
Je pourrais parler d’injustice et d’acharnement, de procès staliniens et de goulags envers un ancien président innocenté de tous les chefs d’accusation liés à un faux avéré et présumé innocent.
Je pourrais dire son honneur piétiné et l’humiliation extrême d’une incarcération dont le but est de montrer au monde autant qu’aux Français, la dégradation d’un homme qui fut au sommet, dont les images seront diffusées sur toute la planète.
Les remarques d’un Olivier Faure jaloux comme un pou de rues crasseuses avec la jubilation de roquets atteints de nanisme, sont évidemment du niveau d’une gauche née après la honte.
A oublier donc, pour ne laisser de place qu’à la dignité de Nicolas Sarkozy qui les renvoie tous à leur médiocrité.
Que l’on ait aimé ou pas la gouvernance de l’ancien président, on peut estimer et admirer l’homme qui droit debout et depuis 10 ans, a traversé toutes les tempêtes destinées à le noyer.
Depuis son départ de l’Élysée, la France chute et se défait, est entrée en déliquescence au point d’avoir proposé un pays à des terroristes, d’avoir corrompu ses élus et de gouverner contre et sans le peuple, alors ce matin, en regardant cet homme sobre, digne, si humain entouré de ses fils, femme et fille, un géant au-dessus des vaniteux, face à des Français amis ou pas, venus le réconforter, dire par leur seule présence que l’injustice les bouleverse, que l’iniquité les perfore autant qu’au travers de lui, elle perfore le cœur d’une France attachée à l’honneur et aux justes, j’ai été infiniment émue.
Ce matin la France sidérée a vu un ancien président français qui a œuvré au bien du pays, présumé innocent jusqu’à la fin des recours en instance, escorté d’une haie de motards comme après une élection gagnée, ou un roi allant à l’échafaud d’un Robespierre, passer la porte d’une prison.
Ce fut triste.
Incroyablement triste et incroyablement grandiose.
Quelle puissance dans la sobriété de cet homme avec les siens.
Et quelle envie j’ai eu de le voir revenir pour jeter hors du temple ces usuriers de la République, ces juges rouges qui aveuglés par leur haine ont oublié qu’il y a dans l’humanité toujours un fond d’amour pour les souffrants, riches ou pauvres.
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
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