LFI, le parti de Mélenchon, est désormais le premier parti antisémite en France

Par Jean-Patrick Grumberg

Initialement publié le 21 novembre 2022 

Simone Rodan-Benzaquen, directrice de la branche européenne de l’American Jewish Committee (AJC), plus ancienne organisation américaine de défense des droits des communautés juives aux Etats-Unis comme dans le monde, dénonce dans l’Express l’antisémitisme de l’extrême gauche, et particulièrement au sein du parti des communistes du LFI.

A l’instar de l’étude sur l’antisémitisme en France, qui a fait hurler Mélenchon parce que son parti y était marqué du signe de la honte, elle rappelle que les données montrent une sur-représentation des préjugés antisémites au sein de l’électorat LFI, au même niveau que pour le Rassemblement national.

LFI, premier parti antisémite en France

  • En 2014, les personnes proches du Front de gauche se situaient au même niveau en matière de stéréotypes antisémites que ceux du Front national. 
  • En 2022, ils les dépassent.
    • 29% des sympathisants LFI sont d’accord avec l’affirmation que « les juifs ont trop de pouvoir dans les domaines des médias », contre 27% chez les sympathisants RN et 24% en moyenne globale. 
    • 34% des LFI sont d’accord avec l’idée que « les Juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de l’économie et de la finance », contre 33% au RN et 26% en moyenne. 
    • 47% des sympathisants LFI estiment que « les juifs utilisent aujourd’hui dans leur propre intérêt leur statut de victime du génocide nazi pendant la Seconde Guerre mondiale », contre 39% chez les sympathisants RN et 30% en moyenne.

Déni coupable

« Le déni à l’oeuvre sur le sujet de l’antisémitisme au sein de la gauche radicale française, rappelle celui longtemps à l’oeuvre dans le Labour de Jeremy Corbyn », explique la militante des droits de l’homme.

La députée de la Nupes Raquel Garrido, au lieu de vouloir savoir où se trouve l’antisémitisme dans son parti, afin de lutter contre ce cancer, a préféré le déni. Elle a fustigé une « manoeuvre pour essayer de teindre d’une couleur néfaste et carrément antisémite la France insoumise », en référence aux polémiques qui avaient accompagné la venue à Paris de l’antisémite Jeremy Corbyn pour soutenir deux candidates LFI lors des législatives. 

« Face aux accusations d’antisémitisme, plutôt que de procéder à une remise en question, une partie de la gauche britannique avait préféré répondre par le « circulez, il n’y a rien à voir » ou avait dénoncé une instrumentalisation », explique Simone Rodan-Benzaquen pour montrer l’analogie dans le déni.

Des sorties douteuses que les médias n’auraient pas laissé passer s’ils venaient du leader du RN

On s’en souvient, Jean-Luc Mélenchon a tenu des propos antisémites qui ne seraient pas restés sans réaction, s’ils avaient été prononcés par Marine Le Pen. En 2020, il a parlé des juifs comme peuple déicide (Jésus crucifié « par des propres compatriotes ») et a qualifié Pierre Moscovici de ministre « qui ne pense pas français, qui pense finance internationale ». 

  • En 2014, à propos des manifestations pro-palestiniennes qui avaient été marquées par des attaques contre des synagogues (rue de la Roquette à Paris, Sarcelles…), Jean-Luc Mélenchon avait parlé d’un « rayon paralysant qui consiste à traiter tout le monde d’antisémite ». 
  • Pour défendre Corbyn en 2019, il avait assuré que celui-ci était « victime d’une grossière accusation d’antisémitisme de la part du grand rabbin d’Angleterre et de divers réseaux d’influence du Likoud », un cliché antisémite classique, 
  • Il ajoutait qu’en ce qui le concernait « la génuflexion devant les oukases arrogants des communautaristes du Crif, c’est non ». 

La responsable de l’AJC explique qu’à partir du moment où l’on accuse le grand rabbin et des réseaux juifs d’avoir fait chuter un dirigeant, c’est de l’antisémitisme pur, c’est l’idée d’une communauté manipulatrice. 

