Trente ans de franche rigolade. L’Edito de Riss pour Charlie Hebdo

Le 13 novembre 2015, des terroristes ensanglantaient le Stade de France, à Saint-Denis, des terrasses de café et le Bataclan, à Paris, tuant 132 personnes et en en blessant des centaines d’autres. Dix mois après ceux commis à Charlie Hebdo, à Montrouge et au magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ces attentats confirmaient que le pays de Rabelais et du Marquis de Sade était la cible prioritaire des islamistes.

On honore la mémoire du 13 Novembre alors que beaucoup de Français ont oublié l’attentat à la station de RER Saint-Michel, en 1995, ainsi que ses auteurs, Khaled Kelkal et son complice Boualem Bensaïd. Ce dernier fut condamné dans trois procès différents, à dix ans de prison en 1999, à trente ans en 2000 et à la réclusion criminelle à perpétuité en 2002. Malgré un tel pedigree, la cour d’appel de Paris, dans une décision du 10 juillet 2025, l’a déclaré libérable à condition qu’il soit expulsé vers l’Algérie. Vous avez bien lu : « libérable ». Après son arrestation, en novembre 1995, Bensaïd avait dit aux policiers qui l’interrogeaient : « OK, c’est bon, moi j’ai perdu, mais d’autres viendront, car ici nous sommes chez nous, vos femmes porteront le hijab, et on montera jusqu’en Europe du Nord. »

La prophétie de Bensaïd est-elle en train de se réaliser ? Les enquêtes et ouvrages qui alertent l’opinion publique sur la stratégie des islamistes pour imposer à notre société leurs dogmes religieux ne manquent pas. Mais l’islamisme, c’est comme le réchauffement climatique : on a beau disposer de toutes les informations sur le phénomène, personne ne le combat efficacement. Au contraire, on nous incite à l’accepter en nous y habituant. Contre les canicules futures qui rendront invivables les agglomérations bétonnées, on préconise de planter des arbres pour faire de l’ombre. Autant pisser dans un violon. De la même manière, contre l’islamisme qui attaque lentement les fondations de notre démocratie aussi inexorablement que la montée du niveau des océans le fait avec le littoral, on suggère des mesures dérisoires.

L’islamisme, c’est comme le réchauffement climatique

La semaine dernière, on a pu voir des élèves voilées dans les tribunes réservées au public de l’Assemblée nationale. Ces adolescentes n’avaient probablement pas conscience du rôle qu’on leur faisait jouer. La polémique qui suivit a aussitôt détourné la discussion dans une autre direction que celle du radicalisme religieux en France : le problème était seulement de savoir si la présence de ces fillettes voilées s’inscrivait dans le cadre d’une sortie scolaire et si cet établissement privé était ou non sous contrat. C’est à chaque fois la même farce : on noie le poisson avec des arguties juridiques dans le but de masquer le défi politique de l’islamisation de la société. La loi votée par l’Assemblée nationale en 2004 qui avait interdit le voile à l’école a été ridiculisée par cette initiative. On devrait se dire qu’il y a là une anomalie juridique et politique à rectifier. Au lieu de cela, on invoque lâchement un règlement intérieur, au mieux mal appliqué, au pire mal conçu. À l’image des arbres qu’on plante pour soi-disant lutter contre le réchauffement climatique, on dissimule notre trouille sous des couches circulaires administratives en pensant qu’elles suffiront à nous protéger de la canicule islamiste.

Boualem Bensaïd, qui avait déclaré en 1995 « ici nous sommes chez nous, vos femmes porteront le hijab », a dû bien rigoler dans sa cellule en observant cette polémique. Des jeunes filles voilées à l’Assemblée nationale, même dans ses rêves les plus fous, il ne l’avait pas imaginé. Lui a été déclaré libérable par la cour d’appel de Paris alors que son idéologie fasciste a été libérée dans l’espace public depuis déjà des années. La couardise généralisée est plus efficace que les kalachnikovs des attentats de janvier et de novembre 2015, de Toulouse et de Montauban en 2012, et de tous les précédents. Les islamistes n’ont plus à se casser la tête pour diffuser leur idéologie : d’autres s’en chargent très bien et sans violence.

