
Le XXe siècle fut dominé par trois fictions idéologiques génocidaires : le communisme, le nazisme et le mythe andalou.
Si les deux premières furent, bien tard, dénoncées et combattues par de nombreux érudits spécialistes de ces mouvements politiques, en revanche, la troisième, née dans les années 1960, demeura un sujet interdit. Quiconque s’en approchait risquait au mieux l’exclusion sociale dévolue aux pestiférés ou la mort prescrite par le jihad.
Le mythe andalou en effet affirmait l’excellence morale suprême des lois coraniques régulant l’existence des Juifs et des chrétiens. Cette gouvernance se fondait sur les critères de la justice islamique définis par l’idéologie et la loi du jihad. Conçus par les fondateurs du droit islamique dès le VIIIe siècle, ces commandements juridiques, inscrits dans la charia, réglementèrent les droits et les devoirs des indigènes Juifs et des chrétiens dans leur propre pays désormais islamisé.
Le mythe andalou incarne par conséquent une notion complexe qui entérine comme exemplaires les principes d’islamisation jihadiste de l’humanité, conjugués aux directives juridiques de la dhimmitude pour les mécréants parmi les plus privilégiés ayant survécus aux massacres ou à l’esclavage. L’on ne s’étonnera donc pas de voir les mouvements jihadistes tels l’OLP ou le Hamas – ces deux faces d’une même monnaie – proclamer dans leur charte respective leur totale adhésion à la perfection inégalée de justice réalisée dans le mythe andalou. Ce dernier exprime la version islamique de l’histoire qui attribue à la mécréance et à son refus de se soumettre à Allah les causes des guerres et les maux frappant l’humanité.
Plus étrange et même incompréhensible apparaît la totale approbation occidentale du mythe andalou qui, de fait, supprime un jihad historique contre la chrétienté vieux de treize siècles et bien documenté. Que les musulmans vantent la justice de leurs lois dictées par Allah, rien de plus légitime. Mais que leurs victimes les surpassent par leurs louanges a de quoi surprendre.
Cette conviction quasi-religieuse de l’excellence de la charia s’exprime dans de nombreuses déclarations politiques européennes coordonnant les stratégies communes de l’Union européenne avec la Ligue arabe et l’Organisation de la Coopération/Conférence Islamique (OCI) envers Israël. Elle culmine dans l’aspiration des pays européens à fusionner avec les pays arabes et islamiques afin de réactiver l’âge d’or andalou. Ces deux éléments : politique commune euro-arabe envers Israël et développement économique, culturel et associatif, sont intrinsèquement liés comme le démontrent d’innombrables documents officieux et officiels européens et de l’OCI, et des revues intitulées Eurabia qui expliquent cette politique.
Le point de départ de la corrélation de ces deux politiques se fondent sur la résolution conjointe des neuf pays de la CEE promulguée à Bruxelles le 6 novembre 1973, confirmée par les Neuf à Copenhague, le 14 décembre 1973, où ils reconnaissent Arafat et l’OLP et s’alignent sur les positions arabes concernant Israël. Ces déclarations furent suivies des lettres de chaque premier ministre des pays membres de la CEE adressée à Lucien Bitterlin (Secrétaire Général) et à John Reddaway (Trésorier) du Comité Eurabia. Elles confirmaient la décision des Neuf d’imposer à Israël la paix euro-palestinienne afin de développer avec le monde arabe des relations fusionnelles dans tous les domaines. Le mythe andalou servit de base idéologique et politique pour construire toute la stratégie de fusionnement et de mixité immigrationniste euro-méditerranéenne et islamo-chrétienne. Ce fut le socle d’airain intouchable d’un avenir radieux euro-islamique sans Israël.
Cette nouvelle configuration plaçait la CEE dans le camp de ses ex-alliés des années 1920-1945 et lui permettait, prétextant la recherche de la paix, de manœuvrer avec les ennemis d’Israël à son éradication. Aussi s’empressa-t-elle de ressortir la Résolution 181 de l’ONU du 29 novembre 1947, qui violait le Traité international de Lausanne 1923 en créant trois bantoustans dans le territoire national juif. On peut noter deux points dans la section A de cette Résolution. Le premier instaure un Conseil de tutelle qui pourrait abroger les décisions antérieures. Le second demande au Conseil de sécurité de considérer comme une menace contre la paix, rupture contre la paix ou acte d’agression toute tentative visant à modifier par la force le règlement prévu par la résolution. Le camp arabe refusa cette Résolution et arma une armada militaire qui envahit l’Etat hébreu. Des frontières furent violées, des populations massacrées, des territoires d’Israël envahis et colonisés, leurs habitants chassés et dépouillés. L’ONU ne réagit pas contre ces transgressions.
