Les Arabes en rêvaient, Donald Trump et Benyamin Netanyahou l’ont fait ! Tout comme l’armée française en Algérie et l’US Army au Vietnam, l’héroïque armée israélienne a gagné la guerre, mais les politiques l’ont transformé en défaite.
« Ah les cons ! », aurait dit le Président du Conseil Édouard Daladier en voyant la foule des Français venue l’acclamer après son retour de Munich où il signa avec Hitler, Chamberlain et Mussolini, en 1938, les fameux accords qui scellèrent le sort de l’indépendance de la Tchécoslovaquie. Ce fut aussi une victoire évidente pour la politique hégémonique du IIIème Reich, celle-là même qui mènera à la Seconde guerre mondiale et à la Shoah.
Les moutons bêlants de la « place des Otages », sur laquelle seuls existent des banderoles et des autocollants anti-gouvernementaux (mais pas de pancartes ou de slogans anti-Hamas…) exultent de joie. La guerre est terminée (pensent-ils) et nos otages rentrent enfin à la maison. Mais, au même titre que Gaza est un prétexte pour la France Insoumise qui lui permet de rallier tous les antisémites sous sa bannière, le sort des otages a toujours été cyniquement instrumentalisé par la gauche et l’extrême gauche israélienne pour tenter de faire tomber le gouvernement honni de Benyamin Netanyahou et de stopper la guerre au profit des ennemis de l’État juif. J’ai prié comme les autres israéliens pour la libération de nos otages, et j’ai écouté le cœur gros les témoignages de nos sœurs et frères revenus de l’enfer des tunnels de Gaza. Nombre de ces ex-otages furent d’un courage exceptionnel et démontrèrent une foi qui leur donna la force de défier leurs bourreaux lorsque les terroristes du Hamas tentaient de monnayer un peu de nourriture contre la prononciation d’un verset du Coran qu’ils voulaient que les otages répètent pour obtenir leur maigre pitance. Nos sœurs et frères refusèrent cet odieux chantage et préférèrent – comme aux temps bibliques et talmudiques – ne pas se nourrir plutôt que de renier leur foi juive ! Gloire à eux ! Gloire aussi et surtout à nos héroïques soldats qui ont payé le prix fort lors de cette guerre, et qui ne sont certainement pas honorés à leur juste valeur.
Maintenant, le résultat de ce prétendu plan de paix me rappelle les maudits Accords d’Oslo lorsqu’en 1993 la gauche israélienne (avec l’aide des mercenaires du Parti ultra-orthodoxe Shas )planta un couteau dans le dos du peuple juif en lui imposant par le biais d’une magnifique campagne de propagande médiatique l’arrivée en masse des terroristes de l’OLP en Judée-Samarie et à Gaza. Le doigt d’Israël était pris dans l’engrenage et le corps tout entier y passa lorsque que les attentats incessants du Fatah et du Hamas frappèrent par milliers les civils israéliens. S’ensuivit le déclenchement par Yasser Arafat (le grand ami de Jacques Chirac) de l’Intifada al-Aqsa (2000-2005).
Il faut se rappeler que juste après la signature des Accords d’Oslo, dans l’euphorie générale, des patrouilles conjointes de soldats israéliens et de policiers de l’« Autorité palestinienne » furent constituées, avant que ces mêmes policiers, au début de l’Intifada al-Aqsa (en 2000) tirent sur les soldats israéliens avec lesquels ils avaient bu le café le matin et partagé la même Jeep…
Netanyahou et les services de sécurité israéliens sont-ils plus bêtes que des rats de laboratoire, qui eux, après avoir expérimenté un choc électrique pour aller chercher leur bout de fromage ne repasseront pas par le même chemin la fois d’après ? Je pense que oui car la libération de 2000 terroristes (en plus de la perte du contrôle de Gaza) créera aussi les conditions de nouvelles catastrophes (sans parler de la peine indicible des familles des victimes de ces barbares qui verront les bourreaux de leurs enfants, de leurs femmes, de leurs maris ou de leurs frères et sœurs remis en liberté).
Mais enfin ! Alors que les négociations sur la libération des otages battaient leur plein à Charm el-Cheick, le Hamas revendiqua le 9 octobre 2025 une opération à Gaza dont le but était de…kidnapper un soldat de Tsahal ! Le 10 octobre, un militaire israélien du nom de Mickael Nahmani était tué par le Hamas alors que tous les optimistes à tête plate étaient en train de se réjouir de cet accord-piège tendu par Donald Trump et ses thuriféraires bêlants israéliens.
Donald Trump, après s’être vanté plusieurs fois qu’il allait faire revenir tous les otages y compris les corps de ceux qui furent assassinés en captivité, admettait le 9 octobre que plusieurs de ces pauvres cadavres n’étaient pas « localisables », et qu’il faudrait que des forces militaires avec l’aide de la Croix Rouge (complice tacite du Hamas) soient déployées après coup pour les retrouver. L’accord était donc déjà violé avant même d’être signé par les Israéliens, mais ce n’est pas grave, Israël va devoir apprendre de nouveau à avaler des couleuvres à chaque fois que des violations de l’accord Trump-pays islamiques seront constatées.
