La Paix à portée d’espérance

À l’occasion du deuxième anniversaire (date hébraïque) du 7 octobre

Par Richard Abitbol


« Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue. » — Isaïe, 2:4

Il y a deux ans, presque jour pour jour, le monde tremblait d’horreur. Un matin d’octobre ensanglanté rappelait les heures les plus sombres du XXe siècle : la barbarie frappait Israël, réveillant le souvenir des pogroms que l’on croyait à jamais abolis. Ce jour-là, l’humanité tout entière fut mise à l’épreuve — non seulement par la violence du mal, mais par le silence de ceux qui auraient dû parler.
Mais aujourd’hui, à travers la douleur encore vive et les blessures qui peinent à se refermer, un souffle nouveau se lève. Un souffle fragile, mais réel. Celui d’une espérance — celle qu’après tant de guerres, tant de deuils et de malentendus, la Paix redevienne possible, tangible, presque à portée de main.


Ǫuand l’Histoire bascule : le courage de la Paix

Il faut du courage pour faire la guerre, mais il en faut bien davantage pour faire la paix. Et dans cette région du monde, depuis un siècle meurtri par les rancunes et les humiliations, il a fallu un homme pour oser renverser le cours de l’Histoire : Donald Trump.
On pourra juger ses méthodes, ses mots, ses gestes. Mais personne ne pourra contester qu’il fût le seul, depuis Sadate et Begin, à avoir posé les jalons d’un Proche-Orient apaisé.

Les Accords d’Abraham ne furent pas seulement un traité diplomatique — ils furent une révolution spirituelle : la reconnaissance que Juifs et Arabes, descendants d’Abraham, peuvent partager un même avenir.
Là où tant de dirigeants occidentaux se sont perdus dans la rhétorique et les postures morales, Trump a préféré l’efficacité au verbe.
À rebours des envolées lyriques creuses d’un Emmanuel Macron, multipliant les déclarations grandiloquentes sans jamais comprendre la réalité du terrain, Trump a su imposer le langage simple du résultat. Car pendant que Macron discourait sur une “solution à deux États” qu’il n’a jamais su définir ni incarner, il n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu, comme l’a justement dénoncé Samer Sinijlawi, figure émergente d’un leadership palestinien enfin tourné vers la paix, la reconstruction et la dignité.
Sinijlawi a résumé en une phrase ce que tant d’observateurs craignent de dire : « La paix n’a pas besoin de discours, elle a besoin de décisions. »
Et c’est bien là toute la différence entre le rêve creux des uns et la vision concrète des autres. Grâce à la dynamique enclenchée par les Accords d’Abraham et à la nouvelle génération de dirigeants courageux qui en poursuivent l’esprit, l’idée d’une paix durable entre Israël et ses voisins n’est plus une utopie : elle devient une réalité possible.


Un nouveau souffle pour les Palestiniens

La tragédie palestinienne, instrumentalisée depuis trop longtemps, mérite un autre destin. Ce peuple, pris en otage par ses propres extrémistes et par les calculs cyniques de ses protecteurs autoproclamés, a droit, lui aussi, à la dignité, à la prospérité, à la paix.
Sous l’impulsion d’une nouvelle génération de leaders lucides, libérés de l’idéologie de la haine, un horizon se dessine : celui d’un État palestinien pacifié, adossé à ses partenaires arabes, tourné vers l’économie, la technologie, l’éducation.


Un État qui ne rêve plus de détruire Israël, mais de coopérer avec lui

Israël, fort de sa résilience et de son génie, peut offrir à ses voisins un modèle : celui d’un pays où la science, la liberté et la vie triomphent de la peur. Ensemble, Israéliens et Palestiniens peuvent bâtir ce que le monde n’a jamais su leur offrir : un Proche-Orient d’abondance, de savoir, et de respect mutuel.

Vers un nouvel Eden

De la Méditerranée au Golfe, les déserts peuvent refleurir. L’eau, l’énergie solaire, les biotechnologies, l’intelligence artificielle, les infrastructures régionales… tout concourt aujourd’hui à faire de cette terre, jadis maudite par la guerre, un jardin de coopération et de croissance.

C’est cela, la véritable victoire sur le 7 octobre : non pas un triomphe militaire, mais la résurrection morale d’un monde qui choisit la vie.
Le Proche-Orient a trop longtemps été le miroir des divisions du monde. Il peut désormais en devenir le symbole de sa réconciliation.

Conclusion : la promesse d’Abraham

Deux ans après le 7 octobre, alors que les plaies sont encore vives et les cicatrices visibles, le courage d’espérer revient. Pour la première fois depuis un siècle, la paix n’est plus un mot creux, mais un chemin possible — celui de la raison, de la mémoire et de la foi dans l’humain.
Qu’Israël vive en sécurité.
Que la Palestine renaisse dans la dignité.
Que les nations arabes poursuivent la voie du dialogue et de la modernité.
Et que le monde, enfin, se souvienne de la promesse d’Abraham : qu’un jour, ses enfants, devenus frères, habiteront ensemble la Terre de la Paix.

