Dans ce numéro de « ADN », l’émission de l’INA, Gad Elmaleh se confronte aux archives pour un voyage introspectif au cœur de son identité plurielle. L’humoriste, qui se définit comme « juif arabe français », revient sur les influences qui ont façonné son parcours artistique et personnel.
Face aux images de ses débuts, Gad Elmaleh analyse l’évolution de son humour : « Il s’est simplifié et il est devenu plus libre ». Une archive de Michel Boujenah le touche particulièrement, reconnaissant en lui celui qui « a ouvert la voie sur le récit autobiographique identitaire ».
L’humoriste évoque également sa fascination pour Marcel Marceau, héritage paternel vers lequel il aspire aujourd’hui à revenir pour privilégier « une approche gestuelle » de son travail. Propriétaire du cabaret parisien Chez Michou, il s’interroge sur les limites de la transgression.
Le pardon
Son cheminement spirituel occupe une place centrale dans l’échange. Gad Elmaleh assume sa démarche : « Je chemine », expliquant comment son exploration du catholicisme enrichit son identité juive. Sa philosophie du pardon révèle sa maturité : « On ne pardonne pas uniquement l’autre et pour l’autre, on pardonne pour soi ».
L’interview se conclut sur sa quête de simplicité, inspirée par la vie monastique, avant la question ultime de Bernard Pivot qui lui demande ce qu’il aimerait que Dieu lui dise au paradis, à laquelle il répond avec justesse : « Écoute, j’ai eu du mal à te suivre, mais t’as fait de ton mieux, bienvenue ».