Je vais résumer ici la situation : Une fois de plus Donald Trump vient de sauver la peau des pires ennemis d’Israël tout comme il le fit en donnant l’ordre (!) à l’État juif de stopper sa guerre existentielle contre les dirigeants fanatiques de la République islamique d’Iran, sauvant le régime des ayatollahs par la même occasion ! Dès qu’Israël est sur le point de gagner, Donald Trump (comme l’on fait tous les Présidents américains avant lui) lui vole la victoire. Israël peut ainsi rester sous tutelle américaine en utilisant les besoins sécuritaires de l’État hébreu comme un moyen de pression et de domination.
Rappelons-nous le retrait catastrophique d’Israël de Gaza en 2005 (prélude à la tragédie du 7 octobre). Je me souviens des généraux israéliens nous disant que si après le départ de Tsahal, ne serait-ce qu’une seule roquette tombait sur le territoire israélien, l’État juif répliquerait avec une force redoutable…Il n’en fut rien malgré les volées de projectiles meurtriers envoyées par les terroristes du Hamas et du Djihad islamique pendant les 18 ans qui suivirent, jusqu’à un certain 7 octobre 2023…
Lors du retrait de Gaza, Israël, naïf comme pas deux, signa un accord avec l’Égypte afin que 750 gardes-frontières venus du Caire se déploient le long du corridor Philadelphie, afin « d’empêcher le transit d’armes » vers Gaza. Évidemment, les gardes-frontières égyptiens laissèrent s’opérer sciemment tout le trafic d’armes à destination du Hamas…
L’ennemi turc vient de demander sa participation à la réhabilitation et la réorganisation de Gaza. Des armées arabes seront à Gaza, sous couvert de « polices de la paix ». Nous aurons donc à Gaza des États sponsors du Hamas qui pourront établir des bases dans cette bande de territoire qui sera déclarée officiellement « État de Palestine », sans qu’Israël n’y puisse rien ! Ensuite viendra, comme l’a dit Emmanuel Macron, les pressions au sujet de la Judée-Samarie (« Cisjordanie ») où les cellules du Hamas pullulent et commettent ou tentent de commettre des attentats chaque semaine. On se retrouvera alors « aux frontières d’Auschwitz » (Abba Eban), c’est-à-dire aux frontières d’avant 1967, et Israël sera devenu indéfendable.
Le « Plan par étape » (de la destruction d’Israël) programmé par l’OLP en 1974, qui fut mis en pratique à partir des Accords d’Oslo – et qui mena à la Seconde Intifada puis au 7 Octobre – continuera de se dérouler comme prévu. Le Hamas disparaitra peut-être, du moins sous ce nom, pour mieux se renforcer avec une nouvelle appellation…
Dans un apologue, les Sages juifs expliquent que le porc représente un symbole de la fourberie car il possède l’une des caractéristiques requises pour être déclaré pur à la consommation alors qu’il ne l’est absolument pas puisqu’il lui manque deux autres particularités essentielles pour être désigné casher. Eh bien, le Président Trump et les affairistes qui l’entourent sont à l’image du porc. Tout à l’air « casher » à première vue dans les intentions des Américains, mais le danger est en réalité encore plus présent chez ces derniers puisqu’ils viennent de signer un pacte de défense stratégique avec les hôtes et financiers du Hamas, le Qatar, épicentre – devenu intouchable – de l’islamisme et de la propagande antisémite mondiale (avec l’Iran).
J’ajoute que l’un des responsables du Hamas, par la voix de Fawzi Barhoum a déclaré ce samedi 11 octobre au média kurde irakien Rûdaw que le Hamas n’acceptera jamais de rendre ses armes jusqu’à « la création d’un Etat palestinien »,
« (nos) armes pourraient alors (dans ce cas) appartenir à une armée palestinienne », ajoutant sa volonté de « conquérir Jérusalem » tout en demandant l’aide des Kurdes pour cette « mission ».
Voilà où nous en sommes après deux ans de guerre et de souffrances extrêmes. Tout sera à recommencer…
© Frédéric Sroussi
Cher Frédéric – Je pense exactement comme vous et je le hurle sur tous les toits. Nous serons tous édifiés dans 24 heures plus ou moins. Netanyahu joue avec sa vie, nul doute la-dessus, car personne en Israël ne lui permettra le luxe d’en finir avec Israël. Patience, encore quelques heures.
Il est encore trop tôt pour peser, analyser les conséquences d’un plan qui n’en est qu’à sa première phase, très vite il y aura les obstacles et l’imprévisibilité (réelle ou supposée) de Trump sans parler de tout ce que nous ne savons pas sur ce qui se trame en coulisses.
Votre constat est très pessimiste mais soulève de vraies question et met l’accent sur une constante depuis 1948, chaque fois qu’Israel remporte la victoire sur le plan militaire ça se traduit par des reculs voire des défaites sur le plan politique/géo-politique. Peut-être que le plan Trump s’avérera un piège mortel comme le fut -et l’est encore- Oslo, la matrice du serpent de mer de la « solution » à deux états. Je n’en sais rien, j’espère que non.
Il a évidemment totalement raison .
A 100 pour cent.
La lucidité à l’état pur .
Israel peut tout donner aux arabes : technologie , soutien decisif dans les techniques agricoles , support technique dans tous les domaines .les arabes , eux , ne doivent nous donner en echange qu un mot » la paix »|.
Mais sachez que cela , ils ne nous le donneront jamais ,donc tout le reste n est que poudre aux yeux , nous avons combattu , nous combattons , nous combatrons .