Tribune Juive

Le Retour d’Hadar : la fin d’un cauchemar, le début d’un sursaut moral

2e.-Lt. Hadar Goldin, 23 ans, originaire de Kfar Saba, a été capturé le 1er août 2014 dans le sud de la bande de Gaza par des tireurs du Hamas, le 25ème jour de l’Opération Bordure Protectrice
Après 4 118 jours passés à Gaza, le corps du soldat Hadar Goldin est de retour en Israël

Pendant plus de onze ans, chaque semaine, sans relâche, un groupe de citoyens israéliens s’est réuni sous un nom devenu symbole : l’Ordre Goldin. Ils se tenaient là, dans la lumière déclinante des soirs de sabbat, brandissant une exigence simple, élémentaire, universelle : ramenez Hadar à la maison.

Les soldats des FDI rendent hommage au lieutenant Hadar Goldin (23).
Hier, le 9 novembre 2025, plus d’une décennie plus tard, Hadar a été renvoyé en Israël pour un enterrement approprié.
Quatre otages assassinés restent en captivité du Hamas à Gaza

Hadar Goldin n’était pas seulement un fils, un frère, un soldat tombé au combat. Il était le visage d’un ordre moral renversé — celui d’un monde qui, au nom d’une diplomatie malade, a toléré que des terroristes capturent et retiennent les dépouilles de ceux qui les combattaient, défiant ouvertement les lois internationales, les médiations et l’honneur même des nations civilisées.

Pendant que les puissants négociaient, ces familles, elles, priaient. Pendant que les chancelleries rédigeaient des communiqués fades, l’Ordre Goldin persistait — gardant la flamme d’une vérité simple : aucune paix n’est possible quand la barbarie reste impunie, quand la mort elle-même devient otage.

Et ce soir, enfin, le retour.

Le retour d’Hadar.

Non pas triomphal, mais sacré.

Ces hommes et ces femmes, ces héros silencieux, l’accompagnent. Leurs yeux sont rougis, leurs respirations suspendues, leurs mains tremblantes d’émotion et de reconnaissance. Hadar rentre chez lui. Dans la terre qu’il a servie, qu’il a défendue, qu’il a aimée jusqu’à son dernier souffle.

Ce moment dépasse le deuil : il incarne une victoire morale.

Celle de la fidélité sur le cynisme.

Celle de la mémoire sur l’oubli.

Celle de la dignité sur la peur.

L’Ordre Goldin n’a pas seulement ramené un fils d’Israël à la maison — il a rappelé au monde qu’il existe encore des lignes qui ne se franchissent pas, des serments qui ne se trahissent pas, des morts qui continuent de nous enseigner la valeur de la vie.

Hadar Goldin repose désormais chez lui.

Mais son combat, lui, ne s’achève pas : il nous intime de ne jamais plus permettre qu’un tel outrage soit répété.

#LetOurPeopleGo

© Jean Vercors

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