Par Hagay Sobol
C’est à ma demande, au lendemain du triste et tragique anniversaire du 7 octobre 2023, que mon ami Hagay Sobol a accepté d’écrire cette tribune. Je tenais à ce que sa voix, empreinte d’humanité, de sagesse et de fidélité à la vérité, soit entendue dans ces heures de mensonge, de confusion et de bruit.
En ce jour de mémoire, sa plume nous rappelle qu’au cœur de la tragédie, la dignité demeure possible. Dans ce texte d’une justesse rare, écrit sans colère mais avec une profonde humanité, Hagay Sobol choisit la voie la plus difficile : celle de la mémoire, de la nuance et de l’espérance. Son texte, sobre et lumineux, se dresse contre la haine et la confusion, face à un monde où les victimes deviennent coupables et où la vérité vacille.
Par son refus de céder à la rancune, il rend hommage aux siens, aux rescapés d’hier et aux innocentes victimes d’aujourd’hui. Il rappelle que la force d’Israël et du peuple juif n’est pas seulement dans la défense, mais dans la fidélité à la vie, à la justice et à la paix.
« Tu choisiras la vie » n’est pas qu’une injonction biblique : c’est une leçon morale, un appel à la lucidité et à la fraternité. Dans la tourmente, cette parole se fait boussole — celle de ceux qui refusent la haine et croient encore à la paix, malgré tout.
Roland Lombardi, directeur de la rédaction du Diplomate média
Après le 7 octobre, dans les suites du pogrom, j’ai vécu un fugace mais sincère élan de solidarité
Qui a bien vite disparu quand Israël s’est défendu contre les terroristes du Hamas.
Le sang à peine séché, les victimes étaient devenues des bourreaux, et ces derniers des résistants.
La réalité s’est rapidement altérée devant la contestation des faits et le mensonge systématique.
La vérité n’avait plus d’importance, face à la réécriture de l’histoire et l’émotion générée.
Car certains préfèrent les juifs victimes plutôt que combattants et les juifs morts aux vivants !
Après le 7 octobre ont ressurgi des souvenirs enfouis, ceux de ma famille, enfants cachés, rescapés.
Longtemps ils ont gardé le silence, personne ne voulait les entendre et c’était trop lourd à porter.
Comme le regard de haine de la gardienne qui les avait dénoncés, les voyant toujours en vie.
Avoir tout perdu, leur foyer spolié, aryanisé, à portée de main mais impossible à atteindre.
Ils avaient toutes les raisons de faire payer au monde ces horreurs.
Pourtant, ils ont choisi la mémoire, la transmission et la vie !
Après le 7 octobre, j’ai vu mon univers rétrécir.
D’abord un regard détourné, un salut sans réponse, une remarque ambiguë.
Puis progressivement la parole qui se libère avec ce « vous » accusateur.
Malgré tous les conflits, les catastrophes naturelles, les drames, il n’y a plus que Gaza.
Et cette injonction, pour ne pas être effacé, de me désolidariser de ce que « fait Israël ».
Citoyen français, fier de mon héritage, je ne me dépouillerai pas de tout ce que je suis !
Après le 7 octobre, j’ai vu la haine envahir le monde.
Les barbares qui ont versé le sang, leurs maîtres à Téhéran et quelques autres capitales.
Ceux qui croient être du côté du bien en attaquant les juifs au nom de la Palestine.
Ceux qui profitent de leur positon ou de leur fonction pour un agenda politique ou personnel.
Enfin ceux qui à force d’être honnis, insultés, ostracisés ou brutalisés répondent par la haine.
Depuis le 7 octobre, j’aurai dû me fâcher avec le monde entier mais je résiste !
Après le 7 octobre, j’ai réalisé que je n’étais pas seul !
La fureur dans la rue et les menaces sur les réseaux sociaux ne sont pas la réalité.
Au-delà des ingérences étrangères et d’une minorité agissante, bruyante et violente,
Au-delà du cirque médiatique des influenceurs sur terre comme en mer, Il y a la vraie vie.
Avec ces personnalités ou ces membres de la société civile qui osent braver la pensée unique.
Nuancés et modérés, ils s’exposent et même si je ne les connais pas, ils sont ma famille !
Après le 7 octobre, l’espoir, avec la proposition Trump de paix pour Gaza, acceptée par Israël.
Soutenue par les pays arabes, musulmans et les occidentaux, elle change tout.
La fin des souffrances ne dépend plus que du Hamas et de lui seul.
Il n’est plus aucun prétexte au boycott de l’Etat hébreu et à la haine des juifs.
Si l’on doit manifester, désormais, c’est pour les deux camps, pour que la paix advienne.
Afin que l’on puisse épargner des vies et reconstruire le monde.
Après le 7 octobre, choisissons l’avenir et cela commencera dès la libération des otages !
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Hagay Sobol, Professeur de Médecine est également spécialiste du Moyen-Orient et des questions de terrorisme. A ce titre, il a été auditionné par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée Nationale sur les individus et les filières djihadistes. Ancien élu PS et secrétaire fédéral chargé des coopérations en Méditerranée. Il est Président d’honneur du Centre Culturel Edmond Fleg de Marseille, il milite pour le dialogue interculturel depuis de nombreuses années à travers le collectif « Tous Enfants d’Abraham ».
