
« La haine des Juifs n’a jamais eu besoin de raison, seulement d’un prétexte. » — Elie Wiesel
Il est des mots qu’on n’a pas le droit de trahir. Le mot génocide en fait partie. Il ne s’agit pas d’une métaphore ou d’un cri de colère, mais d’un concept précis, défini par le droit international : l’intention de détruire un peuple, en tout ou en partie, parce qu’il est ce qu’il est. Il désigne l’intention planifiée d’anéantir un peuple, de l’effacer de la surface de la terre. Ce mot, inventé après la Shoah, porte dans ses lettres le cri silencieux des six millions d’âmes exterminées pour la seule faute d’exister, pour que jamais l’humanité n’oublie que l’extermination des Juifs ne fut pas une guerre, mais une entreprise de destruction absolue. Le détourner, c’est trahir leur mémoire. L’utiliser à tort et à travers, c’est commettre une seconde profanation.
Car derrière cette accusation grotesque, il y a une intention cachée : faire croire que les victimes d’hier seraient devenues les bourreaux d’aujourd’hui. Que le Juif, de victime universelle, serait redevenu coupable. C’est le vieux réflexe antisémite réhabilité, déguisé sous les habits de la compassion humaniste. Et cette compassion sélective, cette indignation à géométrie variable, n’est rien d’autre qu’un subterfuge moral pour justifier la haine.
Car la seule volonté génocidaire avérée n’est pas venue d’Israël, mais de Gaza, le 7 octobre 2023. Ce jour-là, des hommes sont entrés sur le territoire israélien non pour libérer une terre, mais pour massacrer des civils, violer des femmes, brûler des enfants, décapiter des vieillards, enlever des otages. Pas pour combattre une armée, mais pour exterminer des Juifs en tant que Juifs. Voilà la définition exacte d’une intention génocidaire. C’est l’essence même du génocide : détruire un peuple parce qu’il est ce qu’il est.
Et face à cette barbarie filmée, revendiquée, célébrée, le monde détourne les yeux et ose parler de “génocide” à Gaza. Quelle indécence ! Israël combat une organisation terroriste qui se cache derrière des hôpitaux, qui transforme les écoles en dépôts d’armes, les mosquées en tunnels de guerre. Et que fait-on ? On accuse Israël de crimes qu’il ne commet pas. On oublie qu’il prévient avant de frapper, qu’il ouvre des couloirs humanitaires, qu’il pratique l’“appel de toit” pour sauver des vies ennemies.
Dans quel autre conflit a-t-on vu pareille précaution ? Ni en Syrie, ni au Yémen, ni en Tchétchénie, ni au Darfour. Nulle part. Mais il faut un coupable commode, et Israël l’est tout trouvé. Parce qu’il est le symbole du Juif qui se défend, du Juif qui refuse de mourir en silence, du Juif qui dit non à la fatalité de la victime éternelle. Et cela, pour beaucoup, demeure insupportable.
Et malgré l’horreur du 7 octobre, l’indécence s’est installée : dans les campus, les plateaux de télévision, les tribunes politiques, les manifestations de rue. On parle désormais du « génocide à Gaza ». Le mot est lâché, il se répand, il se répète — sans prudence, sans pudeur, sans vérité. Il n’est plus un concept, mais une arme. Et cette arme vise d’abord les Juifs.
On parle de “génocide” alors même qu’en Israël, les Arabes palestiniens sont citoyens à part entière, députés à la Knesset, médecins, magistrats, maires de villes mixtes, enseignent dans les universités. Dans quel pays “génocidaire” voit-on cela ? Pendant ce temps, au Liban, des Palestiniens sont enfermés dans des camps depuis 80 ans, privés de dignité, sans droit de propriété, d’emploi, ni citoyenneté. Le silence est total. Le monde arabe s’en lave les mains, et l’Occident détourne le regard. Dans les pays arabes, les Palestiniens ne sont pas des frères : ils sont des instruments. Des témoins utiles d’un conflit entretenu pour détourner les regards de la misère, de la corruption et de la tyrannie.
Alors, qu’on cesse de travestir les faits. Qu’on cesse de salir le mot “génocide” pour en faire une arme contre ceux qui, depuis 1948, se battent simplement pour vivre. La guerre est tragique, les civils souffrent, et chaque mort innocente est une déchirure. Mais l’intention d’exterminer n’est pas là. Elle était, elle reste, dans les cris des tueurs du 7 octobre, dans leurs slogans, dans leurs vidéos de triomphe, dans leurs manuels scolaires et leurs prêches de haine.
