Imaginons un instant que la presse occidentale de 2024 couvre la libération de l’Europe et la capitulation du Japon avec les mêmes lunettes idéologiques que celles qu’elle chausse aujourd’hui pour regarder Gaza. Que dirait-elle ?
Elle parlerait d’un « massacre délibéré de civils » à Dresde, d’un « crime contre l’humanité passé sous silence » à Hambourg, d’une « punition collective illégale » sur Cologne. Elle accuserait les Alliés de ne pas faire assez de « distinctions » entre le régime nazi et les enfants de la Ruhr, comme elle demande à Israël de séparer les terroristes du Hamas des enfants de Rafah, même quand les premiers se cachent délibérément derrière les seconds.
Elle titrerait sans trembler :
« Truman a largué deux bombes nucléaires sur des civils : qui jugera Hiroshima et Nagasaki ? »
Elle exigerait une commission d’enquête de l’ONU, une résolution de l’Assemblée générale, une plainte à la Cour pénale internationale. Elle accuserait les Alliés de ne chercher que la vengeance, et non la justice.
Et pendant ce temps, elle refuserait obstinément de qualifier Hitler de terroriste, au nom de la neutralité journalistique. Elle parlerait de « l’administration allemande » et non du Troisième Reich, d’un « conflit asymétrique » entre une coalition de puissances suréquipées et une Allemagne affamée, bombardée, à l’agonie. Elle ajouterait même :
« On ne justifie pas le bombardement de Dresde en rappelant le 3 septembre 1939. »
… comme elle dit aujourd’hui qu’on ne justifie pas la guerre à Gaza en rappelant le 7 octobre.
L’aveuglement moral, ou la mémoire sélective
Ceux qui, aujourd’hui, parlent de Gaza comme d’un génocide, oublient deux choses essentielles : le Hamas est toujours au pouvoir, et le 7 octobre a bel et bien eu lieu.
On ne bombarde pas Gaza « par vengeance » comme le prétendent certains éditorialistes, on y combat une organisation islamiste fasciste, antisémite, qui a juré l’anéantissement d’un État. Une organisation qui sacrifie sa population, détourne l’aide humanitaire, piège les écoles, et éduque ses enfants à la haine.
Fallait-il arrêter la guerre contre l’Allemagne sous prétexte que les enfants allemands souffraient ?
Fallait-il épargner Hiroshima parce que les civils japonais n’étaient pas tous kamikazes ?
Non. Parce que la guerre, ce n’est pas un débat de plateau télé. C’est un combat existentiel, et quand un peuple libre est attaqué, il a le devoir de se défendre, sans demander à ses agresseurs s’ils veulent bien jouer franc-jeu.
La leçon inversée de l’Histoire
Ceux qui osent comparer Tsahal à la Wehrmacht, Israël au Reich, ou Gaza à Varsovie, inversent le sens de l’Histoire.
En 1945, c’étaient les Alliés qui bombardaient massivement pour mettre fin au mal absolu. Et personne, à l’époque, n’aurait osé leur reprocher de vouloir écraser le nazisme à tout prix.
Aujourd’hui, Israël est l’un des rares pays occidentaux à être confronté à un ennemi totalitaire sur son sol, un ennemi qui ne veut ni la paix, ni la coexistence, mais la disparition pure et simple du peuple juif.
Et que lui dit-on ? De se retenir. D’écouter la morale. De proportionner.
Comme si on avait dit à Churchill de ne pas viser Berlin pour ne pas froisser la sensibilité allemande.
Conclusion : la guerre n’est pas une page de tribune
Si les journalistes de 1945 avaient été ceux de 2024, Hitler serait peut-être mort dans son lit, Goebbels en exil au Qatar, et les Alliés traînés à La Haye pour avoir « répondu de manière disproportionnée ».
Ce n’est pas l’Histoire qui change. C’est notre capacité à la regarder en face qui s’émousse.
Et à force de juger hier avec les œillères d’aujourd’hui, on finit par trahir les vivants, insulter les morts… et offrir demain aux bourreaux.
© Richard Abitbol
Bravo ! Tellement juste ! Les critiques des nations sont obscènes ! Israël est plus que jamais le Juif des Nations alors qu’elles devraient écouter Jean : »le salut vient des Juifs « …..
parfait ! merci infiniment
Organisation terroriste hamas approuvée par le président français et LFI réunis.En attendant Tsahal poursuit son combat.