Une organisation totalitaire peut-elle dealer avec son dogme ?

Le plan de paix pour Gaza présenté par Donald Trump – restitution des otages et désarmement du Hamas – n’avait aucune chance d’aboutir. Pour une raison simple : le Hamas est une organisation totalitaire. Ses dirigeants étaient prêts à sacrifier la totalité de la population de Gaza et la totalité de leurs miliciens plutôt que de concéder la moindre apparence de victoire à l’« entité sioniste ».
Même exsangue et vidé de sa substance, le Hamas n’aurait jamais dû céder sur ce qui fait sa force depuis deux ans : les otages.
Le Hamas est-il une organisation totalitaire ?
Oui, le Hamas coche toutes les cases de l’inhumanité totalitaire.
ChatGPT ou Perplexity vous diront que le Hamas est un mouvement de « résistance ». La presse anglo-saxonne définit le Hamas comme un « militant group » (groupe militant). En un mot, le Hamas a réussi à imposer son mensonge au-delà des frontières de Gaza.
• Une organisation totalitaire ne ment pas, elle transfigure la réalité. Dans “Les Origines du totalitarisme”, Hannah Arendt fait de l’idéologie un fondement du système totalitaire. L’idéologie, explique-t-elle, n’est pas un discours mensonger, mais l’invention d’une vérité nouvelle. L’idéologie ne ment pas, elle oblige à croire en une réalité qui n’existe pas. C’est pourquoi ChatGPT ou Grok vont tenter de nous convaincre que le Hamas n’est pas une organisation terroriste islamiste qui s’est donné pour but d’éradiquer l’État d’Israël, mais un « mouvement de résistance » contre la colonisation. Il ne détient pas des « otages », mais des « prisonniers » qu’il entend échanger contre d’autres prisonniers. Il n’est pas un « tortionnaire », mais une « armée de libération ». Il n’attente pas aux droits humains, il satisfait aux exigences d’Allah.
Les vidéos d’otages tournées et diffusées par le Hamas illustrent cette transfiguration de la réalité.
- Au début de la guerre, la vidéo d’Alexandre Troufanov (novembre 2024) a un souci pédagogique : la guerre n’est pas le fait du Hamas, mais d’Israël. On voit l’otage en phase avec ses ravisseurs, il serre la main de son bourreau, sourit, écoute la lecture de son « ordre de libération » – gros plan sur l’« ordre de libération », un document qui montre que la prise d’otages n’est pas du banditisme politique, mais l’acte d’une administration d’État – et l’otage dit « alhamdulillah » (Dieu merci). Troufanov a tellement aimé avoir été kidnappé qu’il en a découvert une réalité qu’il ignorait : il est filmé dans un souterrain, assis par terre, mais aussi en train de pêcher à la ligne sur les berges de Gaza. Il est prisonnier, mais libre, otage, mais heureux.Moralité : Alexandre Troufanov a découvert la réalité. Ou plutôt, il satisfait à la fiction qui fonde le Hamas : Israël est responsable des souffrances des Palestiniens (blocus, frappes), et le Hamas agit pour la « libération » palestinienne. Les otages souriants, fraternels avec leurs ravisseurs, valident cette propagande.
- Avec la vidéo d’Evyatar David (24 ans), filmé début août 2025, squelettique, en train de creuser sa propre tombe, le Hamas montre qu’il affame et torture ses otages. Pour Peggy Sastre du Point, c’est « une déclaration d’ascendant ». « Il se meurt sous vos yeux, et vous ne pourrez rien faire. Voyez ce que nous faisons et ce que vous ne ferez pas », écrit-elle.Alors que le monde entier accuse Israël de « génocide », le Hamas promet à Israël qu’il le regardera tranquillement mourir.
Une organisation totalitaire impose son « narratif » par la terreur
Là encore, Hannah Arendt l’explique très bien : une organisation totalitaire ne peut convaincre une population de renoncer à son bon sens que par un seul moyen : l’usage de la terreur.
- La terreur paralyse. Elle a empêché la population gazaouie de se rebeller.
Transformée en bouclier humain, impuissante à empêcher les bombardements, ballottée d’un bout de Gaza à l’autre, contrainte aux privations, la population arabe de Gaza a aussi accepté – sans mot dire – les désastreuses conditions de vie que le Hamas lui a imposées. - Et quand, parfois, elle a osé – un peu – protester, la violence en retour a été immédiate. Au point d’offusquer la très complaisante Amnesty International qui a dénoncé les « menaces, l’intimidation et le harcèlement » exercés par le Hamas contre des Gazaouis.
- Mais la terreur vise d’abord l’ennemi, le Juif, que le Hamas cherche à anéantir. Quand le Hamas rend les cadavres de la famille Bibas, une mère et ses deux enfants assassinés à mains nues, l’affiche d’un homme debout au-dessus de cercueils enveloppés dans des drapeaux israéliens proclame : « Le retour de la guerre = le retour de vos prisonniers dans des cercueils. » Pour le Hamas, de petits enfants rouquins sont une incarnation de l’ennemi. Parce qu’ils sont juifs.
« Les familles des otages sont exposées jusqu’au bout à la terreur sans limite du Hamas », écrit la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock sur X.
Même le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, peu suspect d’israélophilie, s’est indigné de ces mises en scène. « La parade des corps que nous avons vue ce matin […] va à l’encontre du droit international. Nous demandons que tous les retours soient effectués en toute confidentialité, avec respect et soin », a assuré le Haut-Commissariat aux journalistes.
