
Israël, le Juif des Nations – Par Eden Levi Campana
Le 11 juillet 2025, une femme venue de Gaza et son fils ont obtenu le statut de réfugiés en France. C’est une décision inhabituelle, prise par la Cour nationale du droit d’asile.
Le 11 juillet 2025, une femme venue de Gaza et son fils ont obtenu le statut de réfugiés en France. C’est une décision inhabituelle, prise par la Cour nationale du droit d’asile. Jusqu’alors, les Palestiniens recevaient seulement une protection partielle, renouvelable mais moins stable. Sous le vernis compassionnel d’une décision rendue dans la pénombre feutrée de la CNDA, une faille s’est ouverte, discrète mais béante, dans le socle millénaire du droit d’asile. Et cette faille, à la manière d’une brisure dans un miroir ancien, reflète moins l’image du réfugié que celle, altérée, d’une justice qui n’en porte plus que le nom. Un Gazaoui obtient le statut de réfugié au motif non d’une persécution singulière, ni d’un danger immédiat, mais pour la seule appartenance à une « identité nationale » – palestinienne, en l’occurrence – dont la simple évocation semble, désormais, ouvrir les portes de la République. Ainsi, non la souffrance prouvée mais l’inscription dans une narration collective deviendrait le nouveau sésame. Le demandeur n’est plus celui qui raconte ce qu’il a vécu ; il est celui qui incarne ce que d’autres veulent entendre.
À ce degré d’abstraction, le droit devient son contraire. Plus rien n’est pesé, rien n’est examiné. L’individuel s’efface sous le halo vague de la cause. La CNDA, loin de juger au scalpel, tranche à la serpe. Dans sa bouche, la guerre devient persécution, la riposte devient agression, et l’armée démocratique d’un État souverain se mue, par décret langagier, en puissance inquisitoriale. Le narratif palestinien n’a pas besoin de ce supplément de mythe pour émouvoir. D’ailleurs elle n’émeut plus depuis longtemps, elle accuse. Ce n’est pas l’accueil qu’on étend, c’est le réquisitoire. Derrière la formule juridique, le verdict politique : Israël persécute, Gaza subit. Point. Qu’importe que l’assaillant du 7 octobre fût l’Iran via le Hamas ; qu’importe que les roquettes, les tunnels, les otages, les boucliers humains composent un tableau autrement plus complexe que ne le voudrait cette lecture dichotomique. L’asile devient l’outil d’un récit à charge, et l’État juif, sans procès ni défense, le coupable de l’époque.
On se souvient des enseignements d’Avot, dans la tradition rabbinique : « Al tadin et ‘haverekha ad shetaguia limkomo » – Ne juge ton prochain que si tu t’es mis à sa place. La CNDA n’a pas pris cette peine. Elle ne s’est pas placée à Sdérot, ni dans les décombres de Be’eri, ni dans la tête d’un soldat contraint de choisir entre tirer ou périr, entre avancer ou laisser mourir les otages sous terre. Elle s’est campée dans une tour d’ivoire compassionnelle, de celles où l’on confond les morts choisis et les vivants contraints, où l’on croit soulager la douleur des uns en condamnant les autres. Car il ne s’agit pas, ici, d’une simple affaire contentieuse. Il s’agit d’un basculement moral : désormais, ce n’est plus le danger que l’on évalue, mais l’image qu’il projette.
Le geste n’est pas juridique. Il est liturgique. C’est un encens versé sur l’autel d’un humanisme sans rigueur, une génuflexion offerte aux dieux fluctuants du sentiment. Mais l’encens, trop abondant, finit par masquer les braises. Et derrière la bonne conscience s’accumulent les scories d’un droit dévoyé, rendu perméable aux passions, poreux aux injonctions idéologiques. Pourquoi, sinon, ce traitement de faveur pour les Gazaouis ? Pourquoi eux, plutôt qu’un dissident ouïghour, un converti iranien ou un Kurde syrien ? Serait-ce que leur cause, à elle seule, suffit à supplanter l’examen de leur dossier ? Ou bien faut-il admettre que la nouvelle hiérarchie des victimes est déterminée non par les faits, mais par leur consonance avec l’air du temps ?
Ce n’est pas la première fois que la France se pare d’une vertu qui lui tient lieu de politique. Mais cette vertu-là, déconnectée du réel, travestie par l’ignorance stratégique, risque de coûter cher. Car en décrétant, par voie de jurisprudence, que l’identité palestinienne constitue en soi un motif de persécution, on amorce une dynamique d’asile de masse, juridiquement bancale et politiquement explosive. Le tamis de la loi se transforme en passoire idéologique. Le juge devient éditorialiste. Et le réfugié devient, malgré lui, l’étendard d’une guerre des représentations dans laquelle le réel est l’unique grand perdant.
