
Une reconnaissance méritée pour un vieil homme blanc animé des valeurs d’une Amérique où l’Eldorado est toujours à la portée de tous ; qui vient de prouver que c’est la volonté de faire le mieux pour l’humanité qui permet de parvenir à repousser cette foutue ligne des ténèbres qui borde notre monde ô combien préhistorique, tentant toujours de l’entraîner aux enfers.
Une reconnaissance dans laquelle est inclus Netanyahu, parce que c’est la volonté de ces deux géants de la politique, entre diplomatie et puissance de feu, qui a permis un accord dont le premier point était la libération des derniers otages.
Vingt d’entre eux, les derniers vivants, viennent d’arriver et les Israéliens et les Juifs du monde ne battent plus que d’un seul cœur, celui de l’amour et de la reconnaissance envers ces deux hommes qui ont réussi l’impossible, malgré les manigances de tous les mauvais de la terre qui ont œuvré à l’effacement d’Israël depuis deux ans.
Il y aura beaucoup à dire demain pour faire respecter les autres termes du Traité.
Beaucoup à faire pour imposer la démilitarisation du Hamas, qui seule permettra au Moyen-Orient de sortir de ses guerres larvées ou actives.
Et beaucoup à reconstruire pour Israël qui depuis deux ans a vu des centaines de ses jeunes soldats, tomber pour la survie de leur nation, de leurs parents, de leurs femmes et enfants.
Pour qu’ils aient un futur.
Mais aujourd’hui c’est la joie. Seule la joie compte.
Un ouragan d’émotion qui des rires au pleurs traverse Israël debout devant un président américain et un premier ministre israélien qui ont réussi l’impossible vraiment, déterminés à privilégier la vie, l’existence d’Israël, mais aussi une idée de la démocratie et des libertés qui les a réunis.
Alors tandis qu’au dehors Israël déployait son beau drapeau bleu et blanc et que les applaudissements soulevaient la Knesset, j’ai regardé avec tendresse et admiration ces deux monolithes de la politique, ces presque trop vieux hommes qui, pour une vision identique du bien et de la justice, venaient de permettre aux Israéliens de cautériser une plaie ouverte en tous, le 7 octobre 23. Pas de l’oublier, mais de faire avec, ce dont Israël et les Juifs ont une grande habitude.
Des siècles de traques et de souffrances, ça forge les hommes. Ça rend résilient.
Je les regardais, à l’unisson de la joie et des larmes d’Israël, sans doute les mêmes que celles versées par les Français à la libération de Paris.
Et j’imaginais que pour gagner ce combat contre le mal absolu, Trump et Netanyahu avaient sûrement dû accomplir la totalité de leurs indulgences et Mitzvot.
Parce que, signer un accord pour la paix qui s’étendra à l’ensemble du Moyen-Orient et au monde, le jour de Simhat Torah qui il y a deux ans fut en Israël celui du massacre, à part un miracle, ce serait quoi ?
© Louise Gaggini
Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
Où la trouver :
