
Les derniers otages détenus par les terroristes du Hamas sont maintenant à la maison.
Il a fallu deux ans de guerre, d’espoirs déçus, de pressions politiques internationales …
Il fallait envoyer sur le territoire de Gaza une armée de 300.000 soldats et réservistes. Et il a fallu détruire des écoles, des hôpitaux et des mosquées abritant des puits d’accès au réseau de plusieurs kms de tunnels enchevêtrés. Gaza est en ruines mais le Hamas arrive encore à enrôler des jeunes chômeurs.
Sa première occupation a été de profiter du retrait israélien pour tuer des concurrents baptisés « soutiens de Tsahal » : les suppliciés à genoux recevant une balle dans la nuque !
Bien sûr les mensonges ont déferlé : les corps des otages morts ( assassinés ) en captivité, le Hamas ne les retrouve pas ou alors en retrouve un pour éviter une conflagration. Quelle cruauté !
Ils ont perdu et ils veulent continuer à narguer leurs vainqueurs ! Quel niveau d’abrutissement !
Ce soir à Tel Aviv une immense manifestation sur la Place des otages pour exiger que les corps des suppliciés soient rendus ! Les Juifs n’abandonnent jamais les vivants et les morts ont toujours une sépulture. Les débiles ne l’ont pas encore compris ou alors l’ont parfaitement compris et compensent leur amertume de vaincus en accentuant leur cruauté.
Mais en ville, sur les places et les avenues, on ne perçoit pas de grandes différences entre l’hiver des années de guerre et l’automne somptueux de la victoire.
Pas une place de libre aux terrasses des restaurants mais c’était ainsi auparavant. Les conversations sur les otages, la politique du gouvernement et les options militaires n’étaient pas publiques, chacun se réfugiant dans un déni silencieux.
La guerre est finie et il n’y a aucune manifestation de joie, pas de défilés, ni fleurs, ni musique.
Les Israéliens sont en deuil et se tiennent bien, en fait se retiennent.
Parfois on voit un jeune qui entre dans un café et aussitôt tout le personnel se précipite pour l’enlacer et l’embrasser. Non, ce n’est pas un ex otage mais un collègue qui a été réserviste plusieurs mois dans le cloaque gazaoui.
Les mensonges et les insultes des ennemis de toujours ne sont rien à côté de la béance des déceptions. En cause les pays occidentaux devenus des relais islamistes, la France qui se prosterne et tous les innombrables hypocrites et petits salauds de la planète.
A Tel Aviv, chacun a une opinion, personne ne souhaite l’exprimer pour ne pas rajouter l’amertume au chagrin.
Parfois un sourire amusé pour apprécier un discours sur Moïse qui a envoyé Donald Trump assister le peuple des Hébreux !
Une guerre horrible pendant 737 jours, une victoire indiscutable. Ni pleurs ni sanglots hier, et aujourd’hui parfois des sourires timides et un silence bienheureux.
Un peuple d’élite.
© André Simon Mamou