« Murmuration ». Interview du Rav Daniel Epstein Par Daniella Pinkstein pour Tribune juive

Interview de Rav Daniel Epstein

Pour Tribune Juive

Par Daniella Pinkstein

Jérusalem, le 28 mai 2025

Aujourd’hui nous avons pris un peu d’âge. On ne s’en rend pas soi-même encore très bien compte : on est devenu un être marqué par la souffrance, pour la vie. Et pourtant cette vie, dans sa profondeur insaisissable, est étonnamment bonne. Pour peu que nous fassions en sorte, malgré tout, que Dieu soit chez nous en de bonnes mains. Etty Hillesum, Lettre Marie Tuinzing. Westerbok, jeudi 2 septembre 1943

Etty Hillesum, Lettre Marie Tuinzing. Fragment

C’est avec le plus grand honneur que je partage aujourd’hui avec vous cet échange. Vous êtes une voix connue du monde francophone pour être souvent intervenu, entre autres, dans des colloques, des séminaires, de l’Institut européen Emmanuel Levinas de l’AIU, et pour également Akadem ou l’Institut Elie Wiesel. Après des études de philosophie, vous avez réalisé des études talmudiques dans la Yéshiva de Montreux puis celle en Israël de Beer Yakov. Vous vous êtes définitivement installé en Israël en 1970. Vous dirigez actuellement le programme de pensée juive à l’Institut Matan à Jérusalem, et animez parallèlement, – activité particulièrement rare pour un rabbin-, des groupes de thérapeutes et psychanalyste à Tel-Aviv et dans le reste du pays. Vous avez introduit la pensée de Levinas en Israël, et avez aussi fait connaître un journal qui vous tient particulièrement à cœur, celui d’Etty Hillesum. 

Depuis le 7 octobre, il nous faut, Nous autres juifs, de nouveau comprendre qui l’on est. Comment « l’être juif » est homme dans ce monde. Car, par devant nous, « ruines parmi les ruines » disait Paul Valéry, une fois encore, il ne faut manquer ni de conscience ni d’espoir. Merci Rav Daniel Epstein de nous donner cet horizon vers lequel il est possible d’espérer.

Rav Daniel Epstein
  • Avant de rentrer dans le cœur du judaïsme, puis-je me permettre de vous poser quelques questions à votre sujet, sur votre famille, votre parcours, votre vocation juive, si particulière ?

Je suis fils de réfugiés, mon père venu de Russie en France avant la guerre et ma mère venue d’Allemagne avec sa famille après la prise de pouvoir par les Nazis. Je suis moi-même né dans un camp de réfugiés en Suisse. Je suis né sous le double signe de la cruauté de la police française qui a livré mes grands-parents à la déportation, et de celui, lumineux, de la généreuse hospitalité suisse et du dévouement des médecins qui se sont acharnés à me maintenir en vie alors que je souffrais de difficultés respiratoires. D’où pour moi l’impossibilité de voir le monde en noir et blanc. J’ai grandi dans la petite ville de Lons-le-Saunier et n’ai découvert la vie communautaire juive qu’après mon inscription à l’école juive de Strasbourg. Était-ce une malchance due à un fâcheux concours de circonstances, ou bien au contraire la chance de pouvoir faire de la vie qui m’était assignée la libre réponse à un appel venu du fond des âges ? Une réponse incertaine, qu’il me faudrait élucider pas à pas, et qui m’amènerait de la France en Israël, à travers le mariage, la fondation d’une famille dans un pays et une langue étrangers, et l’enseignement oral et écrit. Mes études à la Yeshiva, en Suisse et en Israël, et mes études de philosophie, à l’Université de Strasbourg n’ont fait que confirmer ce qui m’avait été transmis au foyer familial – l’ouverture à tout ce qui est humain- une ouverture généreuse et qui, dans les circonstances de l’après-guerre et la disparition tragique de la famille de mon père en Russie et de celle de ma mère à Auschwitz, était hautement improbable. D’où mon goût pour la poésie et la littérature tournées, comme dit Rilke, vers l’Ouvert. Je suis donc un rabbin atypique, recherchant l’ouverture dans un monde qui tend à se refermer sur lui-même, mais n’est-ce pas le propre de notre peuple un et dispersé parmi les Nations ?  

