
Deux ans après le 7 octobre 2023, les faits sont là :
le Hamas est une kleptocratie religieuse, une machine totalitaire et mafieuse fondée sur le mensonge, la peur et l’enrichissement de ses chefs.
Mais nos médias français — presse et télévision — persistent à l’évoquer comme une cause, un drapeau ou une douleur partagée.
Ils ont cessé d’informer : ils militent.
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Une organisation kleptocrate
Depuis sa prise de pouvoir, le Hamas s’est bâti comme un État parallèle.
Il détourne l’aide humanitaire, taxe les ONG, contrôle la contrebande, et transforme chaque tunnel en source de profit.
Ses dirigeants — vivants ou morts — ont amassé des fortunes personnelles estimées, selon diverses analyses internationales (Washington Institute, Foundation for Defense of Democracies, Forbes Israel), à plusieurs milliards de dollars chacun.
Ainsi,
- Ismaïl Haniyeh (assassiné à Téhéran en 2024) aurait laissé un patrimoine de plusieurs milliards de dollars, entre résidences au Qatar et investissements à l’étranger ;
- Yahya Sinwar, tué à Khan Younis, symbolisait cette dérive : un chef “résistant” devenu potentat local, dont la famille contrôlait commerce, taxes et livraisons d’aide ;
- Mousa Abu Marzouk, réfugié en Égypte puis au Qatar, est régulièrement présenté comme l’un des financiers du mouvement, avec une fortune estimée à plusieurs milliards également ;
- Khaled Mechaal, toujours vivant, vit dans le confort de Doha, où il dirige les affaires extérieures du Hamas — entre luxe et ferveur feinte.
Ces chiffres, difficiles à vérifier de manière indépendante, traduisent au moins une réalité incontestable :
le Hamas, qui prétend défendre les pauvres, vit comme une aristocratie corrompue sur leur dos.
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La monstruosité à découvert
Depuis la mi-septembre 2025, le Hamas a repris le contrôle des zones évacuées par Tsahal.
Et les images venues de Gaza révèlent sa véritable nature : exécutions sommaires, tortures, purges de “collaborateurs”, règlements de comptes entre factions.
Les Gazaouis eux-mêmes, terrorisés, parlent de “retour de la peur”.
Le pouvoir qui se disait “bouclier du peuple” est devenu son bourreau.
Mais dans nos journaux, on lit : “violences internes”, “tensions locales”, “mesures de sécurité”.
La terreur, traduite en langage neutre, perd sa gravité.
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Des “sources” au service du mensonge
Tout a commencé avec la fameuse “source sanitaire” : le ministère de la Santé de Gaza, c’est-à-dire du Hamas.
Les rédactions françaises l’ont cité pendant des mois, comme si une dictature islamiste pouvait produire des bilans honnêtes.
Elles savaient — mais ont choisi d’y croire.
Aujourd’hui, la formule a changé : on parle de “sources locales”, “témoins humanitaires”, “ONG présentes sur place”.
Mais les circuits d’information restent opaques, souvent les mêmes.
Ce glissement lexical ne marque pas un progrès journalistique : il maquille la persistance d’une crédulité militante.
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L’image comme arme
Depuis deux ans, des photos d’enfants circulent en boucle — certaines tirées d’autres guerres, d’autres représentant des enfants malades ou syriens, parfois reprises des réseaux sociaux sans vérification.
Elles alimentent la compassion immédiate et dispensent d’analyse.
Aucune correction publique, aucun mea culpa.
La mise en scène de la souffrance a remplacé la recherche de vérité.
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« Le Monde », miroir déformant
Symbole de cette dérive : le scandale du “mur de Gaza” dans les locaux du Monde, révélé par la journaliste Eugénie Bastié dans Le Figaro.
Ce tableau, comparable au “mur des cons” du syndicat de la magistrature, recensait des noms de personnalités jugées “trop pro-israéliennes” ou “pas assez sensibles à la cause palestinienne”.
Un mur de la honte journalistique.
Le Monde, autoproclamé gardien de la déontologie, a ainsi révélé sa propre dérive : un entre-soi militant, plus prompt à juger qu’à informer.
