scrutin majoritaire avec une dose essentielle de proportionnelle.

Ensemble, ils se doivent aussi d’établir un code de citoyenneté respectueux de toutes les libertés mais interdisant l’antisémitisme nouveau qui en Israël s’exprime à travers des partis antisionistes.

Israël doit donner l’exemple car tous les regards sont tournés vers cette exceptionnelle démocratie.

Souhaitons qu’enfin les aspirants premiers ministres prennent enfin ces décisions fondamentales qui permettront une stabilité indispensable pour ce petit et géant pays qui a tant de défis à relever.

La lutte contre l’antisémitisme caché sous son nouvel habit l’antisionisme est aussi l’affaire d’Israël !

Gil Taieb

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1 Comment

  1. Fauc. La Cour suprême frappe d’inéligibilité des candidats juifs dits racistes mais pas les candidats arabes.
    Deux poids, deux mesures rn défaveur des juifs.

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