  • Vous êtes rabbin, vous êtes psychanalyste, vous êtes philosophe, comment ces différentes façons de penser le monde, de l’appréhender peuvent coïncider sans se heurter ? Est-ce que la psychanalyse a, d’une certaine manière, selon vous, réinterrogé le judaïsme ? Ou inversement ?

Je ne suis pas psychanalyste mais Rav- philosophe et enseignant. Mon intérêt pour la psychanalyse – en particulier pour Winnicott – ainsi que mes contacts avec de nombreux psychanalystes – ne sont pas théoriques mais sont dus à l’importance accordée à l’écoute de la souffrance, de la solitude, de la vulnérabilité, et au souci de rendre la parole qui a été confisquée, ce que le Zohar nomme « l’exil de la Parole « .  Le psychanalyste anglais Adam Philipps a dit : le but de l’analyse est de rendre le goût de parler et d’écouter ainsi que le besoin de ne pas se connaitre – autrement dit la capacité de se surprendre. Le Talmud ne dit-il pas que Dieu écoute les interprétations des Sages, sourit et dit : Mes fils ont eu raison de Moi ! Le Talmud pratiquait parfois la psychanalyse – à sa façon… 

  • Parmi la vastitude des voix que vous transmettez, dont par exemple celle d’Emmanuel Levinas, il y a aussi, plus étonnant, celle d’Etty Hillesum. Pourquoi son journal a-t-il eu sur vous tant d’impact ? Est-elle, en général, et plus particulièrement aujourd’hui au vu des événements, une voix aussi inédite que fondamentale ?

L’enseignement d’Emmanuel Levinas et la voix d’Etty Hillesum se conjuguent en moi comme une seule voix qui est un constant et vibrant appel à veiller à ce qui fait notre humanité. Entendre l’appel que nous adressent tous les visages humains qui font écho à la parole divine et nous enjoignent à sortir de nous-mêmes, de notre confort bourgeois et de ce qui nous dresse les uns contre les autres. Etty, qui avait grandi dans une famille juive hollandaise assimilée et nous a laissé son journal écrit sous l’occupation, est comme elle le dit « une petite voix  » jaillie miraculeusement de l’abîme et combien précieuse au temps de notre détresse. Elle nous apprend à recevoir avec joie et gratitude chaque moment de vie, à voir et célébrer la beauté de la création même lorsque le ciel s’assombrit et les cœurs s’endurcissent. Elle nous apprend à ne pas céder à la haine, au désespoir, et à voir toujours au-delà du présent qui nous oppresse. Dieu, dit-elle, n’a pas à nous rendre des comptes, c’est à nous de Lui rendre des comptes.  

Quant à Emmanuel Levinas, je le lis comme le grand éveilleur qui n’a pas succombé à l’amertume, au ressentiment et au désespoir. Il m’apprend à ne pas désespérer de l’humain, autrement dit à ne pas désespérer du Créateur de l’humain. Il m’éveille à la merveille du Visage qui a toujours de quoi nous apprendre, nous surprendre et nous transformer, comme le dit le Talmud : Qui est sage ? quiconque apprend de tout homme, Et Levinas ajoute : … y compris des femmes… et de tous ceux qui ne nous ressemblent pas et sont pourtant nos « prochains « . Et le livre est aussi visage et voix. Et appel. 

  • Pensez-vous que la situation d’Israël et des juifs plus largement a drastiquement changé depuis ce 7 octobre ? Comment l’interpréter dans l’histoire juive, comment interpréter cette solitude récurrente, cette « vérité persécutée » qui ne semble jamais se relâcher ?