Et dans ses colonnes, sous la plume de Benjamin Barthe, souvent critiqué pour son parti pris perçu comme anti-israélien, le ton reste le même :
empathie univoque pour Gaza, soupçon systématique envers Israël.
Le lecteur n’est plus éclairé : il est orienté.
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Libé et L’Obs : la bonne conscience à la une
Libération aligne les couvertures compassionnelles et les tribunes de militants.
Le Nouvel Observateur recycle les mêmes récits lacrymaux.
La “désobéissance journalistique” s’y confond avec la paresse morale.
Jamais un mot sur la corruption du Hamas, ses exécutions internes, ses fortunes.
La réalité ne colle pas au récit : on la tait.
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Télévisions publiques : la morale sélective
Le déséquilibre est tout aussi flagrant à la télévision.
Sur les plateaux du service public — C dans l’air, C à vous, C Politique, Complément d’enquête — les débats sont verrouillés.
Les voix pro-Hamas ou ouvertement anti-israéliennes sont surreprésentées, tandis que les invités pro-israéliens ou simplement factuels se comptent sur les doigts d’une main.
La contradiction est soigneusement dosée pour préserver l’apparence d’un pluralisme qui n’existe plus.
Et les rares invités favorables à Israël sont interrompus, moqués, ou minorés par des panels unanimement “humanistes”.
L’émission d’information est devenue tribunal moral.
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L’AFP et l’art du brouillard
“Frappe israélienne” pour riposte,
“Incursion” pour pogrom du 7 octobre,
“Drame” pour massacre,
“Combattants” pour terroristes.
L’AFP, qui alimente tous les journaux, a institutionnalisé l’euphémisme.
Le vocabulaire se veut neutre : il est anesthésiant.
Et de dépêche en dépêche, le réel se dissout dans la syntaxe du doute.
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L’exception anglo-saxonne
Pendant ce temps, « The Wall Street Journal », « The Washington Post », « The New York Times », la « BBC » ou « Sky News » enquêtent, recoupent, reconnaissent leurs erreurs, publient les contradictions.
Ils appellent le Hamas par son nom, parlent de torture, de corruption, d’exécutions internes.
Ils ne traitent pas Israël comme un coupable par principe.
Ils font du journalisme, pas de morale.
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Nommer enfin
Deux ans après le 7 octobre, tout est clair :
le Hamas est une théocratie kleptocrate, bâtie sur le mensonge et la peur ;
et une partie de nos médias français, par confort ou militantisme, s’est faite son relais.
Informer, ce n’est pas choisir un camp moral : c’est dire la vérité, toute la vérité, même quand elle dérange.
Mentir par compassion, c’est trahir la liberté d’informer.
Et quand le silence devient une méthode, il n’est plus de presse libre, mais une presse soumise.
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Encadré documentaire
- Fortunes du Hamas
Selon le Washington Institute, la Foundation for Defense of Democracies et Forbes Israel, plusieurs dirigeants du Hamas — vivants ou morts — disposeraient chacun de fortunes personnelles estimées entre 3 et 4 milliards de dollars.
Aucune vérification indépendante n’a pu confirmer ces montants, mais la structure financière du Hamas (taxation, aide détournée, trafic) rend ces chiffres plausibles. - Exécutions internes
Depuis septembre 2025, des vidéos authentifiées montrent des exécutions publiques de Gazaouis accusés de “collaboration”.
Au moins 34 personnes auraient été tuées à Gaza City entre le 1er et le 10 octobre selon des observateurs occidentaux. - “Mur de Gaza” du « Monde«
Révélé par Eugénie Bastié dans « Le Figaro », ce panneau interne recensait des personnalités considérées comme “trop pro-israéliennes”.
Un symbole du sectarisme idéologique d’une partie de la presse dite “de référence”. - Manipulations visuelles
Des images d’enfants blessés ou malades, diffusées entre 2023 et 2025, provenaient en réalité d’autres contextes (Syrie, Yémen, hôpitaux civils).
Aucune rectification publique n’a été publiée par les titres concernés. - Langage de l’AFP (étude Media Research Europe, 2024)
72 % des dépêches liées au Hamas utilisaient un lexique euphémisant (“drame”, “frappe”, “bilan”), contre 9 % pour Israël.
La sémantique du flou au service du récit.
© Paul Germon