Vous avez sans doute été intéressés par le, ou plutôt les sondages explorant les rapports entre les musulmans en France et l’islam, pour le premier, et plus particulièrement le frérisme des Frères musulmans, pour le second. Tous deux ont été réalisés par l’IFOP à la demande de la revue Écran de veille dirigée par Martine Gozlan et Atmane Tazaghart. Ils formalisent et quantifient ce qu’intuitivement vous saviez déjà : la forte religiosité des musulmans en France, laquelle a spectaculairement progressé au cours des dernières décennies (tandis que la communauté musulmane a elle-même quantitativement progressé, de 0,5% de la population française en 1985 à 7% en 2025, chiffres IFOP). Une réislamisation, commente l’IFOP, « qui affecte tout particulièrement les nouvelles générations et s’accompagne d’une progression préoccupante de l’adhésion aux thèses islamistes. Loin de confirmer les discours sur une sécularisation à l’œuvre chez les musulmans français, les données révèlent au contraire une intensification des pratiques religieuses, un durcissement des positions sur les questions de mixité, et une sympathie croissante pour les courants radicaux de l’islam politique. » Ainsi, 80% des personnes interrogées se déclarent « religieuses » (48% en moyenne pour les autres religions), et, tenez-vous bien, 87% des 15-24 ans. Et les rapports avec les courants radicaux de l’islam sont encore plus impressionnants : « L’intégrisme a gagné les esprits de plus d’un musulman sur trois : 38% des musulmans approuvent tout ou partie des positions « islamistes » en 2025, soit une proportion deux fois plus élevée que ceux qui partageaient des positions « intégristes » il y a une trentaine d’années (19% en 1998). » D’aucuns, on devine lesquels, ont essayé de délégitimer le sondage en dénonçant par exemple le fait que le mot « islamisme » n’avait pas été défini dans les questions. Mais tout le monde comprend ce qu’islamisme veut dire, y compris les musulmans, qui ne sont pas plus bêtes que d’autres… Bref, vous pouvez consulter directement l’intégralité du sondage sur le site de l’IFOP. Vous aurez ainsi une vue qu’on pourrait qualifier d’avion sur les musulmans en France, réalisée sur un échantillon de 1005 personnes, lui-même extrait d’un panel plus large de plus 14 000 personnes se déclarant musulmanes à travers la France.
Mais si vous voulez redescendre sur terre et jeter un œil, par un trou de serrure, sur l’intimité musulmane, alors il faut que vous lisiez le livre de Sonya Zadig, Les enfants perdus de la République : ils ont décidé de sortir de l’islam au péril de leur vie (Fayard). Ce n’est certes pas à partir d’un échantillon aussi large que celui de l’IFOP qu’avec Sonya Zadig vous pourrez observer la communauté musulmane : Sonya Zadig a interviewé 243 femmes et hommes qu’on nomme « apostats ». Pour dire la vérité, ceux-ci ne sont pas au sens propre des « apostats », car ils renoncent rarement « publiquement » à leur religion, ce qui est le sens littéral, venu du grec, de l’apostasie. Ils n’y renoncent pas publiquement car, comme le suggère le titre du livre, les risques sont trop grands, même si, en France, on ne condamne pas les apostats à mort comme l’exigerait l’islam. Mais ils y renoncent. Et Sonya Zadig leur donne enfin la parole. Ils ne sont « que » 243 mais les témoignages de ces 243 ex-musulmans sont souvent terrifiants. Surtout ceux des femmes, victimes, vous le devinez encore, à la fois des pères, des mères, des frères, et de tout leur environnement musulman. Or il n’y a pas d’autre moyen de connaître la vérité de l’intimité de l’islam qu’en interrogeant ceux qui en sortent. Où l’on découvre la prégnance de la menace de l’enfer comme outil efficace de l’enfer… mement. Le sheitan, le diable, rôde en permanence au-dessus des consciences musulmanes.
L’islam n’est certes pas la seule religion à enfermer ses ouailles dans des carcans, des camisoles serrées à l’extrême qui font que s’en libérer relève de l’exploit. Le christianisme l’a fait. Le judaïsme aussi. Mais l’islam est une des rares religions en expansion rapide, comme le confirme le sondage. Il y a sans doute, bien que ça ne soit pas chiffré, plus de conversions que d’apostasies. Et si vous êtes tenté par la conversion, lisez d’abord le livre de Sonya Zadig ! Vous serez édifié, et alors, c’est en totale connaissance de cause que vous pourrez le faire ! Et vous saurez que le retour sera bien plus périlleux que l’aller…
Enfin, vous pouvez lire sur ce site le témoignage de Sonya Zadig elle-même qui, certes, n’était pas enfermée dans l’islam, mais dans la culture musulmane : « Tenir l’écart » [1].
Sondage IFOP : État des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France
Sonya Zadig, Les enfants perdus de la République. Ils ont décidé de sortir de l’islam au péril de leur vie, Fayard.
© Julien Brünn
[1] « Tenir l’écart ». Ce texte de Sonya Zadig suit l’article de Julien Brünn sur Tribune juive
Source : Tribune Juive https://t.co/OQGofqoCrw
— cattan (@sarahcattan_) December 26, 2025

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