Après le 7 octobre : Des amis français chers auxquels je demandais pourquoi ils étaient restés silencieux et n’avaient pas pris contact pendant des mois m’ont répondu : nous étions dans la sidération… Eh bien, leur ai-je dit, il faut passer de la sidération à la considération et à la réflexion. La guerre est la réponse immédiate et inévitable à l’agression. Mais pour citer Etty Hillesum : « Ce qui importe, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie. » La guerre ne peut être la solution au problème de la coexistence entre les descendants d’Abraham. La prolonger indéfiniment ne fait qu’infliger de terribles souffrances aux uns et aux autres, et d’autres considérations doivent nous amener à cette conclusion : le nombre toujours croissant de victimes civiles prépare la prochaine génération de djihadistes. Nous devons raisonner avec notre tête, qui doit penser à l’avenir, et avec notre cœur, qui ne doit pas rester insensible à la souffrance, sous peine de nous exposer à une perte lente de l’âme.  Devenir indifférent à la souffrance, c’est perdre le socle moral sur lequel repose notre existence. Il faut relire le récit de la transformation de Moise de prince égyptien en libérateur de son peuple après avoir vu la souffrance de ses frères esclaves qui étaient jusqu’alors pour lui des étrangers méprisables.  Enfin la prolongation de la guerre, les bombardements et la privation de vivres mettent en danger immédiat les otages encore en vie, C’est une obligation morale et religieuse et elle prime toute autre considération.

Rien de pire que l’accoutumance à la cruauté, à l’indifférence, au mépris de l’autre, voire même à la volonté de faire subir à l’ennemi torture et humiliation. Enseignement des Sages : De la chute de ton ennemi, ne te réjouis pas.  

Levinas :  » La violence ne consiste pas tant à blesser et à anéantir, qu’à interrompre la continuité des personnes, à leur faire trahir non seulement des engagements, mais leur propre substance… »

Nous sommes effarés par les manifestations antisémites et par notre solitude croissante, mais là encore il nous faut réfléchir. Le peuple juif dispersé et minoritaire est devenu un État souverain disposant d’une armée puissante.  Cet évènement historique nous impose à tous, en Israël et dans la Diaspora, des responsabilités. Nous sommes jugés plus sévèrement que les autres et souffrons de cette injustice, mais ce n’est que le revers de ce que nous appelons l’élection d’Israël par le Créateur.  Levinas cite le verset d’Amos :  » Car Je vous ai distingués d’entre les peuples, c’est pourquoi Je tiendrai compte de vos fautes ». L’élection n’est pas un privilège mais un surcroît de responsabilités. C’est ce que les Sages nomment la sanctification du nom divin. 

Permettez-moi de revenir sur le problème de la faim qui est la conséquence directe de la guerre. On dit ici qu’il s’agit d’un problème technique et diplomatique avec des implications politiques et sécuritaires. Mais quid de l’obligation religieuse fondamentale de nourrir notre prochain, fût-il un étranger ou même notre ennemi, comme le dit Rabbi Yossi ben Kissma dans le Traite Sanhedrin 103 b :

 » Grand est le manger qui rapproche les éloignés et éloigne les proches – laisser des hommes sans nourriture est une faute qu’aucune circonstance n’atténue – a elle ne s’applique pas la distinction du volontaire et de l’involontaire. « 

Le manger rapproche les éloignés : c’est le cas d’Ythro qui invite à sa table Moïse dans le désert. Une paracha de la Torah porte son nom : celle qui relate la Révélation au Sinaï et l’écoute par le peuple des dix Paroles. Avant le don de la Torah, Moise honorera celui qui est devenu son beau-père. L’accueil du visage humain précède et prépare la rencontre avec la face invisible du Créateur.  

Il éloigne les proches : ainsi Amon et Moab furent éloignés du peuple hébreu pour avoir refusé de donner pain et eau aux Hébreux errant dans le désert. 

