Tribune Juive

Les rétropédalages de Mamdani. Par Eber Haddad

Plus Zohran Mamdani se rapproche de sa prise de fonction, plus il devient réaliste. Mario Cuomo, le père de son rival aux dernières élections, excellent gouverneur et politicien accompli, avait créé une citation « on fait la campagne en poésie et on gouverne en prose ». Le futur maire de New York commence à s’en rendre compte et ça ne va pas faire plaisir à son équipe de campagne. Il semble être devenu un peu plus réaliste.

– La promesse sur les bus gratuits sera quasiment voire totalement impossible à réaliser , d’une part, les bus n’appartiennent pas à la ville de New York mais à l’état et que, d’autre part, la société qui les gère est déjà en déficit de $400 millions. Elle ne peut donc pas dépenser $800 millions de plus. La gouverneure Démocrate de New York, qui avait soutenu Mamdani pendant sa campagne électorale, lui a fait savoir, au lendemain des élections, que la gratuité des transports avait un coût exorbitant et qu’il ne saurait en être question. Elle-même doit se présenter en novembre 2026 devant les électeurs… premier rétropédalage.

– Aujourd’hui Mamdani a reconduit dans ses fonctions la cheffe de la police de New York déjà démissionnaire, Jessica Tisch, pourtant opposante à son utopique « Defund the police » (supprimer le financement de la police). Il a vu les nombreuses démissions de policiers et les conséquences que ça risque d’avoir sur la criminalité. Celle-ci deviendrait très vite explosive, incontrôlable et insupportable sans une police fonctionnelle. Deuxième rétropédalage.

– Vendredi 21 Novembre Mamdani se rend à Washington pour rencontrer le Président Trump, oui le Diable en personne. Il a beau multiplier les bravades et les invectives à l’endroit de Trump il sait que sans un soutien de la Maison-Blanche il ne pourra pas y arriver. Cette rencontre et tous les autres rétropédalages (il y en aura d’autres, ses promesses de campagne étant, pour la plupart, irréalistes) ne font pas plaisir à Linda Sarsour (photo) son mentor, anti-police, antisémite et islamiste. Elle a joué un rôle prépondérant dans sa campagne électorale. Troisième rétropédalage. Et il y en aura d’autres.

Décidément, « demain on ne rase pas gratis ».

© Eber Haddad depuis Vegas

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