
Ils ont voulu pendouiller la chaine à laquelle les Français se réfèrent en nombre désormais: CNEWS. Mais l’ARCOM, saisie via un rapport de « Reporters sans frontières » repris dans « Complément d’enquête », affirme n’avoir constaté, en mars 2025, « aucun problème de respect du pluralisme sur CNews ».
Le « gendarme » de l’audiovisuel a quasiment eu besoin de sels pour se ressaisir à la lecture du rapport de « Reporters sans frontières » mis en scène hier jeudi soir dans le Complément d’enquête consacré à CNews et diffusé sur France 2.
Dans ce texte, l’ONG ne faisait pas moins qu’accuser CNews de contourner les règles du pluralisme en accordant massivement du temps de parole à la gauche la nuit, pour compenser un déséquilibre en faveur de la droite et de l’extrême droite en journée: c’est ainsi qu’on voit, pour exemple, dans ledit Complément d’enquête, un discours de François Hollande diffusé aux aurores avec un son inaudible.
What else pour accuser CNews de ne pas respecter le pluralisme et les temps de parole en politique ? Nombreux se gaussent devant ce qu’ils appellent en riant un « rattrapage de nuit ».
C’est la honte pour « Complément d’enquête » et ses journalistes, définitivement décrédibilisés par l’ARCOM
L’intégrité, c’est juste « ça » et « seulement ça »: après s’être élevé contre l’ARCOM et l’avoir qualifié « d’anomalie et de scandale démocratique » en faisant nôtres les mots de Pascal Praud lorsque C8 fut fermée, Acter l’objectivité aujourd’hui de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, laquelle a recadré RSF en indiquant ce jeudi « qu’aucune entorse au pluralisme politique n’avait été commise par CNEWS ni aucun contournement des règles du pluralisme politique »:
« Il n’y a pas de contournements […] et s’il y en avait eu, nous les aurions identifiés et nous serions intervenus », a indiqué le gendarme de l’audiovisuel de façon officielle à l’AFP, déclarant : « Nos résultats ne sont pas ceux de RSF. Nous n’avons pas de doute ».
Pour rappel: Mercredi, RSF avait annoncé son intention de saisir l’ARCOM en accusant CNEWS de « tricher » avec les règles du pluralisme, notamment en repoussant au cours de la nuit les interventions de responsables de gauche.
L’ONG dit avoir analysé les temps d’antenne des principales chaînes d’information en continu du 1er au 31 mars 2025 à l’aide d’un outil de capture d’écran qui a permis, dit-elle encore, d’analyser 700.000 bandeaux.
Dans sa charge, l’ONG affirmait que « l’extrême droite cumulait 40,6% d’exposition, contre 15,4 % pour la gauche », tandis que la nuit, « la gauche grimpait à 60,1%, contre 1,6% pour l’extrême droite ».
Sauf qu’à ce « grand écart vertigineux » décrit par RSF, l’Arcom, elle, vient d’opposer une réalité différente. Selon le régulateur, en effet, sur ce mois de mars 2025, « il y a même une surreprésentation de LFI ou du PS de nuit comme de jour ».
« Autrement dit, les données dont dispose l’autorité ne corroborent pas les conclusions avancées par RSF. Et en définitive, les données de l’Arcom sont sans ambiguïté », concluent à raison nos confrères de CNews.
Quel silence choquant dans la presse française… à propos d’un problème de la plus extrême importance dans le traitement de l’info aujourd’hui.
Sarah Cattan