C’est le seul texte du Talmud cité par Levinas dans Totalité et Infini (p. 219). Refuser de donner la nourriture, c’est refuser de voir le visage de l’autre, c’est nier qu’il a un visage et ainsi perdre nous aussi notre visage.  

  • Israël malgré une cohésion dans l’urgence ne semble cependant jamais avoir été aussi divisé, comme si « la mémoire collective avait soudain cessé de s’entretisser[1]». Comment l’expliquez-vous ? Et comment en tant que juif parer à cette dispersion interne ?

Notre mémoire collective est plurielle. Nous nous souvenons de l’épisode de la Tour de Babel. Toute la terre était alors « une seule lèvre et des paroles unes. » Dieu intervient alors, disperse les bâtisseurs de cette société préfigurant les régimes totalitaires et Il inaugure la multiplicité des langues. Le Dieu un veut la pluralité des langues qui respecte la pluralité des personnes, des sociétés et des cultures.

Nous ne devons pas craindre la discussion : le Talmud est fait de discussions souvent âpres entre les sages et les différentes écoles et traditions.  C’est l’esprit démocratique du Talmud qui nous fait préférer la démocratie aux régimes anti- démocratiques. Il nous faut apprendre à discuter sans violence, sans dénigrer ou intimider l’adversaire. C’est la condition de notre survie comme État juif et démocratique : démocratique parce que juif !

La démocratie ne se réduit pas à aller voter- elle implique le respect des minorités qui sont la cible des régimes autoritaires, elle est « toujours sur le qui-vive, toujours à rénover, toujours en train de retourner aux personnes libres qui lui délèguent, sans s’en séparer, leur liberté soumise à la raison  » (Levinas, « Nouvelles Lectures talmudiques p.64).

Elle aussi toujours fragile et menacée, comme la vie elle-même. Il s’agit donc bien plus que de politique – ou si l’on tient à ce terme, c’est la politique du cœur et de l’âme.

  • Comment peut-on aujourd’hui relier les rives qui séparent encore ceux qui se disent « traditionnels » de ceux qui sont « orthodoxes ».

Comment relier les rives entre traditionnels et orthodoxes, sans oublier les non religieux ? Mais c’est le rôle des enseignants ! Comme le dit Rabbi Eleazar ben Azarya à propos des discussions entre les Sages : « Les unes et les autres sont les paroles du Dieu vivant « . Seules sont exclues du débat les paroles qui veulent mettre fin au débat- paroles de haine et d’incitation à la violence. Nous devons nous rencontrer face-à-face, panim-el-panim.

  • Israël n’a-t-il pas muté notre identité juive collective ? Le judaïsme de Diaspora ne se trouve-t-il pas en situation de perplexité depuis sa création ?

La Diaspora doit se sentir concernée par l’avenir de l’État d’Israël car c’est l’avenir tant physique que moral et spirituel de notre peuple qui est en jeu. Les Sages nous disent : « Ne reste pas indifférent à ta propre chair « . Chacun est concerné, et pas seulement les institutions, qui ont tendance à vouloir ménager la chèvre et le chou.

  • Comment regardez-vous aujourd’hui l’État d’Israël ? Considérez-vous cet État comme une création profane, détachée de l’histoire sacrée d’Israël ou pensez-vous que nous vivons depuis presque 80 ans des évènements en terre sainte s’inscrivant dans un processus messianique ?

Pour un croyant, chaque évènement est un signe qui nous interpelle, à plus forte raison la résurrection du peuple juif comme État souverain après la Shoah.  

Cet État a des obligations par rapport au passé, au présent et à l’avenir.  

Au passé : le nôtre et celui d’autres peuples. Nous devons être à l’écoute d’autres souffrances que la nôtre et résister à la tentation de nous enfermer dans la condition d’éternelle victime. L’accès à la souveraineté est l’occasion de prouver que l’enseignement des Prophètes qui furent pour nous sans indulgence n’est pas lettre morte.  