L’opposition de certains secteurs politiques européens à l’Etat d’Israël se manifesta à nouveau ouvertement en 1967, quand il libéra ses propres territoires de l’occupation illégale arabe. Cette tendance s’accrut en 1973-75 avec les accords euro-arabes et le soutien européen à l’OLP investi de la mission sacrée de remplacer l’Etat juif par un Etat jihadiste musulman. Mission clairement déclarée dans sa Charte et jamais abrogée. Le combat millénaire de l’Europe contre la restauration d’un Etat juif se concrétisa par cette exigence inacceptable et cynique d’implanter un Etat arabe jihadiste au cœur historique trois fois millénaire du peuple juif et dans son quartier à Jérusalem qu’il n’avait jamais quitté et d’où l’avait chassé la colonisation jordanienne. Poursuivant son allégeance au jihadisme palestinien protéiforme, l’UE prit la liberté de modifier de son propre chef la toponymie millénaire des terres israéliennes et de multiplier ses ingérences en faveur d’un pseudo-peuple palestinien. De fait l’osmose des politiques arabes et européennes est si forte qu’on ne saurait dire si c’est l’UE qui instrumentalise le jihad ou l’inverse.
C’est par choix et non par contrainte que l’UE se protégea du jihad qui la menaçait autant qu’Israël sinon plus, en s’en faisant le support, l’auxiliaire, le ténor et le financier contre l’Etat juif dans une collusion évocatrice de l’euro-jihadisme nazi qui avait sévi sur son territoire de la Baltique à la Méditerranée, de l’Atlantique à l’Ukraine comprise, dans le même but. L’histoire nous talonne toujours.
Le développement planétaire du jihad des années 1990-2010 n’entama pas le mythe andalou. Bien au contraire, il stimula les accords d’immigration en Occident, les flux financiers aux groupes jihadistes en échange de la sécurité en Europe, la promotion et la paranoïa palestiniste qui déplaçait sur Israël la cause de la guerre et du terrorisme pour en exonérer les jihadistes. Ce courant entretenu par l’UNRWA généra l’intériorisation en Occident de la conception islamiste de la justice, celle de la charia qui avait garanti l’âge d’or andalou où chrétiens, Juifs et musulmans avaient vécu dans un paradis.
A l’époque où l’Europe s’acharnait à dissimuler l’essence jihadiste de l’OLP pour implanter en Israël le mythe andalou, les effets ravageurs de ce même mythe détruisaient ses villes, ruinaient son économie, dissolvaient la sécurité, gangrenaient l’enseignement, le droit, la société entière. Aujourd’hui on constate les effets pernicieux du fusionnement immigrationniste, la désagrégation d’une Europe ruinée par les extorsions financières d’Etats faillis, un territoire fractionné par une population hostile laissant anticiper l’émergence d’émirats fondamentalistes et guerriers au sein d’une population désarmée et désarçonnée par la déconnexion entre le mythe andalou promis et la cruauté du réel.
Il est courant aujourd’hui d’entendre des ministres, des journalistes, des politiciens accuser Israël de violer les lois internationales ou parler des colons juifs occupant les territoires arabes – désignation euro-jihadiste de la Judée et de la Samarie. Ces célébrités ont créé à longueur de plateaux télévisés et de déclarations à la presse, reprises et amplifiés par leurs lobbies au fil de quatre décennies, un brouhaha épais et continu d’une haine génocidaire visant Israël et le peuple juif. Son venin qui empoisonne toute la planète exhale une force si méphitique que je suis incapable de nommer sinon par le souffle de Lucifer qui se réjouie de la souffrance et de la mort.
Ce n’est pas la première fois que le peuple juif y est confronté. Ce n’est pas une guerre entre Etats et pour l’accroissement de territoires. Car les nations membres de l’OCI ne cachent pas leur intention de recréer le Califat dont le siège sera à Jérusalem. Les représentants de l’OLP et du Hamas célèbrent Hitler responsable du génocide des Juifs, des Serbes et de soixante millions de morts en Europe. Fidèles à la conception coranique qui islamise tous les personnages de la Bible dès Adam et Eve, ils proclament que les musulmans furent les premiers habitants du pays de la Bible sans se soucier d’en donner les preuves et s’attribuent l’histoire juive et chrétienne dont ils nient les versions originales. C’est à cette œuvre que les dirigeants de l’UE se sont attelés depuis des décennies : nier la véracité de la Bible, fondement du droit historique d’Israël, pour la remplacer par le récit coranique. Quel meilleur moyen de supprimer la civilisation judéo-chrétienne exécrée par les nazis ! Plus de Bible mensongère, rien que le Coran.
Ce n’est pas la première fois qu’Israël voit se dresser des empires contre lui. Du sein de la barbarie qui sacrifiait humains et enfants aux idoles, il proclama voici trois mille ans, la sacralité de toute vie humaine, les Dix commandements, la liberté et la dignité de l’homme, la foi en un Dieu miséricordieux aimant l’humanité, l’obéissance à la justice (Exo. 23 :1-9), le libre-arbitre (Deut. 11 :26-28), l’amour du prochain comme soi-même (Lév. 19 :18), la même loi pour l’étranger (Lév. 19 :34), la présence obligatoire de deux ou trois témoins pour valider toute accusation (Deut. 17 :6), la responsabilité individuelle pour la faute (Deut. 24 :16), la peine proportionnelle à l’offense (Deut.25 ).
