Le récent accord de 2,3 milliards de dollars entre Israël et les Émirats arabes unis n’est pas une transaction banale dans l’industrie de la défense : c’est une déclaration stratégique. Révélée par « Intelligence Online » puis relayée par les médias israéliens, l’entente porte sur des systèmes de sécurité avancés, la protection d’aéronefs avec notamment les lasers DIRCM J-MUSIC, et inclut l’établissement d’une filiale d’Elbit aux Émirats. Il s’agit du deuxième plus important contrat d’exportation d’armement de l’État hébreu, validé avec l’appui direct de son ministère de la Défense.
Dans le contexte actuel du Moyen-Orient, où les rivalités régionales et les menaces hybrides s’intensifient, cette coopération revêt une portée plus large : elle signale une consolidation diplomatique. Depuis les Accords d’Abraham en 2020, les relations israélo-émiraties ont connu une évolution fulgurante. Ce pacte renforce un partenariat déjà amorcé par des ventes ciblées, telles que l’acquisition en 2022 d’un système DIRCM, mais change clairement d’échelle.
Le message est double. Pour les Émirats, c’est un investissement massif dans une défense modernisée et autonome face aux drones, aux missiles et aux attaques sophistiquées. Pour Israël, c’est la preuve que sa technologie militaire n’est plus seulement un outil de dissuasion nationale, mais un levier d’influence internationale — accepté et recherché dans le monde arabe.
L’accord dépasse donc la comptabilité froide d’une vente d’armes. Il témoigne d’un réalignement régional où l’intérêt stratégique prend le pas sur les antagonismes historiques. L’alliance qui se dessine pourrait, si elle se consolide, rebattre les cartes de la sécurité au Moyen-Orient autant que celles de l’économie de défense mondiale.
En clair : nous assistons moins à une transaction qu’à l’émergence d’un axe d’influence. Un rapprochement qui, dans un monde en recomposition, pourrait compter parmi les plus déterminants de la décennie.
On notera au passage que cet accord a de quoi faire grincer quelques dents. Les militants du BDS, si prompts à annoncer chaque année l’effondrement imminent de l’industrie militaire israélienne, voient soudain leurs arguments fondre comme neige au soleil. Les plus acharnés tenteront sans doute d’expliquer que 2,3 milliards de dollars ne sont qu’un « détail » — une gymnastique intellectuelle qui relève davantage du comique involontaire que de l’analyse géopolitique.
Quant aux pseudo-experts de plateaux télé #FRANCETV, #FRANCEINFO, #ARTE, #FRANCE24, #FRANCE2, , ceux qui prophétisent à intervalles réguliers « l’isolement croissant » d’Israël avec la conviction d’un astrologue sûr de l’alignement des planètes, les faits viennent les rattraper cruellement. Il est amusant, voire ironique, de constater que ceux qui déclaraient depuis deux ans la marginalisation inévitable de l’État hébreu doivent désormais composer avec un contrat historique signé avec un acteur majeur du Golfe… difficile de trouver un exemple plus éclatant de contradiction.
Cette bouffonerie n’enlève rien au fond : à l’heure où certains commentent avec slogans plutôt qu’avec chiffres, cet accord rappelle que la réalité stratégique se moque volontiers des narratifs simplistes et des certitudes martelées sur les plateaux. Le Moyen-Orient change, et manifestement, il ne demande pas l’autorisation de ceux qui préfèrent l’idéologie au réel.
Un accord de 2,3 milliards $: un tournant géopolitique qui dépasse le simple commerce d’armements
Le récent accord de 2,3 milliards de dollars entre Israël et les Émirats arabes unis n’est pas une transaction banale dans l’industrie de la défense : c’est une déclaration stratégique. Révélée par Intelligence Online puis relayée par les médias israéliens, l’entente porte sur des systèmes de sécurité avancés, la protection d’aéronefs avec notamment les lasers DIRCM J-MUSIC, et inclut l’établissement d’une filiale d’Elbit aux Émirats. Il s’agit du deuxième plus important contrat d’exportation d’armement de l’État hébreu, validé avec l’appui direct de son ministère de la Défense.
Dans le contexte actuel du Moyen-Orient, où les rivalités régionales et les menaces hybrides s’intensifient, cette coopération revêt une portée plus large : elle signale une consolidation diplomatique. Depuis les Accords d’Abraham en 2020, les relations israélo-émiraties ont connu une évolution fulgurante. Ce pacte renforce un partenariat déjà amorcé par des ventes ciblées, telles que l’acquisition en 2022 d’un système DIRCM, mais change clairement d’échelle.
Le message est double. Pour les Émirats, c’est un investissement massif dans une défense modernisée et autonome face aux drones, aux missiles et aux attaques sophistiquées. Pour Israël, c’est la preuve que sa technologie militaire n’est plus seulement un outil de dissuasion nationale, mais un levier d’influence internationale — accepté et recherché dans le monde arabe.
L’accord dépasse donc la comptabilité froide d’une vente d’armes. Il témoigne d’un réalignement régional où l’intérêt stratégique prend le pas sur les antagonismes historiques. L’alliance qui se dessine pourrait, si elle se consolide, rebattre les cartes de la sécurité au Moyen-Orient autant que celles de l’économie de défense mondiale.
En clair : nous assistons moins à une transaction qu’à l’émergence d’un axe d’influence. Un rapprochement qui, dans un monde en recomposition, pourrait compter parmi les plus déterminants de la décennie.
On notera au passage que cet accord a de quoi faire grincer quelques dents. Les militants du BDS, si prompts à annoncer chaque année l’effondrement imminent de l’industrie militaire israélienne, voient soudain leurs arguments fondre comme neige au soleil. Les plus acharnés tenteront sans doute d’expliquer que 2,3 milliards de dollars ne sont qu’un « détail » — une gymnastique intellectuelle qui relève davantage du comique involontaire que de l’analyse géopolitique.
Quant aux pseudo-experts de plateaux télé #FRANCETV, #FRANCEINFO, #ARTE, #FRANCE24, #FRANCE2, , ceux qui prophétisent à intervalles réguliers « l’isolement croissant » d’Israël avec la conviction d’un astrologue sûr de l’alignement des planètes, les faits viennent les rattraper cruellement. Il est amusant, voire ironique, de constater que ceux qui déclaraient depuis deux ans la marginalisation inévitable de l’État hébreu doivent désormais composer avec un contrat historique signé avec un acteur majeur du Golfe… difficile de trouver un exemple plus éclatant de contradiction.
Cette bouffonerie n’enlève rien au fond : à l’heure où certains commentent avec slogans plutôt qu’avec chiffres, cet accord rappelle que la réalité stratégique se moque volontiers des narratifs simplistes et des certitudes martelées sur les plateaux. Le Moyen-Orient change, et manifestement, il ne demande pas l’autorisation de ceux qui préfèrent l’idéologie au réel.
© Jean Vercors
