
Il a voulu — et tenu coûte que coûte — être le premier à recevoir Al-Joulani, deux semaines à peine après le massacre des Alaouites.
Deux semaines plus tard, Al-Sharaa l’a lâché avec une facilité déconcertante pour se jeter dans les bras de Trump.
Il a voulu attiser la haine entre la Syrie et Israël, depuis l’Élysée.
Pendant ce temps, Al-Sharaa négociait en secret … avec les Israéliens
Il était le seul à ne pas le voir.
Il a voulu être le premier chef d’État du conseil de sécurité à reconnaître un « État palestinien » après le pogrom du Hamas — et aux côtés d’une Autorité palestinienne corrompue et antidémocratique.
Il voulait l’image, le symbole, l’instant historique.
Résultat ?
Le prince saoudien lui a posé un lapin à l’ONU.
Pas même venu coprésider une conférence préparée depuis des mois.
Macron s’est retrouvé à errer dans les rues de New York, téléphone à la main, appelant Trump… Pendant que Trump réunissait tous les Arabes et tous les musulmans — sans lui — pour parler du plan de Washington.
Tous ont signé.
Tous ont avancé.
Tous ont lâché notre Napoléon en carton.
Rien.
Et hier encore, il a voulu être le premier à recevoir Abbas comme « président de la Palestine » — le 13 novembre, jour hautement symbolique, sans honte, sans scrupule.
Croyez-moi : la suite est déjà écrite.
Elle se fera sans lui, comme tout le reste. Vous verrez l’avenir des palestiniens et des israéliens actera son incompétence. Sa soumission aux pire du Moyen-Orient
Et au prix du ridicule.
Le ridicule et l’hypocrisie s’ajoutent à l’ignominie.
Alors que nous commémorons aujourd’hui les 107 ans de l’Armistice du 11 novembre, et que nous sommes à la veille des 10 ans des attentats du 13 novembre 2015, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux que de recevoir à l’Élysée Mahmoud Abbas.
— Jérémy Benhaïm (@JeremBenhaim) November 11, 2025
Ce dirigeant corrompu, au pouvoir… pic.twitter.com/dsM1j3BD38
1/ “Président de l’État de Palestine” ?
Sans élection démocratique depuis vingt ans ? ”Président de la Palestine” ?
Une Autorité palestinienne corrompue, qui vole son propre peuple, et dont les Palestiniens ne veulent même plus ? ”Président de la Palestine” ?
EmmanuelMacron, vous n’êtes pas l’ami des Palestiniens, ni celui des peuples du Moyen-Orient, je suis au regret de vous le confirmer.
Vous êtes leur fossoyeur, allié des islamistes et des corrompus du Moyen-Orient.
2 – Et le Liban ?
Combien de conférences, de comités, de déplacements, de promesses avez-vous faits ?
Pour quels résultats ?
Rien. Sinon des images, des selfies, des sourires, comme ceux affichés aujourd’hui avec ce président sénile, corrompu et antisémite, qui paye les terroristes ayant tué des Français.
La honte s’ajoute à l’ignominie.
Pour le Liban, vous avez également fermé les yeux sur le Hezbollah, et maintenu en place les forces qui détruisent le pays.
Vous n’aidez ni les Libanais, ni les Palestiniens.
Vous perfusez à coups de milliards un système corrompu qui alimente la haine et l’antisémitisme.
Vous auriez pu conditionner ce titre de “président de la Palestine” à une élection libre au moins ? Au premier ?
Mais non : seules les images et les verbes creux comptent pour vous. Seule la précipitation pour votre seule gloire vous anime. Et cela vous abîme comme ça abîme la France.
Quelle obscénité que de montrer cette réception, ce faste de l’Élysée, façon roi-soleil en carton, alors que les Palestiniens souffrent à la fois de la corruption d’Abbas et du Hamas que vous avez récompensé — et qui vous a remercié publiquement.
Quelle décadence.
Ce que vous montrez au monde n’est ni la grandeur ni l’honneur de la France, mais le ridicule et la complicité avec le pire.
Ce n’est pas de la diplomatie, c’est du storytelling, la même tromperie et la même hypocrisie qui rythment votre politique depuis 2016.
Et cela ne donnera rien.
Comme pour le Liban.
Comme pour la Syrie.
Où vous vouliez, encore, être le premier sur la photo.
La France, elle, n’aura récolté que le ridicule et le déshonneur.
Je suis peiné.
Pour ma France.
Et pour le Moyen-Orient, auquel vous ne rendez aucun service.
Macron le figurant.
Trump a reçu le président syrien al-Sharaa à la Maison-Blanche.
Une rencontre historique, et une gifle silencieuse pour la diplomatie de Macron. Encore une fois.
Regardez la différence d’approche : elle est de taille.
Trump a attendu presque un an avant de recevoir le Syrien. Il a longuement négocié avec lui avant de le recevoir.
Macron, lui, n’avait pas tenu deux semaines après les massacres d’Alaouites pour l’accueillir à bras ouverts, tout sourire — comme si ces 3 000 Alaouites ne venaient pas d’être massacrés.
Macron devrait apprendre quand sourire. Quand même…
Deux méthodes, deux visions :
– Trump, rencontre relativement discrète, concentrée sur des conditions précises : intégration de la Syrie dans la lutte contre Daech, coordination sécuritaire avec Israël, levée progressive des sanctions en échange de résultats concrets.
– Macron, lui, devant les caméras, sur le perron de l’Élysée, obsédé par l’image et le symbole, distribuant sourires, accolades et illusions diplomatiques.
Quand Trump négocie, Macron se sourit.
Quand Trump impose des conditions, Macron cherche la photo.
Et maintenant que Washington annonce l’entrée de la Syrie dans la coalition contre Daech, Macron — depuis le Brésil — tente de “tirer la couverture à lui”, en invitant le Syrien à rejoindre cette lutte.
Pourtant, lorsqu’il l’avait reçu à Paris, il n’en avait pas dit un mot.
Quel culot. Quelle hypocrisie. Quel opportunisme.
On connaît le personnage : il a fait la même chose pour Gaza, pour les otages, pour chaque initiative américaine qu’il n’a jamais anticipée.
Résultat :
– L’entretien de Trump avec al-Sharaa ouvre une voie possible de stabilisation.
– La réception d’al-Sharaa à l’Élysée, six mois plus tôt ? Strictement rien.
Pas d’accord, pas de résultat, même pas un nouveau contrat pour la France.
L’humiliation est complète. Mais Macron continue de sourire, quand même.
Même Joulani, que Macron croyait amadouer, a fini – comme l’Arabie saoudite sur la reconnaissance de l’état palestinien – par tourner le dos à Paris pour dire amen à Trump.
Macron a toujours voulu “être un acteur principal au centre de l’image”.
Il n’est plus qu’un figurant nerveux dans le film des autres.
© Faraj Alexandre Rifai