La condamnation d’Israël : un hommage ? Par Charles Rojzman

 

C’est toujours la même chanson, la même rengaine hypocrite qui nous est servie avec cette arrogance qui, à la longue, donne la nausée. On nous dit : « Israël doit se sauver de lui-même ». On lui intime : « Sois un modèle moral. Sois ce phare étincelant de vertu. Toi, petit État encerclé, harcelé, attaqué, menacé d’anéantissement, toi, Tiens-toi droit, immaculé, irréprochable. Les autres, eux, peuvent se vautrer dans la fange de la brutalité, mais toi, non. À toi, on exige l’exemplarité. Pourquoi ? Parce que tu es Israël. Parce que tu es tenu d’être plus pur que les purs. Parce que ta guerre doit être « juste », même quand les missiles s’abattent sur tes villes, même quand les enfants meurent égorgés dans leur lit ».

Ah, qu’ils sont beaux, ces donneurs de leçons ! Où étaient-ils, ces vertueux, quand Mossoul était pilonnée sous les bombes occidentales pour en chasser Daesh ? Où étaient leurs cris indignés quand les ruines empilées cachaient des cadavres de civils, vieux, femmes, enfants confondus ? Silence. Silence complice. Parce que là, comprenez-vous, c’était la lutte contre l’horreur absolue, c’était légitime, c’était nécessaire. Mais Israël, lui, non. Israël doit tendre l’autre joue.

Et les voilà, ces belles âmes, à pleurer sur Gaza. À hurler contre les bombardements. À nous servir, bruyamment, les bilans des morts fournis par… le Hamas. Oui, le Hamas, cette organisation qui transforme la souffrance de sa propre population en arme stratégique. Peu importe. Pas de question, pas de doute, pas d’esprit critique. On avale, on digère, on régurgite. Parce que c’est plus simple ainsi, parce que cela flatte cette bonne conscience qui ne coûte rien.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’antisémitisme, voyons. Pas d’amalgame ! On aime les Juifs, mais on veut les voir vertueux, supérieurs, presque christiques. On leur demande d’incarner l’idéal inaccessible, celui qu’aucune autre nation ne s’impose. Et le Hamas ? Lui, pauvre créature infantilisée, irresponsable, sauvage ? Lui, il échappe à la morale, il échappe aux exigences, il échappe à tout, comme si, finalement, on le jugeait incapable d’autre chose.

Ah, ce paternalisme déguisé, ce racisme latent qui ne dit pas son nom ! Celui qui, sous prétexte de compassion, regarde les islamistes comme des enfants perdus, éternelles victimes, éternels objets de l’histoire, jamais sujets. Et pendant ce temps, on accuse Israël. On l’accable. On l’accuse de barbarie, d’inhumanité. Même ses propres fils, même ses propres filles, parfois, se lèvent contre lui, ivres d’une pureté morale insoutenable, oubliant qu’une nation, quand elle joue sa survie, ne peut pas se permettre de mourir avec élégance.

Et un jour viendra, oh oui, un jour viendra où ceux-là mêmes qui grondent Israël sentiront le souffle glacé de la guerre à leur porte. Ce jour-là, ils comprendront — trop tard — que leurs belles maximes sont impraticables, que leur morale absolue est une condamnation à mort. Ils découvriront que l’histoire n’attend pas, qu’elle ne pardonne pas l’aveuglement volontaire, et qu’à force de condamner ceux qui se défendent, on prépare sa propre chute.

Parce qu’un monde qui exige la retenue du défenseur et ferme les yeux sur la sauvagerie de l’agresseur ne construit pas la paix. Il sape ses propres fondations, il se prépare à tomber, à s’effondrer sur lui-même. Et alors, il n’aura plus que ses larmes pour pleurer.

© Charles Rojzman

Dernier ouvrage paru: « Les Masques tombent. Illusions collectives, Vérités interdites. Le réel, arme secrète de la démocratie ». FYP Éditions

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4 Comments

  1. D’accord avec chaque phrase ! On ne se réjouit pas de voir des civils tués, contrairement aux dits civils de Gaza qui poussaient des youyous de joie ce sinistre 7 octobre. Qui crachaient sur le cadavre de Shani Louk et sur les autres malheureux. Les enfants de Gaza qui frappaient des enfants juifs capturés. Et je pleure toujours sur les enfants Bibas et leur maman que beaucoup ont oublié déjà. Et sur les enfants druzes fauchés par un missile ciblé du Hezbollah. Et la petite Bédouine, blessée à la tête par un missile iranien et sauvée par des médecins israéliens. Non, Israël n’a pas à recevoir des leçons de morale, de personne.

    • moi aussi je prie toujours pour Shani Louk Shiri Bibas et les beaux petits Ariel et kfir je ne peux oublié la vidéo ou on voyait rire aux éclats kfir oui vous avez raison honte aux donneurs de leçons là plupart n’ont jamais visité ISRAEL LA PANOT EST MÊME PAS FICHU DE DIRE OU EST LA PALESTINE je suis en rage quand je les entend que vive en paix ISRAEL ham ISRAEL Haï 🇮🇱🇮🇱🇮🇱

  2. Israël défend les valeurs qui étaient autrefois celles de la France et du monde occidental. Et plus généralement les valeurs humanistes au sens universel du terme. Qu’elle vienne de Gaza, de Téhéran, d’Alger, de Johannesburg, de New York, Londres ou Paris, la haine envers Israël est le dénominateur commun des Islamonazis et de leurs collabos du monde entier. En France, à titre d’exemple, macronistes, Mélenchonistes et indigénistes se singularisent par leur absence totale d’humanité. Ce sont des barbares. Toujours du côté des bourreaux. Leur détestation d’Israël est un hommage du vice à la vertu.

  3. Les élucubrations de Macron ne suffisent même plus à contenter LFI, il s’écoute parler, il n’entend pas notre mépris parce que nous, les Juifs de France, avons compris ce qu’il est, le locataire de l’Elysée qui a ouvert la porte de la France aux criminels gazaouis, pour terminer la destruction du pays qu’il était censé protéger et servir.

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