Tribune Juive

Netanyahu: Requête en grâce. Par Pierre Saba

La procédure

Le 30 novembre 2025, en Israël, la présidence de l’Etat a rendu publique la requête en grâce le concernant adressée par le Premier-Ministre (PM) Netanyahu au Président Hertzog.

Le communiqué de la présidence de l’Etat indique le caractère « exceptionnel » de la requête en grâce du chef du gouvernement israélien et dont les « conséquences seront significatives ».

Le PM est poursuivi pour « corruption ».

Conformément à la procédure, la requête en grâce doit être transmise préalablement pour avis par la présidence de l’Etat au ministère de la Justice puis au conseiller juridique de la présidence de l’Etat.

C’est alors seulement que, toujours selon les termes du communiqué de la présidence de l’Etat, et toujours conformément à la procédure, « le président Hertzog examinera la requête avec responsabilité et sérieux ».

Quelques précisions

1-La procédure israélienne relative au recours en grâce d’un PM poursuivi pour corruption est d’une rigueur exceptionnelle au sein de la communauté des démocraties parlementaires et judiciaires dans le Monde.

2-La notion de corruption en Droit israélien ne correspond pas à celle en cours dans les codes juridiques des démocraties occidentales.

Le Droit israélien est de loin l’un des plus répressifs de la Planète en termes de corruption.

Il est l’un des plus sévères en termes de définition pénale de corruption.

En Droit comparé, si la définition pénale de corruption israélienne était appliquée par les démocraties parlementaires dans le Monde, si les barèmes israéliens de responsabilité pénale étaient infligés aux dirigeants de la Planète, un grand nombre d’entre eux (exécutifs, parlementaires et même judiciaires) feraient l’objet de poursuites pénales et de mesures coercitives.

3- Arguments de la requête présentée par le PM

Dans sa requête, le PM présente notamment un argument technique (difficulté de joindre convocations judiciaires et exercice gouvernemental) et un argument moral (mettre un terme à la division du peuple).

En toutes hypothèses, le PM en exercice ne saurait se soustraire à la responsabilité pénale qui lui est attachée et à laquelle il n’a jamais déclaré souhaiter échapper.

L’examen juridique de la requête du PM tiendra compte de son exercice gouvernemental et surtout de la direction du cabinet de guerre qu’il assume depuis le déclenchement de l’agression criminelle de masse contre les personnes et le territoire national commis par les bandes criminelles de Gaza le 7 octobre 2023.

Quelles que soient les légitimes préventions juridiques, politiques et sécuritaires, le président de l’Etat ne pourra faire l’ économie…

… d’un examen pénal de Netanyahu et de sa requête en grâce en regard de la réussite militaire israélienne sous son autorité.

… de ce que toute requête en grâce constitue la reconnaissance par le poursuivi de sa responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés.

Propagandes

Dans ce dossier comme dans tous les autres s’agissant d’Israël, la propagande antijuive et anti-israélienne ne manquera pas de s’acharner contre les faits et d’inverser grossièrement la réalité.

Le PM israélien est déjà présenté comme un mafieux à présent corrompu, et il faut bien reconnaitre à cet effet, la faiblesse des explications en provenance d’Israël dans la défense de sa réalité.

Les attaques proviennent déjà des régimes criminels et autocratiques qui ensanglantent l’Humanité grâce  aux financement de la dictature islamiste du Qatar et autres régimes de terreur.

La poursuite du PM d’Israël et sa requête en grâce sont un signe inexpugnable de la force du Droit et de l’acuité des libertés publiques et privées dans l’Etat hébreu.

Tout le reste est artificiel.

Pierre Saba

1er décembre 2025

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