Qui a convaincu le Hamas de restituer les otages ?
Ces quelques exemples d’inhumanité montrent qu’une organisation totalitaire ne se rend jamais. Jamais elle ne négocie sur la base d’un « win-win ». Plutôt crever que traiter en égal l’ennemi qu’elle souhaite exterminer. Les libérations d’otages l’ont montré : chaque fois, le Hamas a réclamé – et obtenu – plus qu’il ne concédait. Pour humilier et affirmer sa suprématie.
Pourquoi renoncer à ces otages qui, deux ans durant, ont représenté un extraordinaire moyen de pression sur huit millions d’Israéliens juifs en Israël ? Pourquoi céder sur cet outil de guerre qui rend les tunnels inutiles ?
Une seule explication : le président américain a fait pression sur le sponsor, le Qatar surtout – mais aussi la Turquie – qui sont les principaux soutiens des Frères musulmans, la confrérie à laquelle appartient le Hamas.
Il n’est pas exclu que Donald Trump ait laissé les Israéliens bombarder Doha, avec le risque qu’ils recommencent. Ou bien, il a promis aux Qataris une protection militaire totale, traité à l’appui, en échange d’une reddition du Hamas.
Peut-être même les deux à la fois.
C’est la seule hypothèse plausible à ce retournement.
À l’heure où nous écrivons, les otages devraient donc être restitués. L’Iran, les Houthis ou ce qui reste du Hezbollah tenteront-ils de faire capoter le deal ? Peut-être !
Le Hamas acceptera-t-il de désarmer au cours d’une phase ultérieure de négociations ? Cela reste à voir. En principe, le Hamas est structuré pour mourir au service d’Allah, pas pour abandonner le territoire à une autorité qui ne serait pas la sienne.
Dans tous les cas, la restitution des otages, pour peu qu’elle ait lieu, ne marquera pas la fin de l’histoire, mais plutôt la fin d’une phase.
© Yves Mamou
Source: mamou.substack.com via le lien ci-dessous:
https://mamou.substack.com/p/hamas-pourquoi-restituer-les-otages?r=1uqzhw

« La fin d’une phase » cette derniére probable vérité est terrible.Au cours des mises en scène du hamas restituant des otages obligés de remercier et de sourire à leurs tortionnaires, validant ainsi la juste cause d’une organisation terroriste. Vous continuez à faire la guerre dit le hamas, nous vous rendons les dépuilles de la famille Bibas; vous n’arrêtez pas la guerre ? nous vous montrons des otages décharnés creusant leur tombe. Le hams est programmé pour tuer et continueras.
Génocide à Gaza.
.
Combien d’ habitants avant le génocide ?
Combien d’ habitants après le génocide ?
Depuis, en gros, il me semble qu’il y a eu dans les 30 000 morts, quasi totalité des terroristes du Hamas et 80 000 naissances. Il faut admettre qu’Israël est nul en génocide.
Quand les otages seront tous rentrés en Israel,Tsahal ne se reposera pas. Les tunnels seront explosés, il ne restera rien, si les otages ne sont pas tous libérés,la guerre reprendra.
Dans quelque situation que ce soit, valoriser des otages pour la partie qui en est victime est une erreur absolue car elle rend la prise d’otages rentable.
La seule stratégie intelligente pour prévenir les prises d’otages est de les considérer toujours comme déjà morts.
Ainsi, les prises d’otages cesseront puisqu’elles seront inefficaces.
excellente analyse
Oui à présent que les otages sont revenus on est perplexe mais je pense aussi comme vous que tout était orchestré par les 2 maitres et complices que sont netanyaou et Trump
ce qui aide une armée à tenir,c’est de savoir qu’elle peut compter sur les siens et qu’elle ne sera pas abandonnée.Dans les pays totalitaires la vie n’a pas de prix. A présent qu’Israel a récupéré les Otages Israël a les mains libres …pour la suite. C’est mon humble avis. Bien sûr, je me suis posée la même question que vous, mais je n’ai pas voulu y répondre, parce que je ne vis pas en Israël et que les miens ne risquent rien ici en France, enfin touchons du bois,car le Bataclan est pas si loin que ça.Je pense qu’Israel analysera tous les aspects de la tragédie du 7 octobre, on peut faire confiance pour ça à l’intelligence de sa classe politique, mais aujourd’hui que c’est jouissif de se réjouir! Hélène.
C’est terrible ce que je vais écrire, mais je le dois! Peu importe la vie des otages: mieux vaut les sacrifier de suite plutôt que d’accepter l’inacceptable. Durant des siècles ces gens-là ont capturé des innocents pour les monnayer ou en faire des esclaves et ces imbéciles d’Européens ont systématiquement payé ces monstres de cruauté. Ipso facto, ils ont accepté tout et toujours et ces barbares ont été, en quelque sorte, approuvés. Il sont continué à augmenter leur cheptel humain et leurs harems.
Non cher Yves Mamou
ChatGPT ne nous dit pas le « mensonge » du Hamas qu’il serait « un mouvement de résistance »
Suite
Je viens de lui poser la question
ChatGPT « ne prend pas parti » – écrit en fin de sa réponse
COMME GEORGES BENSOUSSAN VOUS VOUS FLAGELEZ
VOUS EMPIREZ LES CHOSES
Ce n’est pas en usant des majuscules qu’on comprend mieux: On ne comprend pas votre commentaire, Hermine