Par L’Étoile de David

L’autre soir, Georges Bensoussan parlait dans le 17e. Salle pleine, idées claires… et une moyenne d’âge qui flirtait avec la nostalgie. Dommage. Cet homme n’est pas un conférencier pour salons feutrés : c’est une source. Et une source, ça doit irriguer les cours de récré autant que les auditoriums.
On ne fera pas tenir l’avenir du judaïsme français avec des bougies et des indignations éphémères. Il faut des fondations. Pour nos enfants, « Israël » ne peut plus être un joker identitaire : il leur faut le récit – d’où l’on vient, ce qu’est le sionisme, pourquoi des communautés entières ont quitté les pays arabes au XXᵉ siècle, comment naît un État et pourquoi cette histoire est la leur.
Ce qu’il faut faire (simple et actionnable)
1) Un “Kit Bensoussan” par âge
Primaire (8–11 ans) : 10 cartes Q/R (150 mots max), une carte « mots-clés », une carte « carte géographique ».
Collège (12–15 ans) : mini-chapitres de 2 pages (De Babylone à Jérusalem, Les Juifs des pays arabes, 1948 en trois dates), + 3 objections / 3 réponses.
Lycée (16–18 ans) : débats guidés (sources + grille d’arguments) pour apprendre à répondre sans s’énerver et à distinguer faits/opinions.
2) Des formats qui parlent aux jeunes
Podcasts 6 minutes (« l’Histoire à emporter ») : une idée, une date, un chiffre.
Capsules vidéo 90 secondes, verticales, sous-titrées.
Livrets PDF A5, imprimables, libres de droits.
3) Un lexique honnête, pas militant
Définitions claires : « autodétermination », « Mandat britannique », « lignes d’armistice », « réfugié ». Moins de slogans, plus de précision.
4) La méthode “3-3-3”
3 minutes pour comprendre (capsule),
3 points à retenir (mémo),
3 questions pour vérifier (quiz).
S’il peut l’expliquer à un camarade, c’est gagné.
Pourquoi Bensoussan (et quelques autres)
Sa force : raconter le réel que beaucoup contournent — l’exil des Juifs des pays arabes, l’invention d’Israël comme refuge et projet, la fabrique des mythologies modernes. Sec, documenté, net : idéal pour outiller plutôt que bercer. Ajoutez d’autres voix exigeantes (historiens, juristes, géographes), traduisez leur rigueur en langage jeune, et vous obtenez une bibliothèque de poche… qui tient dans un téléphone.
Urgence, vous avez dit urgence
Nous sommes moins nombreux et plus exposés qu’hier. La désinformation roule en boucle ; on ne la contre pas avec des homélies, mais avec des contenus meilleurs, plus courts, plus vrais. Ne laissons pas nos enfants défendre « Israël » avec un soupir : offrons-leur mots justes, dates, cartes, contextes. Pas pour convaincre tout le monde : pour se tenir droit.
Concrètement, dès ce mois-ci
Un atelier parents-enfants (60 min) : une carte, une capsule, un quiz, un PDF emporté à la maison.
4 séances en école/centre com’ : Histoire, Géographie, Droit, Médias.
3 lycéens ambassadeurs : ils co-animent, valident le ton, nourrissent TikTok/YouTube. Donnons-leur la scène : ils portent mieux que nous.
Geroges sur TIKTOK comme une série à faire écouter à ses enfants avant de dormir.
Dans la poche, pas sur l’étagère
Des penseurs comme Georges Bensoussan — et d’autres — devraient être dans les poches de nos enfants. C’est le savoir qui permet de se défendre. C’est le savoir qui donne la visibilité sur ce qui se passe. C’est le savoir qui offre le pouvoir de faire bouger les lignes.
Il est temps de partager ce savoir, de le démocratiser, et d’y donner accès autrement : moderne, fort, clair. Pour que chacun de nos enfants devienne, à son niveau, ambassadeur du peuple juif.
Bensoussan dans le 17e, c’est bien.
Bensoussan dans les cartables, c’est mieux.
Et dans les têtes, c’est vital.
Georges, aidez-nous à faire de nos enfants le rebond dont nous avons besoin.
Amitiés,
L’Étoile de David

Tellement juste!!!! On souscrit à toutes ces idées géniales !!!! Bravo !!!!!