Par Julien Brunn

Donc, abject, a écrit l’Élysée. Le mot est fort : « abject : qui inspire le dégoût, le mépris par sa bassesse, sa dégradation morale », explique le Centre national de ressources textuelles. Ou encore, dans le Robert : « digne du plus grand mépris, qui inspire une violente répulsion. »
Qu’est-ce donc qui inspire une si « violente répulsion » à l’Élysée ? Peut-être pensez-vous que ce sont les actes antisémites dont Benjamin Netanyahu dénonce dans une lettre à Emmanuel Macron la flambée en France ?
Pas du tout.
Ce qui est abject, dans l’esprit de l’Élysée, et peut-être même dans celui d’Emmanuel Macron lui-même, c’est cette phrase de la lettre du Premier ministre israélien : « Votre appel à un État palestinien alimente ce feu antisémite », a écrit Netanyahu à Emmanuel Macron. C’est en effet très abject : « L’analyse, écrit en réponse l’Élysée, selon laquelle la décision de la France de reconnaître l’État de Palestine dès septembre expliquerait la montée des violences antisémites est erronée, abjecte, et ne restera pas sans réponse ».
Tremble, Netanyahu : la réponse de la France à ton abjection sera terrible. Et si, par exemple, en plus de reconnaître un État de Palestine qui n’existe pas, elle décidait, la France, du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, de ne plus reconnaître un État d’Israël qui existe ? Hein ? Vous imaginez ? L’abject Netanyahu, d’un seul coup de verbe macronien, effacé, canceled, son fauteuil à l’ONU devenu soudain vide, pfuit, comme dans un film de SF… dans le plus pur style Harry Potter.
Qu’on se le dise : il est interdit, car abject, de penser – ne parlons même pas d’écrire ou de dire !- que les lâchetés des États, dont cette lâcheté suprême qui consiste à reconnaître un État de Palestine alors même que cinquante otages – vivants et morts – sont encore aux mains de Palestiniens, alimentent le feu de l’antisémitisme islamiste, voire tout simplement musulman. C’est abject, vous dis-je, alors qu’évidemment, on peut très bien le penser. Et de quoi se mêle ce Netanyahu, en plus ? Il demande aux quatre États auxquels il a écrit une lettre (Australie, Canada, Royaume-Uni et, donc, France) de renoncer avant le 23 septembre, date à fois de la clôture de l’Assemblée générale de l’ONU et du nouvel an juif (tiens, si on cancelait le judaïsme…), de renoncer, donc, à cette lâcheté. Pire : à ce lâchage abject. Oui, de quoi il se mêle: les États sont souverains. Ils ont droit à l’abjection. Comme tout le monde.
© Julien Brunn
[*] D’après la célèbre réplique entre Michel Simon et Louis Jouvet in « Drôle de drame » de Marcel Carné. 1937
Julien Brunn est journaliste. Ancien du quotidien Libération (années 70), correspondant de TF1 à Jérusalem, éditorialiste à TV5 Monde. Il a aussi co-fondé et dirigé le mensuel « Le Monde des Débats ».
Dernier ouvrage paru : « L’origine démocratique des génocides », L’Harmattan (2024).


L’idée saugrenue de reconnaître un « état palestinien », là, maintenant, est évidemment une récompense pour le massacre du 7 octobre 2023 , une fleur offerte au Hamas. En conséquence, oui, cela alimente l’antisémitisme. Et c’est l’antisémitisme qui est abject, pas la critique israélienne.
La récompense de la reconnaissance au Hamas qui veut la destruction d’Israël et l’extermination des juifs comme écrit dans sa Charte, c’est ça qui est abject!
Deux mille ans de mépris pour les Juifs est égal à 2000 ans d’abjection contre les Juifs.
Reconnaitre un état terroristes dont le nom a été inventé en 1967 sur une idée du KGB, un pays sans histoire, sans frontières, dirigé par un president félon, élu pour 5 ans, en poste depuis 20 ans, gavé d’aide de plusieurs milliards européens et Français dont une grande partie est détournée par les dirigeants maffieux de cette entité, la France dans sa diplomatie en la personne de Macron est tombée bien bas et se déshonore.