
Cette semaine un jugement du tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine Saint Denis, a fait l’objet de tous les commentaires tant il semblait hors sol.
Deux frères migrants en situation irrégulière, de nationalité tunisienne, étaient poursuivis pour avoir scié un olivier planté à la mémoire d’Ilan Halimi dans une commune de Seine Saint Denis.
L’arbre en question était orné, à quelques centimètres de son tronc, d’une plaque commémorative de l’assassinat dont Ilan avait été victime.
Nous n’avons pas accès au dossier pénal mais, tant dans les déclarations de ces deux jeunes gens que dans les débats devant le tribunal, la question qui a été débattue a été la circonstance aggravante d’acte antisémite, la dégradation étant reconnue.
Contre toute attente, le tribunal est entré dans le jeu des avocats de la défense et, arguant du fait que les prévenus ne parlaient pas le français, il a rejeté la circonstance aggravante d’antisémitisme que le Parquet avait pourtant reconnue d’emblée.
Le tribunal a néanmoins appliqué des peines relativement sévères, l’un des frères étant condamné à 8 mois de prison ferme, l’autre à 8 mois de sursis.
Le tribunal de Bobigny doit être très sensible à la santé des arbres pour condamner à une peine ferme un prévenu qui s’en est simplement pris à un arbre et l’a scié net.
Chacun comprend évidemment que c’est parce que c’est cet arbre-là qui a été scié que le tribunal a prononcé une peine aussi lourde.
Alors que s’est-il passé ?
Sans être dans la tête des juges, on peut bien supposer que ces juges ne sont pas des écolos radicaux spécialement protecteurs des arbres mais que tout simplement ils n’ont pas voulu reconnaitre le mot qui fâche, encore plus en Seine Saint Denis qu’ailleurs, « l’antisémitisme ».
Condamner quelqu’un pour antisémitisme, vous n’y pensez pas !
Le mot lui-même brûle et les juges ont donc préféré rendre un jugement plus que contestable que de reconnaitre la réalité évidente.
Ce faisant, le tribunal a même contraint le Parquet à relever appel de cette décision incongrue.
On verra ce que la Cour d’Appel dira.
La première morale qu’il y a à tirer de cette affaire triste c’est que précisément la main de la justice tremble dès qu’il s’agit d’antisémitisme, à l’inverse de ce que proclament autorités républicaines et autorités juives qui toujours s’écrient : « la justice sera intraitable ».
Non, la justice ne se montre pas toujours inflexible à l’égard des délinquants antisémites et cette affaire le montre par l’absurde.
La 2ème morale à tirer c’est que malheureusement la famille du jeune homme torturé et tué Ilan Halimi a eu raison de faire les obsèques en Israël et d’y placer sa tombe.
En France il y aurait peut-être eu des profanations et qu’aurait fait la justice ?
Pourtant il faut le rappeler ici Ilan Halimi n’a été torturé et assassiné que parce qu’il était juif.
Les deux premières leçons morales de cette histoire sont rejointes par une troisième qui pointe également les lacunes actuelles de la justice française.
Il s’agit de la question du double degré de juridiction, c’est-à-dire le principe général du droit qui veut que, sauf cas exceptionnel, on puisse toujours avoir recours à un juge d’un degré plus élevé en appel lorsqu’on est insatisfait du premier jugement.
La justice française est également sur la sellette sur cette question mais ça c’est une autre histoire.
© Raphaël NISAND, Chroniqueur sur Radio Judaïca

Imaginons un instant que les deux abrutis qui ont scié l’arbre d’Ilan Halimi auraient été des Français de souche ou bien des citoyens d’autres pays européens, avec des penchants de droite ou d’extrême-droite : les juges auraient-ils hésité une seconde de qualifier cet acte d’antisémite ? Honni soit qui mal y pense…
C’est sur,ils n’auraient pas hésité une seconde! l’antisémitisme n’est condamnable que lorsque il vient de l’extrême droite ou de ressortissants de pays autres que les pays arabes. Donc l’antisémitisme ne dérange pas, ne révolte pas. Lfi peut impunément justifier les massacres du 7 octobre, les petites frappes de banlieue peuvent impunément faire le guet pendant qu’Ilan Halimi était torturé, nos juges peuvent impunément fermer les yeux, et tout ça se réveillera comme un seul homme quand il s’agira de brandir le drapeau contre l’extrême droite. Tout cela est à vomir. Et oui, n’a pas le droit d’être antisémite qui veut. Les lfistes ne sont pas des antisémites,ce sont des antisionistes (la différence m’échappe) les frappes de banlieue sont des victimes, de quoi,peu importe, je croyais que diffuser à grande échelle les barbaries du 7 octobre secourait les opinions publiques,je me suis trompée, ce n’est plus une question d’information ou pas, le mal est plus profond. Heureusement aujourd’hui le peuple juif a un pays et lui, sait le defendre! Hélène
La circonstance aggravante est claire.
L’appel du jugement par le Parquet s’impose.
Les détails du jugement ne seraient pas inutiles
La justice et les juges rouges, complices idéologiques de l’antisémitisme, sont les premiers responsables de sa montée incessante. Puis viennent les politiques qui ont de belles paroles jamais suivis d’actes. Enfin, tant qu’on jugera le mis en examen avant l’acte, rien ne changera.