Michael Prazan démonte le mythe d’un Hamas « anticolonial » et alerte sur ses « idiots utiles » en Occident

Dans une intervention incisive, il rappelle ce dimanche soir que le Hamas n’est pas un mouvement nationaliste, mais la branche palestinienne des Frères musulmans, mû par un projet islamiste global.
Michael Prazan, écrivain, a affirmé ce dimanche soir dans la Grande Edition qu’il n’existe dans l’idéologie du Hamas qu’un seul mot absent : le compromis. Tout au plus, dit-il, “un compromis tactique à court terme”, mais jamais sur l’objectif final : la destruction d’Israël. Ce malentendu, selon lui, demeure l’un des grands angles morts des analyses occidentales.
Il rappelle que le Hamas n’est pas un mouvement nationaliste, mais la branche palestinienne des Frères musulmans, née dans les années 1930 sous l’influence de figures comme Izz al-Din al-Qassam. “Le Hamas signifie mouvement de la résistance islamique : il n’y a pas le mot Palestine dedans”, souligne Prazan. Son projet n’est donc pas la création d’un État palestinien, mais la reconstitution d’un califat islamique du Maroc au Pakistan, sur un territoire décrit comme un waqf, un bien sacré appartenant à l’ensemble de l’Islam. Par conséquent, dit-il, aucune paix durable n’est possible.
Pour lui, présenter le Hamas comme un mouvement anticolonial est une manipulation idéologique. Le groupe n’est que “la place avancée d’un projet à long terme”, visant non seulement à dominer la région mais, à terme, à “l’islamisation du monde”.
Interrogé sur les “idiots utiles” évoqués dans son livre, Prazan est direct : certains courants politiques occidentaux, notamment LFI et Les Verts, mais aussi des ONG, des intellectuels et des militants, contribuent à légitimer un discours haineux sous couvert d’antiracisme ou d’anticolonialisme. “Aujourd’hui, un antisémitisme respectable s’est installé sous des habits neufs”, déplore-t-il, allant jusqu’à qualifier certains mouvements d’“aimants à antisémites”.