Tribune Juive

Du mésusage du mot « génocide »…: Un confusionnisme sciemment entretenu, pour pervertir les esprits. Par Erick Lebahr

Un confusionnisme sciemment entretenu, pour pervertir les esprits.

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Du mésusage du mot « génocide »…

Un cessez le feu a été prononcé, à Gaza. Mais qu’importe, le mot infâme, captieux, inepte de « génocide » continue d’affluer.

C’est une véritable obsession, qui relève de la psychiatrie lourde.

Ce pourrait être une farce tragi-comique. A l’image de ces comédies de boulevards, de ces représentations théâtrales de jadis.

Mais il n’en n’est rien. Cette fable est bien plus tragique que comique…

Dans ce théatre d’ombres de l’absurde, un théatre tellement ubuesque, nous nous permettrons néanmoins quelques mots « d’humour ».

Histoire de dépassionner les débats, des débats hystérisés à outrance.

Toute guerre est tragique. Avec son cortége de victimes civiles, notamment. Celle de Gaza, dans un réseau urbain très densément peuplé et très complexe, n’y échappe pas.

Nonobstant toutes les précautions préalables prises par Tsahal. Du jamais vu, en matière de guerre asymétrique.

Mais l’imputation indue et inique d’une étiquette aussi infamante ne s’avère pas moins tragique. Et elle relève d’une injustice fondamentale qu’il convient de lever.

Ce mot absolu, qui désigne le crime des crimes, le plus abominable qui soit…

Le voici jeté en pâture ad nauseam pour qualifier la guerre à Gaza!

Ce, contre toute vraisemblance, et en dépit du bon sens le plus élémentaire.

Ce, au mépris de la définition juridique du mot, qui implique des conditions très strictes.

Ce, en s’affranchissant de l’exigence de la preuve, qui incombe toujours à ceux qui allèguent.

Ce, alors que les deux juridicrions internationales saisies de ce chef d’accusation, CIJ et CPI, seules compétentes pour statuer sur ce point, n’ont pu y faire droit.

Point! L’affaire devrait donc s’arrêter là, jusqu’à nouvel ordre.

Eh bien, non! Des fâcheux ont décidé de nous faire des petits tours de passe-passe juridique. Et de se livrer à un exercice de haute voltige.

Et pourtant, assis sur un « Voltaire », tout en bayant aux « Corneilles », je constate que ce mot dégradant s’est répandu comme une trainée de poudre.

Un « mot lierre », en somme, que n’aurait pas désavoué le fameux dramaturge, « Molière » en personne.

Et ce mot n’est plaqué que sur ce seul conflit, que sur Israël. Pas sur celui du Soudan, par exemple, où sa pertinence se pose avec une acuité particulière.

Là, des arabes musulmans massacrent continument depuis 2003 des musulmans noirs. Avec des pics d’intensité ahurissants. Plus de 700000 victimes, à ce jour !

Ce mot n’est pas appliqué non plus au conflit du Congo, où des Arabes musulmans massacrent des Chrétiens.

Il ne l’est pas sur un seul autre conflit des 110 conflits qui traversent la planète!

Mais las, dans ces conflits-là, ce ne sont pas les bons bourreaux supposés, ni les bonnes victimes.

Ces conflits les intéressent d’autant moins qu’ils ne sont pas susceptibles d’emplir leur musée démonologique préferé: là, il n’y pas de Juifs à calomnier !

A Gaza prévaut, de surcroit, l’inversion accusatoire, dans toute sa splendeur. La véritable nature génocidaire ( pour le coup!) du hamas est tue par les mêmes qui vocifèrent à l’encontre d’Israël.

Et le précepte de Goebbels, selon lequel « plus le mensonge est gros, plus il passe »!

Ne dit-on pas, du reste, que lorsque le mensonge prend l’ascenseur, la vérité se contente de prendre l’escalier?

Alors quoi?

Cette frénésie monomaniaque et exclusive dans l’accusation, émanant d’une vaste foule en furie, est pour une bonne part une catharsis, un défoulement anti juif, visant un triple objectif.

En premier lieu, effacer la shoah, par un mécanisme empreint d’une perversité mentale inouïe.

En second lieu, gommer la barbarie inouie du pogrom d’essence génocidaire ( pour le coup!) subi le 7 octobre 2023, par le peuple-même qui se voit injustement accusé aujourd’hui.

Enfin, en dernier lieu, accoutumer les esprits à une légitimation d’un véritable génocide à venir, que les mêmes appellent de leurs voeux à l’encontre de la population israélienne, voire du peuple juif dans son ensemble.

Ce, conformément à la charte du hamas de 1988, qui n’en n’a jamais fait mystère. le hamas avait feint d’en amender partiellement certains passages licencieux, pour complaire à des chancelleries occidentales bien naïves.

Et ce, en vertu des appels explicites en ce sens du régime iranien…

Ce, enfin, en corrélation avec le slogan entendu à foison dans ces manifestations , « from the river to the sea »( qui n’est rien d’autre qu’une exhortation très claire à un génocide de la population israélienne).

Etre ainsi indument accusé, cela n’arrive qu’aux Juifs, une histoire pareille! Une mauvaise blague juive, en somme…

Une telle fraude des mots ne serait certes pas une première, en notre ère de la post-vérité, où la vérité, la réalité matérielle des faits importe peu désormais, se révèle accessoire.

Niesche le disait déja, en son temps: Derrière chaque mot se dissimile un cadavre.

Mais force est de constater qu’à notre époque orwellienne, où le mensonge est la vérité, où le jour il fait nuit, où le rose est bleu, derrière chaque mot se cache désormais tout un cimetière!

A moins que… A moins que, dans la confusion ambiante et fiévreuse qui caractérise cette hystérie collective désertée par la moindre once de raison, se fasse jour une autre explication. Plus légère…

C’est tellement grotesque qu’il est peut être préférable d’user de la dérision.

Peut-être les facheux accusateurs ne seraient pas ce que l’on croit. Peut-être les avons-nous mal compris.

Peut-être, par ce mot inapproprié de « génocide », voulaient-ils juste signifier, « J’ai no Cid »??? Pour dire qu’ils n’appréciaient guère la forme tragi-comique du théâtre de Corneille?

Serait-ce donc pour cela qu’ils seraient si acides, si « ah cid »? Et qu’ils auraient pour l’agresseur génocidaire, le seul véritable génocidaire, le Hamas, « les yeux de … Chimène »?

Si quelques charitables personnes pouvaient avoir l’insigne aménité d’éclairer nos esprits quelque peu embrumés…

… Nous leur en saurions définitivement gré.

En effet, en ces temps troublés, où l’inversion diabolique règne en maitre, il y a vraiment de quoi… perdre ses repères et ses « Racines »….

Il serait temps de permettre à la vérité … de prendre enfin l’escalator!

Parce qu’il s’agit là, en vérité( si j’ose dire) d’un des plus vastes et des plus scandaleux mensonges du siècle.

Les vrais juristes, honnêtes, non ideologisés peuvent l’affirmer, dès à présent.

Les historiens, eux, le diront assurément, dans quelques décennies…

© Erick Lebahr

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