Édito de Riss

Charlie Hebdo 

Novembre 2025

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2 Comments

  1. Bonjour 👋, il y a 10 ans tout le monde était Charlie sans expliquer ce que cela signifiait, je suis Charlie signifie que ma liberté 🗽 de penser n’est pas négociable, ce joli jardin du souvenir inauguré le 13 novembre 2025 ne parle pas de la barbarie des islamistes qui ont fait le carnage du Bataclan et des terrasses. Ne pas nommer le mal est un acte de couardise. Cordialement.

  2. « Mais l’islamisme, c’est comme le réchauffement climatique : on a beau disposer de toutes les informations sur le phénomène, personne ne le combat efficacement. »

    Comment régler la position de la Terre, du Soleil, les taches solaires, tous les facteurs d’ordres cosmiques, le cosmos ?

    Non, l’Islamisme ça n’est pas comme le réchauffement climatique… Et on vit mieux globalement en période chaude que froide. Le froid a bien plus tué que le chaud.

    Et le problème ça n’est pas l’islamisme, ce sont les gouvernements qui ont laissé l’islamisme s’implanter en France.

    Aussi, j’écrivais ici à un intervenant, que ça n’est pas l’islamisme qui a mis en place le grand mufti de Jérusalem en Palestine mandataire. Mohammed Amin al-Husseini qui était déjà dans les années 1920 quelqu’un de pas net du tout, et fortement critiqué par des Arabes.

    C’est une nation chrétienne, avec une royauté chrétienne. La Grande-Bretagne.

    Un islamiste qui n’a fait que semer la zizanie, qui a appelé a massacrer les Juifs, qui a planifié le génocide des Juifs de cette Palestine mandataire, qui c’est allié avec des nazis, et ce, alors même que des Arabes dit modérés, condamnaient sa vision de fanatique (pouvant même être traité de brigand par certains)

    Qui a écouté ?

    Pas la Grande-Bretagne.

    Qui finance le plus le fanatisme palestinien ? Des islamistes ? Non, ce sont des nations de traditions chrétiennes qui ont le plus financé le palestinisme. Et selon les données du “Palestine Economy Portal”, environ 23 % de l’aide totale aux Palestiniens provient de pays arabes.

    Estimation raisonnable : Si on se limite à la période “post-Oslo” (1993 à ~2020), l’aide occidentale (et plus largement internationale) est d’environ 40 milliards de dollars.

    Si on combine l’aide budgétaire (214 M€), les projets de développement (473 M€), et une part d’aide humanitaire “classique” sur plusieurs années, on peut estimer que la France a donné au moins plusieurs centaines de millions d’euros à la cause palestinienne depuis les années 2000.

    Concernant la France, « on » empêche les gens de se défendre, et tout le monde finit par tout attendre des gouvernements.

    Le problème étant que les gens en France, très majoritairement, n’aiment pas l’islamisme, l’islam politique, le considèrent comme un vrai danger voulant imposer ses règles, et beaucoup savent que l’Islam a cherché durant des siècles à nous conquérir, a mis en esclavage des Européens, a foutu un bordel pas possible en mer méditerranée durant des siècles, et avec des razzias en France jusqu’au 18e siècle.

    Les hordes mahométanes…

    Et on peut voir une grande majorité de Français considérer l’antisémitisme comme un vrai problème pour la société française, et une majorité qui n’a strictement aucune animosité envers Israël. Une grande majorité ne voulant plus des manifestation pro-palestiniennes.

    Le problème étant que des décisions centralisées de l’étatisme franco-français avec sa bureaucratie jacobine, ont imposée une politique d’immigration totalement délirante aux Français. Sans écouter le peuple.

    Si un référendum avait été organisé, si chaque maire de chaque commune avait pu demander à leurs concitoyens respectifs : « Voulez-vous vivre avec des musulmans, voulez vous voir des mosquées se construire, des salles de prière se développer, par centaine, et centaine en France, voulez-vous voir des gens imposer leurs valeurs à la France ? »*

    La réponse aurait été globalement non.

    Tout ça va très mal se terminer. C’est ce que je crois, et j’espère sincèrement me tromper.

    *Selon l’Institut d’Analyse Sociale des Transformations, il y avait environ 131 mosquées et salles de prière en 1976. Ce nombre est monté à 941 en 1986, toujours selon cette étude. En 1997, on comptait déjà 1 590 mosquées dans leur base. En 2012, l’étude estime environ 2 130 mosquées dans le pays. D’autres sources plus récentes parlent d’environ 2 100 à 2 200 mosquées aujourd’hui.

    Avec des mosquée clandestine.

    A++

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