La Milice Juridique – Enquête sur l’influence de la Procureure militaire dans Tsahal


Épisode 1 de la série “הפצ »ריה” – tensions, idéologie, fuites et conflits d’intérêts au cœur du commandement militaire

Le premier épisode de la série documentaire HaPatzraya (« La Procureure militaire ») diffusé le 3 décembre 2025 présente un ensemble d’accusations graves contre Yifat Tomer-Yerushalmi, Procureure militaire en chef de Tsahal.
Selon de nombreux intervenants, son mandat aurait marqué une politisation profonde de l’armée, une détérioration du commandement et des décisions judiciaires entachées de conflits d’intérêts.

1. Une politisation sans précédent au sein de Tsahal

Dès l’ouverture du reportage, une critique directe est formulée :
la Procureure militaire n’aurait pas freiné la politisation interne, mais l’aurait encouragée.

« La procureure militaire… a encouragé la politisation de Tsahal. »

Les intervenants décrivent :

un climat où des officiers sentent qu’ils peuvent exprimer des positions politiques parce qu’ils ont “un soutien d’en haut”,

un commandement fragilisé par la crise civile liée à la réforme judiciaire,

et une Procureure militaire perçue comme un acteur idéologique.

Personnages :

Yifat Tomer-Yerushalmi — Procureure militaire en chef.

Herzi Halevi — Chef d’état-major.

Benny Gantz — Ministre de la Défense au moment des faits.

Gali Baharav-Miara — Conseillère juridique du gouvernement.

2. L’agenda idéologique et les discours sur le genre

Le reportage diffuse un extrait d’un discours de Tomer-Yerushalmi où elle cite une figure majeure du féminisme radical :

« On ne naît pas femme – on le devient. »

Selon ses critiques, cette citation illustre :

une importation d’idéologies universitaires dans un cadre militaire,

un brouillage des distinctions opérationnelles entre hommes et femmes,

et une volonté d’intégrer coûte que coûte des femmes dans des unités combattantes d’élite, indépendamment des contraintes opérationnelles.

Pour certains officiers interrogés, cette orientation aurait détourné l’armée de sa mission première :
la préparation à la guerre.

3. L’affaire du gilet pare-balles : un conflit d’intérêts explosif

L’un des épisodes les plus marquants évoqués dans le reportage concerne le fils de Gali Baharav-Miara, Conseillère juridique du gouvernement.

Les faits rapportés :

Au début de la guerre, le fils de la conseillère juridique (réserviste) aurait volé un gilet pare-balles appartenant à un autre soldat.

Le geste a été filmé et diffusé par les médias.

L’affaire relève directement de la justice militaire, donc de la Procureure militaire.

Les intervenants soulignent un conflit d’intérêts évident :

La Procureure militaire décide du sort du fils de la conseillère juridique,

tandis que la conseillère juridique supervise la Procureure militaire et influence sa carrière.

Ce rapport de dépendance est résumé dans une phrase devenue centrale :

« La Procureure militaire est responsable du sort du fils de la conseillère juridique… et la conseillère juridique est responsable du sort de la Procureure militaire. »

Pour les critiques, c’est l’exemple parfait d’un système où la loi ne s’applique pas de la même façon selon les acteurs impliqués.

4. La fuite du film de Shdeh Teyman : une faille institutionnelle

Le reportage revient ensuite sur une affaire très sensible :
la fuite d’un film confidentiel concernant des interrogatoires dans la base de Shdeh Teyman.

Points clés rapportés :

La vidéo était classifiée, accessible uniquement à la Police militaire et à la Procureure militaire.

Malgré cela, elle s’est retrouvée dans les médias, alors même que la Procureure refusait de la transmettre au tribunal, prétextant un “risque de falsification”.

Quelques minutes plus tard, la vidéo apparaissait sur plusieurs téléphones dans la salle d’audience.

Les critiques affirment que :

la Procureure militaire aurait dû être l’objet d’une enquête pénale,

mais qu’elle aurait bénéficié de la protection de la Conseillère juridique du gouvernement,

au point que la première personne désignée pour enquêter était… la Procureure elle-même.

Pour les intervenants, cela démontre l’existence d’un réseau institutionnel qui se protège lui-même, au détriment de la transparence.

5. La nomination du Chef d’état-major : accusations de manipulation administrative

Une séquence importante du reportage analyse la nomination du Chef d’état-major Herzi Halevi.

Selon les intervenants :

La nomination a été réalisée en période électorale, où elle est normalement interdite.

Pour contourner la loi, un document d’“urgence sécuritaire” a été produit.

Les services de renseignements (Aman) auraient refusé de signer ce document, estimant qu’il ne reflétait pas la réalité.

Le texte a finalement été signé par un conseiller politico-administratif, non par une autorité sécuritaire.

Les critiques affirment :

« Le Chef d’état-major a été nommé dans la tromperie et par manipulation du public. »

Selon eux, cette nomination n’aurait pas été possible sans :

l’appui juridique de la Procureure militaire,

la couverture de la Conseillère juridique du gouvernement,

et la décision politique de Benny Gantz.

6. Le refus de servir : un phénomène qui aurait encouragé le Hamas

Le reportage souligne que lors de la crise de la réforme judiciaire :

des milliers de réservistes, pilotes et membres du renseignement ont annoncé leur refus de servir,

l’armée n’a pas sévi,

et la Procureure militaire n’a engagé aucune action disciplinaire majeure.

Les intervenants vont jusqu’à affirmer que le Hamas aurait interprété cette crise interne comme :

“un signe que l’unité militaire et nationale d’Israël était affaiblie.”

Certains disent même que cela aurait contribué à la décision du Hamas d’attaquer.

7. La « milice juridique » : un réseau d’influence interne

Les critiques décrivent un réseau informel — qu’ils appellent “la milice juridique” — composé de :

juristes militaires,

hauts fonctionnaires,

officiers alignés sur une vision progressiste,

membres de l’establishment judiciaire civil.

Selon cette vision, ce réseau :

protège certains officiers et fonctionnaires,

en sanctionne d’autres de manière sélective,

défend la primauté du pouvoir judiciaire sur le pouvoir politique,

et pèse sur les décisions opérationnelles de l’armée.

Un intervenant affirme :

« Quiconque ose s’opposer à cette structure juridique verra sa carrière brisée. »

8. Appel final : refonder la justice militaire

Les intervenants concluent que :

la justice militaire est devenue idéologique,

la Procureure militaire est devenue un acteur politique,

et la neutralité de l’armée a été profondément altérée.

Ils appellent à :

redéfinir les pouvoirs de la Procureure militaire,

restructurer la justice militaire,

enquêter sur les liens entre la Procureure et la Conseillère juridique du gouvernement,

restaurer une séparation nette entre armée, politique et appareil judiciaire.

Conclusion

L’épisode 1 de HaPatzraya présente un tableau explosif dans lequel :

la Procureure militaire (Yifat Tomer-Yerushalmi),

la Conseillère juridique du gouvernement (Gali Baharav-Miara),

le Chef d’état-major (Herzi Halevi),

et le Ministère de la Défense (via Benny Gantz)

sont liés par un ensemble d’interactions, de dépendances et de décisions contestées.

Les affaires du gilet pare-balles, de la fuite de Shdeh Teyman, du refus de servir, et de la nomination du Chef d’état-major sont présentées comme les symptômes d’un même phénomène :
une crise institutionnelle majeure au cœur de l’armée israélienne.

© David Germon

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