Le 13 décembre s’est tenu à Lyon le colloque « Les femmes et l’islamisme », organisé par l’intrépide Florence Bergeaud-Blackler, en présence de Laurent Wauquier, rare politicien lucide sur ce qui arrive à la France, à ses institutions, à ses universités et à ses écoles.
Ce colloque a réuni dix femmes qui se sont toutes penchées sur les problèmes de l’islam et de son frère siamois, ( l’expression est de la grande Marie-Thérèse Urvoy) l’islamisme, sur le jihad et sur la misogynie inscrite dans l’islam. Psychanalystes, avocates, historiennes, analystes des idéologies : nous avons abordé des problématiques liées au rôle que les femmes peuvent jouer dans la propagation des idées les plus radicales de l’Oumma, mais aussi à celui des femmes comme butin de guerre.
Ces colloques devraient attirer bien plus de monde (il y avait 150 personnes), car il s’agit de comprendre ce qui nous arrive de manière claire, sans s’adonner à la bouillie sémantique ni aux salmigondis politiquement corrects.
Sans savoir, sans analyse des textes et des pratiques qui en découlent, rien ne sera jamais intelligible, et les foules ébahies continueront de s’étonner à chaque nouvel acte jihadiste. Je montre d’ailleurs que l’appellation « barbarie terroriste » relève de la bouillie émotionnelle, non du savoir.
Une grande réussite. Merci encore à Florence Bergeaud-Blackler d’avoir initié cette entreprise salutaire.
Moi qui ne me suis jamais considérée comme « féministe » – chacun doit cultiver son jardin, et le mien est ailleurs, d’autres ayant déjà déblayé le terrain de l’égalité réelle dont nous jouissons encore en Occident – je dois reconnaître que ce colloque, exclusivement féminin, fut éblouissant, grâce à l’intelligence et la force d’analyse de ces femmes.
Lara Fatimi Fadila Maaroufi, Sonya Zadig, Mandana Javan, Fatiha Boudjahlat, Anna Loufti, Dalia Ziada, Yasmine Mohammed.
© Yana Grinshpun