Par Richard Abitbol

« Ceux qui abandonnent une liberté essentielle pour un peu de sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité ». Benjamin Franklin
Un Loup (Peuple juif), fier mais maigre, usé par la peine, Rencontra le Chien (CRIF), repu, lustré, serein,
Le cou poli d’un collier qui disait bien la chaîne, Et l’œil brillant de qui sert le pouvoir sans frein.
L’attaquer ? Non. Le Loup (Peuple juif) s’approche humblement, Et loue son embonpoint, sa mine satisfaite.
« Il ne tient qu’à toi, dit le Chien (CRIF) doucement, De briller comme moi, de te mettre en fête.
Quitte donc ta fierté, suis-moi près des palais.
Là, point de cris trop hauts, point de colères folles : On rassure les maîtres, on flatte leurs propos,
Et pour prix de ce zèle on reçoit mille rôles :
Des discours, des honneurs, des caresses, des mets, Le pouvoir nous invite et nous pare de fêtes.
Point de faim, point d’effroi, seulement répéter La voix d’en haut, calmer la foule inquiète ».
Le Loup (Peuple juif), d’abord rêve et se sent ébranlé. Mais soudain, regardant le cou du Chien (CRIF) sans poil :
« Qu’est-ce donc, cet endroit si rude et dépouillé ?«
Le Chien (CRIF) répondit : « Ce n’est rien, c’est le collier ».
Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? – Rien ? – Peu de chose. Mais encore ? – Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché ? dit le Loup (Peuple juif) : Vous ne courez donc pas Où vous voulez ? – Pas toujours, mais qu’importe ?
« Tu es donc attaché ? » – « Oui, mais nourri, choyé ».
– Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup(Peuple juif) s’enfuit, et court encor.
Alors le Loup (Peuple juif) s’écria dans la nuit :
« Je préfère être libre, affamé, menacé,
Qu’un chien (CRIF) engraissé, muselé, et soumis ».
© Richard Abitbol

Bravo!
Si le CRIF était un chien, il serait un
1. Basset
2. Caniche
3. Bouledogue
C’est un peu exagéré et pourtant nous n’en sommes pas loin.