
Boualem Sansal : gracié par l’Algérie, l’écrivain franco-algérien en route pour l’Allemagne
Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal fut condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Chacun se souvient qu’il y a deux jours, le président allemand Frank-Walter Steinmeier avait exhorté son homologue algérien à gracier l’écrivain franco-algérien via un « geste humanitaire », et avait proposé que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour « y bénéficier de soins médicaux (…) compte tenu de son âge avancé (…) et de son état de santé fragile »: « Un tel geste serait l’expression d’une attitude humanitaire et d’une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays », avait estimé le président allemand via un communiqué.
C’est aussi via un communiqué que le président Tebboune « a répondu favorablement » à la demande de Frank-Walter Steinmeier, et a « accepté » d’accorder la grâce demandée « en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires ».
De la déclaration du PM français Sébastien Lecornu qui voit dans cette cette remise en liberté « le fruit d’une méthode faite de respect et de calme » à celle d’un Jean-Noël Barrot qui ose souligner le « dialogue exigeant » mené avec Alger par la France pour obtenir la libération de Boualem Sansal, nous choisirons l’absence de commentaire tant ici le silence est d’or.
Bienvenue, cher Boualem, Te voilà libéré de geôle une semaine avant la parution de notre « Critique de la déraison antisémite » qui t’est officiellement dédié.