Car ne nous y trompons pas : cette rhétorique n’a qu’un but — atténuer la singularité du martyrologue juif, réécrire l’histoire pour dire : « Si la Shoah, alors Gaza ; si Gaza, alors la Shoah n’était peut-être pas si exceptionnelle, pas si absolue, pas si grave. ». Ce discours n’est pas une compassion : c’est une vengeance symbolique contre la mémoire juive, un renversement du bourreau et de la victime. Une inversion du réel pour réhabiliter la haine.
Et que répond-on à cela ? Des accusations de « génocide » … contre ceux qui tentent de se défendre ! Quelle obscénité morale ! Où est la volonté d’extermination ? Où est le projet d’anéantissement ?
L’accusation de « génocide » contre Israël n’est donc pas un simple abus de langage : c’est une stratégie politique, une culpabilisation inversée destinée à priver le peuple juif de son droit à se défendre et, plus encore, de son droit à la mémoire. Car si Israël devient “le nouveau nazi”, alors les Juifs cessent d’être les victimes de l’histoire. Alors la Shoah n’est plus un absolu du mal, mais une simple tragédie parmi d’autres. Et c’est exactement cela que cherchent certains : relativiser la Shoah pour absoudre l’antisémitisme.
Et vous, Monsieur Macron, que faites-vous face à cette infamie ? Vous parlez de “proportionnalité” sans parler de la haine qui tue. Vous condamnez du bout des lèvres les pogroms du 7 octobre, mais vous restez silencieux devant l’inversion morale qui souille notre République.
Ouvrez les yeux, Monsieur le Président, à moins que votre propre inconscient antisémite — celui qui sommeille dans les plis de la bonne conscience française — ne vous en empêche. Car le silence face au mensonge, c’est déjà une complicité.
Monsieur Macron, ouvrez les yeux. Cessez de flatter la bien-pensance qui s’aveugle. Cessez d’équilibrer l’inéquilibrable. L’Histoire ne vous jugera pas sur vos formules, mais sur votre courage. Car le silence face au mensonge, c’est déjà une complicité. Et le refus de nommer la haine, c’est déjà lui ouvrir la porte
Les mots ont un poids. Les trahir, c’est armer la haine. Et quand on ose accuser Israël de “génocide”, alors que c’est contre lui qu’il est perpétré depuis un siècle, on ne défend pas la paix : on ressuscite la haine. Et cette haine, une fois encore, c’est toujours contre les Juifs qu’elle se retourne.
Les mots ont un sens. Et quand on ose accuser Israël de « génocide », alors qu’il est la seule nation au monde dont les ennemis proclament ouvertement vouloir la rayer de la carte, on ne parle plus de justice — on parle de haine. Cette haine millénaire, recyclée, repeinte, rhabillée en indignation vertueuse.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est le vieil antisémitisme qui revient, déguisé en morale universelle.
© Richard Abitbol

Résumé parfait ! L’inversion bourreau/victime fait son chemin dans les médias mainstream comme dans l’audiovisuel public. On a moins parlé du fait que Tsahal a évité un génocide, un vrai pour le coup, planifié par le régime syrien contre les Druzes. Les bons âmes ne se sont pas non plus indignées du génocide dont furent victimes les Yézidis. Israël n’a pas seulement le droit de se défendre, mais le devoir. Am Israël chai.
Bonjour, les mots ont un sens et une définition, ce terme de « génocide » est repris a chaque article de presse écrite par le torchon de « propagande » communiste nommé: l’humanité ainsi que par tous les scribouillards de la soi disant « bonne pensée ». Il n’y a pas de génocide dans l’action de Tsahal,il y a une réponse militaire aux actions du 7 octobre 2023. Voilà mon opinion comme ma conviction. Longue vie à Israël. Cordialement.
A propos de ceux qui prétendent que Gaza 2025 équivaut à Varsovie 1943, je pense qu’il y a deux explications. Ou bien ils sont de – très ! – mauvaise foi, ce qui est possible et assez fréquent aujourd’hui et dans certains milieux. Ou bien ils ignorent complètement ce qu’il s’est réellement passé dans le ghetto de Varsovie. On ne peut alors que les inciter à se documenter sur ce qui a été probablement une des pages les plus noires de toute l’histoire du monde.