Au présent : Ce doit être un État qui poursuit la justice, le Tsedek. La force doit être mise au service de la justice, et non le contraire. 

Enfin l’avenir : quel avenir pour les générations futures ? La guerre à perpétuité ? Ici s’impose une réflexion nouvelle sur le sens du Messianisme qui est maintenant au cœur de la politique. Il faut relire et méditer les textes prophétiques qui annoncent la transformation des épées en charrues et l’invocation du nom divin dans la bouche de tous. Le Messianisme, comme l’élection, n’est pas un titre de propriété mais l’obligation d’œuvrer jour après jour à l’avènement d’une société plus conforme à l’exigence divine d’amour et de justice , comme le dit Jérémie 9, 22-23 : « Que le Sage ne se glorifie pas de sa sagesse, le puissant de sa force ni le riche de sa richesse – mais de cela seul faut-il se glorifier : de me connaitre et savoir que Moi, Hachem, pratique la bonté, le droit et la justice sur terre, car c’est cela que Je désire, Parole d’Hachem « . 

L’espoir messianique est éthique et universel.  C’est un travail sur soi au quotidien, là où nous sommes. 

  • Dès la première génération c’est Nimrod qui veut effacer Abraham, à la génération d’Isaac, c’est Avimelekh qui veut arracher Israël à sa terre, à la troisième génération, c’est Laban qui veut extirper complètement la descendance de Jacob. A la sortie d’Égypte, Amalek est là…. De tant de haine, de destruction, d’innombrables Amalek, de barbarie cherchant à effacer le juif, – cette façon d’être homme sur terre -, il est à se demander où nous trouvons encore la force d’exister. Cependant cette capacité à l’espoir, si essentielle au judaïsme n’est-elle pas quelquefois, comme il en fut pour les juifs d’Europe d’avant-guerre, au mieux une naïveté obstinée au pire un total aveuglement ? Balançons-nous encore, à présent, entre l’espoir et l’évidence de la menace ?

Le Mal – A-mal-ek : on ne peut pas, on ne doit pas l’ignorer. Il faut le combattre. Nous devons être vigilants et ne pas négliger les avertissements, comme cela s’est produit avant le 7 octobre. Mais comme nous l’enseignent les Maitres de la ‘Hassidout, il faut tout autant extirper le mal en nous qui nous fait le rechercher en autrui. Etty Hillesum ne cesse de le répéter :  » Je ne vois pas d’autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres « , (Une vie bouleversée, p.218).  C’est ce retour sur soi qui libère l’espace intérieur ou tout peut prendre place : nous, les autres et même ce qui nous parait aujourd’hui impossible : la Paix, Chalom, qui est le Nom divin.

Overlooking Jerusalem from the Mount of Olives

J’aimerais ajouter, en guise de Machal, cette petite histoire :

J’ai été hospitalisé il y a quelques années à Jérusalem après une défaillance cardiaque.

Je suis dans la salle de soins intensifs. Bruit des appareils, demi-obscurité. Soudain, une apparition dans la nuit. Je vois le visage d’une femme voilée. Est-ce une hallucination ? Un chuchotement : je suis l’infirmière de nuit.  Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi.

En hébreu, infirmière se dit « a’hot « , sœur.  Bien plus tard, ce bref moment, cette épiphanie, comme dit Levinas, me rappellera l’épisode biblique ou l’enfant Moise confié au Nil est veillé par sa sœur. Un instant, l’histoire est suspendue à un regard échangé, à un battement de cœur, et tout peut être sauvé.  

Pour regarder ou écouter quelques de vos interventions :

http://www.instituteliewiesel.com/enseignants/rav-daniel-epstein

Daniel Epstein Conférence sur Chestov
IEEL Institut européen Emmanuel Levinas


[1] Walter Benjamin, cité par Daniel Epstein, in « Leçon Inaugurale », Institut Elie Wiesel


Entretien mené par Daniella Pinkstein


À relire:

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*