Un signe catastrophique

Rodan-Benzaquen, qui est anglaise et vit en France poursuit :

« Corbyn … a été suspendu de son parti, la Commission britannique pour l’égalité et les droits de l’homme a trouvé des preuves accablantes a accusé le parti travailliste de graves manquements en matière de lutte contre l’antisémitisme. L’intégralité des juifs a dû quitter le parti. Le fait que [LFI] l’ait invité en France, durant la campagne des législatives, est un signe catastrophique ».

Recyclage de stéréotypes antisémites

David Rich, chercheur au Birkbeck College, explique l’antisémitisme de la gauche :

L’antisémitisme repose aussi sur l’idée que le juif serait supérieur et manipulateur. Les juifs auraient trop d’influence dans la finance et l’économie. Ils manipuleraient et instrumentaliseraient la politique. C’est une forme de conspirationnisme, et une certaine partie de la gauche tombe dans cette logique.

C’est une gauche anti-impérialiste, qui n’est plus une gauche de raison, mais de posture. On l’a très bien vu dès la Conférence de Durban en 2000. Dans leur tête, les juifs, ou les « sionistes », sont alliés à l’impérialisme américain, et sont perçus comme de nouveaux colonisateurs, voire même des nouveaux racistes. C’est un recyclage de stéréotypes antisémites que l’on retrouvait déjà chez les Soviétiques, avec Les Protocoles des Sages de Sion.  

Comment dissocier la critique légitime de la politique israélienne de l’antisémitisme ? 

Simone Rodan-Benzaquen :

Ce n’est pas toujours facile. 

La définition de travail de l’IHRA qui donne pas mal d’exemples d’un antisémitisme lié à la haine d’Israël et qui a été adoptée par la France peut être utile. 

Quand les gens disent « je ne suis pas antisémite, mais antisioniste », il faut y regarder de plus près. Être « antisioniste », est-ce simplement critiquer la politique du gouvernement israélien ? Pas si sûre. 

Les personnes qui critiquent par exemple la politique de Donald Trump ou Giorgia Meloni ne ressentent pas le besoin de se définir comme « anti-américaines » ou « anti-italiennes ». Il faut donc vraiment interroger les motivations des « antisionistes ». 

S’ils sont contre la politique israélienne, très bien, mais dans ce cas, il faut envisager de changer d’appellation. 

S’ils disent … qu’Israël est illégitime ou n’a pas le droit d’exister, on entre dans le champ de l’antisémitisme. 

Et s’ils utilisent Israël comme une sorte d’incarnation du mal absolu, là, on est en plein dedans. C’est ce qu’on retrouve derrière les accusations de nazisme ou « d’apartheid », comme l’a par exemple fait Danièle Obono en déclarant qu’il y avait « de la Méditerranée au Jourdain, un seul et même régime d’apartheid aux Palestiniens ». 

Je n’ai par ailleurs jamais entendu LFI s’indigner du sort des Palestiniens en Syrie, où ceux-ci se sont fait massacrer dans des camps de réfugiés. Ni des Palestiniens arrêtés, torturés et tués par l’Autorité palestinienne, sans même parler du Hamas qui exécute des homosexuels en les poussant des toits d’immeubles. Si on sortait Israël de l’équation, y aurait-il le même intérêt pour ce peuple ? 

© Jean-Patrick Grumberg

Source: Israël 24/7.org

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10 Comments

  1. Bonjour, monsieur Mélenchon et ses amis n’ont aucun projet de société réaliste et cohérent a proposer au peuple français souverain par les urnes. De ce fait il construit un autre pour exister médiatiquement et politiquement correct. Après lecture attentive du livre intitulé: « psychologie de la connerie » sous la direction de Jean François Marmion aux éditions sciences humaines, je retiens une chose importante: « le con a toujours besoin des autres »; c’est le cas de Jean Luc Mélenchon que je trouve bien silencieux en ces moments troubles; le rôle des médias est de faire le tri par eux mêmes et d’abord de faire attention à ne pas devenir une caisse de résonance à la propagande du Hamas, chose que Jean Luc et ses amis (anagramme) semblent en tous points ignorer! Cordialement.