© Richard Abitbol

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4 Comments

  1. Je comprends votre espérance à la hauteur de la joie que procure le retour programmé des otages mais… pour la suite le chemin sera encore très long et tortueux. Je doute que des figures intéressantes comme Samer Sinijlawi aient beaucoup d’écho chez les Palestiniens éduqués, conditionnés depuis des décennies pour la destruction d’Israel. Les « faiseurs » de paix sont le Qatar, la Turquie et l’Egypte, trois pays qui ont plus que des arrière-pensées concernant Israel quant aux accords d’Abraham, qui vivra verra, souhaitons qu’ils se multiplient mais avec des pays Arabo-musulmans pour la plupart tiers-mondisés et dans beaucoup une « rue arabe » biberonnée à la haine d’Israel, ce ne sera pas non plus un chemin facile.

    • La tâche est rude !
      Je soutiens un inconditionnel soutien d’Israel et écœuré par la position de la gauche israélienne mais ma position est réaliste et factuel . C’est la raison pour laquelle des responsables arabes me font l’honneur de m’écouter plutôt que des représentants de la gauche israélienne considérée comme traitre par eux. Quand j’ai pris les premiers contacts avec Bahreïn, les Emirats ou l’Arabie Saoudite il y a 15 ans, tout le monde disait que j’étais utopique et on connaît la suite! Le pire n’est pas toujours certain , alors espérons et œuvrons pour une Paix bénéfique pour tous !

  2. Norio a évidemment raison.
    Et il a formulé son avis avec une extrême délicatesse qui ne convient pas à la réalité qui est autrement brutale.
    Le Hamas n’est pas vaincu
    Le Qatar est sanctuarisé par Trump inattaquable et il est le grand vainqueur
    Le ménage soi disant fait à Al jazirah est un enfumage cosmétique .
    Les chefs du Hamas se prélassent toujours à Doha
    Le Qatar poursuit sa politique de financement massif de tout ce qui compte en occident et en particulier aux USA en secretant des macron Sanchez Starmer guterres ,des clones d’Obama et plein d’autres .
    Je peux témoigner directement que toute l’Afrique australe est en train de passer sous contrôle du Qatar de l’Arabie saoudite et de l’Iran.
    Les envoyés de Trump sont Witkoff et Kushner 2 individus qui ont sauvé leur peau de la faillite immobilière à New York grâce au Qatar .le conflit d’intérêt est évident.
    L’attitude et les déclarations de Trump aujourd’hui contrastent terriblement avec ce qu’il disait lors de son premier mandat.
    Clairement il est devenu le meilleur ami d’Al Thani et on ne peut s’empêcher de penser que les perspectives d’affaires mirobolantes dans l’immobilier ne sont pas étrangères à cette nouvelle situation.
    Les frères musulmans n’ont jamais été aussi forts entre Qatar Turquie et extension démente dans le monde occidental corrompu moralement et financièrement jusqu’à la moelle.
    L’Iran des mollahs n’est absolument pas vaincue de même que ses proxys et son influence en Amérique du Sud est énorme Venezuela Colombie Brésil et autres
    L’Égypte et la Jordanie sont des hypocrites surtout le premier qui est en train de transformer le Sinaï en une gigantesque base truffée d’armes offensives en violation du traité signé par sadate et begin et ici Trump ne fait rien et c’est fichtrement inquiétant.
    D’autant qu’il semble certain que la complicité de l’Égypte dans l’alimentation en armes du Hamas à travers le corridor de Philadelphie pendant toutes ces années ne fait aucun doute.
    La Syrie est aux mains des djihadistes déguisés en moutons pour la galerie de ceux qui veulent y croire .
    Le Hezbollah n’est absolument pas vaincu et le Liban est toujours sous le joug
    Partout les foules arabomusulmanes et en particulier en France appellent à la destruction d’Israel
    Et cette énumération est loin d’être exhaustive.
    Quant à Trump dans 2 ans il ne sera plus là tandis que tous les autres , eux, seront encore là.
    Pardon de ne pas partager votre optimisme.

  3. Israel sait que notre force juive doit rester devant les barbares islamiques .et nous ferons tout pour maintenir notre puissance .les musulmans de la region sont des racistes supremacistes , l alteritė n existe pas pour eux .aussi nous devons rester eveillés et audacieux , et nouer des alliances avec les autres minorités , chretienne, alaouite , druze , kurde .
    Les palabres et les traités de cessez le feu ne remplacent pas la vrai paix , mais les arabes ne nous laisseront jamais en paix , alors prenons ce qui est possible et restons forts et energiques .

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