
Dimanche soir minuit. Chacun retient son souffle avant de savoir si les 20 otages vivants encore détenus par le hamas vont être libérés dans les heures qui viennent.
D’autres questions s’imposent : dans quel état de santé sont les otages ?
Tous survivront-ils au traumatisme des deux années de détention et de torture ?
Ces derniers jours plusieurs survivants ou proches de victimes du 07 octobre ont fini par se suicider.
Une grande partie du monde se réunit ce lundi à Charm el-Cheikh en Egypte pour remercier le Président Trump d’avoir réussi à contraindre les belligérants à un accord de principe sur la libération des otages israéliens et l’avenir de Gaza.
À l’heure où ces lignes sont écrites rien n’est sûr mais il semblerait que 20 otages vivants, les derniers aux mains du hamas ainsi qu’une grande partie des corps détenus par le hamas soient restitués à leur famille dès le 13 octobre.
Une fois n’est pas coutume, deux cités ennemies pavoisent à l’occasion de cet accord.
Liesse en Israel, liesse à Gaza : chapeau l’artiste
Il y a bien sûr de nombreux bémols, nul ne sait quand et comment seront appliqués les 22 points du plan Trump et Israël a maintes fois montré qu’à présent la sécurité de ses habitants passe avant tout.
Israël ne veut plus d’Etat hamas à ses frontières mais le hamas de son coté ne veut ni désarmer ni partir.
Le Président Trump peut bien dire que la guerre à Gaza est finie, même s’il a montré son volontarisme et son autorité, il lui faudra surmonter bien des obstacles pour parvenir à une paix durable.
D’autres bémols apparaissent déjà.
En Israël plusieurs députés bouderont le discours de Trump à la Knesset et le nom du premier ministre israélien a été copieusement sifflé lors des manifestations sur la Place des Otages.
À Gaza l’évacuation par Israël d’une partie du territoire en application du plan Trump s’est soldée par des affrontements armés inter-palestiniens faisant plusieurs morts et le hamas a déjà procédé à de nombreuses exécutions publiques.
Pourtant l’espoir est grand dans le monde entier et même le Président ukrainien Zelensky s’est pris à espérer que la paix à Gaza soit un signal favorable pour une paix en Ukraine.
On pense au final aux 20 otages vivants et à leurs familles qui vont sortir dans quelques heures du cauchemar inimaginable d’avoir été détenus arbitrairement et maltraités pendant deux ans dans des tunnels.
20 hommes libres le jour de la fête du don de la Torah en Israël, un vrai miracle quasiment deux ans jours pour jour après qu’ils aient disparu dans les tunnels, voilà un symbole et une action qui redonnent des lettres de noblesse à l’action déterminée d’un homme et à la diplomatie.
© Raphael Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca