Les pro-palestiniens exploitent le lien émotionnel entre fans et célébrités pour diffuser des messages politiques radicaux, utilisant des symboles visuels comme le drapeau palestinien

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— cattan (@sarahcattan_) December 1, 2025
Ces derniers mois, un phénomène inquiétant a été identifié sur les réseaux sociaux par la société israélienne Vetric, spécialisée dans l’analyse de données publiques. Des réseaux organisés pro-palestiniens ont développé une stratégie sophistiquée basée sur l’usurpation d’identité de célébrités pour diffuser leur message politique, a rapporté N12.
Contrairement aux anciennes campagnes reposant sur des armées de bots anonymes, cette nouvelle approche représente une escalade dangereuse. Les opérateurs créent de faux comptes se faisant passer pour des stars du football européen, des youtubeurs célèbres ou des influenceurs majeurs, souvent avec des badges de vérification bleus renforçant leur apparente authenticité.
« Le raisonnement stratégique est clair : lorsqu’un footballeur adulé ou un chanteur populaire exprime une position, les barrières critiques du fan disparaissent presque », explique Or Katznelson, directeur des Opérations de Vetric. Les réseaux exploitent le lien émotionnel entre admirateurs et célébrités pour diffuser des messages politiques radicaux, utilisant des symboles visuels comme le drapeau palestinien.
La méthode repose sur une construction progressive de crédibilité. Les profils sont d’abord alimentés avec du contenu authentique imitant l’activité réelle de la personnalité ciblée. Une fois une audience établie, le contenu politique est introduit subtilement dans le flux habituel, rendant sa détection difficile.
Un exemple frappant est une campagne coordonnée où des dizaines de pages usurpant l’identité de joueurs de clubs rivaux ont simultanément publié le hashtag #WinGaza lors du cessez-le-feu, créant artificiellement l’illusion d’un consensus mondial.
Le danger s’amplifie avec l’effet d’imitation : des utilisateurs ordinaires, croyant au contenu viral, le partagent de bonne foi ou créent leurs propres pages similaires. La tromperie organisée devient ainsi un mouvement de masse semi-authentique, compliquant l’identification de la source.
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L’intelligence artificielle générative constitue le facteur le plus préoccupant. « Nous sommes à un tournant historique », souligne Katznelson. Des deepfakes de personnalités comme le youtubeur Jake Paul montrent des individus s’exprimant naturellement dans des langues qu’ils ne parlent pas, comme l’arabe, avec une synchronisation labiale quasi parfaite.
Cette technologie permet une production industrielle de contenus à coût quasi nul. Une seule commande peut générer des dizaines de variations adaptées à chaque plateforme, inondant les réseaux jusqu’à ce que la vérité se noie dans le bruit numérique.
Selon Vetric, l’activité principale provient d’Égypte, avec des foyers additionnels en Europe. Les opérateurs travaillent en coordination pour créer l’apparence d’un large consensus.
« Nous assistons à un bond évolutif de la désinformation », conclut Katznelson. « La combinaison entre motivation idéologique, organisation hiérarchique et outils d’IA accessibles a créé une machine huilée d’ingénierie de la conscience, dont nous ne voyons probablement que le pilote. »

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