Principales déclarations et actions
1. Accusations d’apartheid et de génocide
Mamdani a qualifié les actions d’Israël d’« apartheid » et de « génocide », accusant le pays de commettre des crimes graves envers les Palestiniens
En septembre 2024, il a écrit sur X : « Israel’s genocide and now indiscriminate bombing of Lebanon—and our funding of such crimes—must immediately end ».
2. Soutien à la campagne BDS et interventions législatives
Il soutient ouvertement la campagne Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) visant à faire pression sur Israël par des sanctions économiques.
« Mon soutien au BDS est cohérent avec le cœur de ma politique, qui est la non-violence. Et je pense qu’il s’agit d’un mouvement légitime lorsqu’on cherche à faire respecter le droit international. »
« Nous avons des élus qui effectuent des voyages payés vers Israël. Ils y vont aux frais de vos impôts. Ils se présentent à la parade de la Journée d’Israël et ils disent : ‘Nous sommes solidaires.’ Nous voulons leur faire savoir qu’il y a trois lettres que nous avons comme réponse à ce qui se passe en Palestine. Et c’est B‑D‑S! B‑D‑S! B‑D‑S!»
Mamdani a participé à des rassemblements et panels en soutien à la campagne BDS, notamment organisés par des groupes militants palestiniens ou de solidarité internationale.
Il a exprimé son soutien dans plusieurs interviews et publications sur ses réseaux sociaux, affirmant que la lutte pour les droits des Palestiniens passe par des moyens économiques et politiques, dont le boycott d’Israël.
Mamdani a soutenu ou co-sponsorisé des résolutions au sein de l’Assemblée de l’État de New York dénonçant l’occupation israélienne et appelant à des sanctions économiques. Certaines de ces résolutions ont été conçues pour appuyer les objectifs du mouvement BDS, comme le boycott des entreprises liées à l’occupation.
En 2023, il a introduit la loi “Not on our dime ! Ending New York Funding of Israeli Settler Violence” pour interdire l’usage de fonds caritatifs new‑yorkais pour soutenir des colonies israéliennes soi-disant illégales, y compris celles impliquées dans des violations présumées au regard de l’ONU.
Il s’est opposé à des lois dites « anti-BDS » visant à pénaliser les personnes ou entreprises soutenant la campagne de boycott d’Israël, en les qualifiant d’atteintes à la liberté d’expression et à la solidarité internationale.
3. Manifestation et arrestation pour un cessez-le-feu
Le 13 octobre 2023, Mamdani a été arrêté lors d’une manifestation pro‑Palestine à New York, réclamant un cessez‑le‑feu à Gaza et dénonçant un “imminent genocide”.
4. Refus de se prononcer sur Israël en tant qu’État juif
En mai 2025, lors d’un débat, il a dit : « Israel has a right to exist and it has a right to exist also with equal rights for all », mais a évité de reconnaître son caractère d’État juif, provoquant critiques de dirigeants juifs.
Il a également refusé en 2025 de signer la résolution de l’Assemblée de l’État célébrant la fondation d’Israël, jugeant son texte trop laudateur.
5. Défense controversée du slogan « Globalize the intifada »
En juin 2025, sur le podcast The Bulwark, il a refusé de condamner la phrase « globalize the intifada », la considérant comme un appel symbolique à la lutte pour les droits palestiniens, sans incitation à la violence.
Il a présenté le terme « intifada » comme une forme de « résistance », mais le Musée de l’Holocauste de Washington a rejeté cette interprétation et condamné cette justification.
6. Déclarations passées : « anti‑sioniste »
Une vidéo de 2021 l’enregistre déclarant : « Anti‑Zionism is not antisemitism […] in the anti‑Zionist movement … there is no room for antisemitism », affirmant son engagement pour la justice palestinienne.
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Aussi, Zohran Mamdani a été photographié lors d’une visite à la mosquée Masjid At-Taqwa à Brooklyn, où Siraj Wahhaj est imam. Cette photo a suscité une controverse politique, notamment parce que Siraj Wahhaj est une figure controversée accusée par certains d’avoir des liens avec des idéologies islamistes radicales, et ce alors que New York compte plusieurs centaines de mosquées réparties dans ses cinq arrondissements (boroughs), avec une grande diversité culturelle, ethnique et religieuse au sein de la communauté musulmane, dont des mosquées engagées dans le dialogue interreligieux, la modération, engagées contre l’extrémisme, et apolitiques.
En choisissant Masjid At-Taqwa, Zohran Mamdani semble s’inscrire dans une démarche consciente et symbolique, qui dépasse une simple visite communautaire.
En tant qu’élu, il connaît son environnement et ses alliances, il ne peut ignorer la réputation et les prises de position très marquées de Siraj Wahhaj. Sa visite à n’est donc pas un acte anodin ni une simple démarche de politesse communautaire.
Cela suggère une convergence idéologique, ou au moins une volonté de s’associer à des courants d’islam politique qui ne se limitent pas à un discours modéré ou interreligieux classique.
Cette alliance ou proximité peut être perçue comme un message politique fort, affirmant un positionnement militant qui embrasse une vision plus radicale, ou du moins très engagée, de l’identité musulmane et de son rôle dans la société américaine.
Citations de l’imam Siraj Wahhaj sur Israël :
« Les enfants d’Israël sont nos ennemis, et nous les combattrons jusqu’à leur défaite ».
« Les sionistes sont les oppresseurs du peuple palestinien, et nous soutenons la Palestine jusqu’à ce que justice soit rendue ».
« La lutte contre Israël est un devoir pour chaque musulman, et fait partie de notre engagement religieux ».
« L’occupation des terres palestiniennes par Israël est une injustice qui doit cesser ».
« Nous devons libérer la Palestine des Juifs ».
« Les sionistes ont occupé la terre de Palestine et continuent d’opprimer son peuple avec le soutien de l’Occident ».
« Le conflit n’est pas seulement politique mais religieux ; les musulmans ont le devoir de s’opposer à l’agression israélienne ».
« Le retour des Palestiniens sur leur terre est un droit divin qui doit être réalisé ».
Autres citations controversées
« On ne s’engage pas en politique parce que c’est la chose américaine à faire. On s’engage en politique parce que la politique est une arme à utiliser pour la cause de l’Islam ».
« L’Islam est meilleur que la démocratie… Allah fera triompher son deen [l’Islam comme mode de vie] sur tous les systèmes, et vous savez quoi ? Cela arrivera ».
Dans un sermon devenu célèbre, il a déclaré qu’il fallait former « une armée de 10 000 hommes pour marcher dans les rues de New York » afin de défendre la communauté musulmane.
« Le piège dans lequel on tombe est de parler prématurément de la charia alors qu’on n’y est pas encore ».
© Nicolas Carras