Oui ce n’est pas la première fois … nos sages nous ont déjà parlé du méchant pris dans ses propres iniquités (Prov.5 :22), de ceux qui tombent dans leur propre méchanceté (Prov.11 :5 ), du mal qu’on appelle bien et du bien appelé mal … quand on justifie le coupable pour un présent (Esaïe 5), et de celui qui reçoit un présent pour répandre le sang de l’innocent (Deut. 27 :25). Mais ils ne nous ont jamais dit qu’il nous fallait donner un couteau à l’assassin pour qu’il nous tue.
La coalition de la Croix avec le Croissant contre l’Etoile a déjà fait des hécatombes. Aujourd’hui la corruption revêt le vêtement de l’humanitaire, elle innocente le tueur. Si l’Europe avait exigé la libération de tous les otages sans condition il n’y aurait pas eu de guerre mais aussi pas de campagne haineuse planétaire contre Israël pour exiger l’Etat pseudo-palestinien réclamé depuis 1973 par l’UE.
Nous connaissons le chemin. Car ce n’est pas la première fois. Ceux qui nous aiment nous rejoignent, nous les accueillons quels qu’ils soient et avançons ensemble dans le chemin de l’histoire. Le peuple de l’Etoile porte en lui son patrimoine, la Bible. Chef-d’œuvre des détresses, des souffrances, des joies, des espoirs de l’âme humaine dans toutes ses expressions confrontée au Mal. Elle ouvre le cœur et l’esprit dans un long dialogue millénaire d’amour avec son Dieu, le Dieu d’Israël.
© Bat Ye’or
C’est à Bat Ye’or que l’on doit le concept de dhimmitude. La romancière et essayiste britannique née au Caire en 1933 en a fait le combat de sa vie et la ré-édition du « Dhimmi » par les éditions « Les Provinciales » offre au lecteur l’occasion de se plonger dans des documents historiques et diplomatiques sur ce thème.


Qu’est-ce que l’union Européenne ? L’union sacrée entre Stepan Bandera et Mohammed Amin Al-Husseini. Le Royaume-Désuni appartient évidemment au même camp et n’a jamais réellement quitté l’UE sur le plan idéologique. Dès l’origine, le projet européiste ou euronazi a été entièrement fondé sur l’endoctrinement, l’inversion des valeurs, la novlangue et la réécriture de l’histoire. Aujourd’hui, les masques sont tombés : l’UE c’est le terrorisme et la guerre. Les Drapeau palestinien et drapeau « européen » se marient très bien ensemble.
L’effondrement de l’UE (et il faut qu’il soit total, afin que la Bête ne puisse pas se relever) est une condition sine qua non pour faire reculer le Nazisme islamiste et palestiniste. Or sa défaite militaire en Ukraine et L’effondrement économique (grâce à Macron) qui pointe son nez pourraient peut-être enfin aboutir à ce résultat.
Très bizarre notice biographique sur bat yeor en bas de l’article
À croire que ça sort de Wikipedia.
Pouvez vous vérifier svp ?
Intéressant à mains égards mais définir l’OLP comme « jihadiste » plombe le propos. Cette création post-stalinienne issue de la guerre froide s’inscrit bien davantage dans le cadre du nationalisme pan-arabe de type nassérien que dans l’islamisme radical. Que le Hamas et l’OLP poursuivent le même but -la disparition/destruction d’Israel- n’impliquent pas pour autant une équivalence.
Merci Bat Ye’or pour cet article important qui affirme et explicite le lien direct entre la présente trahison suicidaire des pays « occidentaux », qui prennent le parti de l’imposture « palestiniste », promue dans les médias et les universités par les Frères Musulmans et les fonds qataris, et la traitrise initiale du Comité Eurabia de 1973, qui s’inclina honteusement pour le pétrole en abandonnant la cause centrale de la Liberté portée par Israël.
L’OLP est un outil au service de la cause totalitaire du Djihad, pour la domination universelle du Dar al Islam.
Le titre porte bien son nom.
1) l’UE a été bâtie avec le concours d’anciens Nazis et vichystes 2) elle a toujours été un bras armé de l’islamisme 3) l’islamisme et le Nazisme sont similaires. Donc la boucle est bouclée.
La plupart des Occidentaux ne voient pas que l’occident est en train de s’effondrer et ne connaissent de toute façon rien au reste du monde. Ils qualifient de dictatures des pays plus démocratiques que ceux où ils vivent et sont encore plus embrigadés que ne l’était la population de l’URSS. L’avenir de la civilisation se trouve dans des pays représentant l’antithèse de cet occident dégénéré, wokiste et islamiste : Israël, Hongrie, Tchéquie, Russie, pays d’Asie du Sud-Est, Inde, Argentine, Pérou, Chili…Et cela on s’en rend compte dès lors qu’on voyage ou qu’on s’intéresse au reste du monde.
Bravo à Bat Yeor pour sa clairvoyance : c’est l’une des seules vraies intellectuelles que nous ayons aujourd’hui (parmi les personnalités publiques). Parce qu’en dehors d’elle et une poignée d’autres, c’est l’indigence totale qui domine.