On comprend mieux, alors, l’aphorisme talmudique : « Kol damim zo’ek » – tout sang crie. Mais certains sangs crient plus fort que d’autres, parce qu’ils rencontrent des oreilles prêtes à les entendre. Ce n’est pas le cri qui fait loi. C’est l’écoute qu’on en donne. Et cette écoute, quand elle se fait sélective, devient, non un acte de justice, mais une politique de l’émotion maquillée en humanité.
Le droit d’asile ne fut jamais conçu pour devenir un instrument de revanche symbolique contre les puissants du moment. En le tordant à cette fin, on abîme à la fois la loi et l’intelligence. Et comme souvent, dans les civilisations trop sûres de leur propre vertu, ce sont les mots qui trahissent les actes, et les actes qui finissent par rattraper les mots. Et ces mots-là et ces Mollah accusent Israël – Juif des Nations – responsable de tous les maux, las.
© Eden Levi Campana
Source: israj.media-j.com
https://israj.media-j.com/article/36440/israel-le-juif-des-nations-par-eden-levi-campana

On ne demande pas à la France de respecter les 613 commandements.
Mais, elle ne respecte même pas la 7e loi noahide : établir des tribunaux et faire respecter la justice.
Je n’ai pas souvent lu un texte aussi convaincant . Cette analyse juridique emporté l’adhésion ! J’ai honte pour les responsables qui par haine dissimulée ont ouvert une brèche dans la politique française de l’accueil !
Bravo Eden votre texte c’est un paradis pour le lecteur !
J’aimerais savoir si l’auteur de cet article a lu le jugement accordant le statut de réfugié à cette dame palestinienne et à son fils et ce qui serait aussi intéressant de connaitre de sont les motivations de la demande. Ce n’est pas l’Etat français (OFPRA) qui a accordé le statut pais la commission d’appel, la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile) formée de juges. Sans ces éléments de lecture, difficile de se prononcer.
Donc bientôt une colonie de palestiniens en France. Il ne manquait plus que ça. Ca promet… et pas que pour les Juifs.
Bravo pour votre article
mais hélas la France ne respecte rien
Désolé pour la violence de ces deux mots suivants : et alors ?
Que la France reçoive les gazaoui restants, cela privera le Hamas de l’aide alimentaire et permettra de libérer les otages et d’éliminer la vermine terroriste.
Quant à la France, quand les pieds-noirs de toutes origines, française, juive, berbère -avec tous les mélanges- sont arrivés en prévenant les français de France de ce qui allait arriver, ces derniers ont ri.
Stratèges et stratégistes tirent les signaux d’alarme depuis vingt ans.
La France fait parti de ceux qui, avec fierté et médiatisation premières pages, ont financé le « métro de Gaza », et fait parti des pays dont les otages de leur nationalité n’ont pas eu droit ni à une photo dans les médias, ni leur nom, ni un mot de soutien, à laisser Israël prier et penser à eux et les chercher à leur place.
La France compartimente l’information pour éviter que tout ne saute à la manière de serrer le couvercle de la cocotte-minute pour réduire les débordement pas au lieu d’éteindre le feu, ne causant que l’inéluctabilité de l’explosion.
Mark Twain disait « L’Histoire ne se répète pas, mais l’Histoire rime ».
Motivons cette décision de la CNDA, amenons les gazaouis en France et laissons-là se débrouiller avec. Le scénario à la Yougoslavie approche, qu’ils se débrouillent.
Je suis né en France, mais la France n’est plus la France. Elle n’est plus qu’une terre de guerre tue.
Mais ce que les Démocrates US derrière la tête de l’organisation Union européenne avec leurs alliés socialistes à tous mouvements confondus ont omis,est que la France est la seule nation de la planète a être chaque année sur une zone de guerre depuis deux milles ans. Et que la culture française est bien gauloise, à se chamailler en permanence pour des broutilles, mais être unis dans l’adversité, jusqu’aux expressions du quotidien issues du monde militaire, tout pour garder l’esprit affûté.
La France règlera son problème, ce n’est plus celui des Juifs de France.
Israël a rejaillit du désert, c’est la terre de chacun.
Amenons tous ces gazaouis en France et ramenons tous les Juif de France en Eretz.
Que chaque nation protège les siens.
Enfin un pays musulman qui accepte d’accueillir des gazaouis !