J’avais vu, il y a quelques mois, sur les réseaux sociaux, la diatribe enflammée de l’acteur juif américain Mandy Patinkin.
Il s’insurgeait contre la guerre à Gaza, contre les crimes que commettait Tsahal, selon lui.
Not in my name, disait-il.
Pour lui, le seul responsable de la résurgence de l’antisémitisme était Netanyahou qui mettait en danger l’ensemble des juifs. Si il devait se produire une nouvelle Shoah, il faudrait l’imputer à Israël.
Je ne connaissais pas cet acteur, n’étant pas un adepte de la série « Esprits Criminels », mais même si j’avais trouvé son discours complètement délirant, Mandy Patinkin m’avait semblé assez sincère dans son désespoir.
C’est un bon comédien et j’ignorais que sa haine d’Israël ne datait pas du 7 octobre.
Mandy Patinkin est un antisioniste de longue date. Un professionnel du Israël bashing, au nom de son identité juive.
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Dans une nouvelle vidéo qui circule sur Instagram, Mandy Patinkin appelle à voter pour le candidat démocrate Zohran Mamdani, pour le poste de maire de New-York.
Pour lui, « a deeply thoughtful human being, the best NYC mayor imaginable, who want kindness, compassion and empathy ».
Pourtant Zohran Mamdani n’a pas caché, dans aucune de ses interviews, sa délégitimation du sionisme, de l’Etat d’Israël et de sa volonté de mettre Netanyahou sous les verrous si il mettait un pied à New-York, ce qui ravît Patinkin.
Zohran Mamdani n’a déploré, comme conséquences du 11 Septembre, que la stigmatisation du port du hijab par les femmes musulmanes, dans le métro de New-York.
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Le cas « Mandy Patinkin » ne doit pas uniquement être imputé à « une haine de soi », un concept qui m’a toujours laissé perplexe.
Je ne crois pas que Patinkin se haïsse.
Bien au contraire.
Ce type de personnalité a une très haute estime de soi et un ego boursouflé.
Ce qui me gêne chez lui, ça n’est pas tant son antisionisme obsessionnel, mais sa façon de mettre en avant sa judéité comme un alibi.
J’aimerais moi aussi lui dire: not in my name.
Je n’ai pas l’impression de faire partie du même peuple.
Patinkin a un comportement de dhimmi, soumis d’avance à ceux qui voudraient qu’Israël n’existe pas. Un Juif pittoresque qui a choisi de ne pas se défendre.
© Daniel Sarfati