  2. Le « désormais » est de trop. Depuis sa création, la FI est une vitrine du parti d’extrême-droite islamonazi des indigènes de la République, dont l’idéologie raciste, antisémite, obscurantiste et génocidaire est également celle d’EELV, de la Macronie…et même de l’Etat français.
    La FI, premier parti raciste et antisémite d’Europe, est la lame dont l’Etat français est le manche.

    Il ne faut pas nommer les choses qu’a moitié. « A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire » (Orwell). Le seul moyen d’être révolutionnaire dans ce cauchemar dystopique qu’est devenu l’Europe de l’Ouest, c’est de nommer les choses.

    • Bonjour Sylvain, LFI ou « la meute » fonctionne un peu comme une secte dont le gourou est Mélenchon. LFI signifie: La France Islamiste! Cordialement.

  3. Il est rigolo cet article… A charge.
    Est-ce encore du journalisme ?
    Le nombre de condamnations des élus LFI nous donne une indication… Bien moindre qu’au RN ou autre parti de droite extrême.
    Article pas mal écrit pourtant. Dommage !

    • @Benouil La FI, le NFP et la Macronie correspondant à tous les critères du Nazisme. Le FN puissance 10. Encore un troll de cette fange qui vient ici Inverser les rôles.

      En s’apprêtant à reconnaître un « État palestinien » (s’agirait-il de Saint-Denis), le psychopathe de l’Élysée confirme pour la centième fois que l’Etat français n’est qu’une vitrine du Qatar et du mouvement islamonazi des « indigènes de la République ». L’essor conjoint du macronisme et du Melenchonisme marque une rupture civilisationnelle : le passage définitif de la civilisation à la barbarie (dans tous les sens du terme). On ne peut pas compter sur les Français (la grande majorité d’entre eux) qui ont élu deux fois un nazi, ce pays est civilisationnellement mort, mais l’effondrement économique qui s’annonce avant la fin de l’année et la défaite militaire en Ukraine pourraient peut-être précipiter l’effondrement politique de ce régime vichyste et de l’UE qui est du même tonneau.

  4. Le temps des accommodements ou des vains espoirs est révolu.
    Face à la terreur génocidaire, aux fragrances antisémites qui corrompent nombre de cerveaux, la perspective d’une solution à 2 états est devenue obsolète.
    Macron vient de décider de manière dictatoriale la reconnaissance d’un État palestinien – quid de la gouvernance? de sa représentation? de son périmètre te de ses institutions? le joueur de flûte de Hamelin n’en a cure.
    Désormais, Israël doit annexer tous les territoires occupés. C’est le sens de l’Histoire, et sa survie en dépend.
    Fait suer. Pas l’ombre d’une trace juive chez mes ascendants, me privant d’un retour au pays chéri. Heureusement, mes racines judéo-chrétiennes me sauvent, j’emm. les islamo-nazis, Lfi en tête de gondole, Am Yisrael Chai!

  5. On peut soutenir sans aucune restriction le droit d’Israël de se protéger militairement des attaques et projets d’anéantissement mis en oeuvre par le Hamas et le Hezbollah, et d’autre part penser que la solution à deux Etats (sans les terroristes islamiques) est une hypothèse qui mérite d’être travaillée.

  6. Ces propos passent crème quand c’est Mélenchon qui les tient, mais si le 10ème avait été dit par Marine Le Pen, les médias n’auraient parlé que de ça !
    En même temps rien d’étonnant, hélas, quand on voit que le service public est dirigé par Matthieu Pigasse, un multi-millionaire de gauche.
    Il y a une complicité évidente de ces gens-là envers l’antisémitisme décomplexé de LFI. Apparemment, cela n’a pas suffit à la gauche d’être dans le camp des collabos durant la seconde guerre mondiale (Sartres, Beauvoir, Laval, Duras, etc.), alors que la droite conservatrice était du côté de De Gaulle et de la résistance (dont elle reprendra d’ailleurs le symbole de la Croix de Lorraine).
    Donc quand je les entend traiter le RN de copains du petit moustachu, je ne peux qu’halluciner : on est en plein dans l’inversion accusatoire !

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