« J’ai oublié de vous dire que j’ai quitté la France »

Par Abraham Chicheportiche

J’ai oublié de vous dire que j’ai quitté la France. Pas seulement géographiquement, mais moralement, spirituellement, intimement. Le pays de Voltaire et de Pasteur, le pays des Lumières et du panache, a cessé d’exister. Ce qu’il reste, c’est une caricature : une République en papier mâché, un État débordé, une nation qui renonce à elle-même, lentement étranglée par ses lâchetés successives.

La France n’est plus qu’un décor de théâtre : ses institutions craquent, ses écoles s’effondrent, ses hôpitaux implosent. Paris se croit toujours capitale du monde alors qu’elle n’est plus qu’un parc d’attractions pour touristes chinois, envahie par la crasse, les trafics et l’insécurité. On y défile avec des slogans creux, on y débat de l’écriture inclusive pendant que la société se délite et que ses classes moyennes fuient.

J’ai quitté la France parce qu’elle a perdu son âme. Parce qu’elle a abandonné la liberté pour la bureaucratie, la grandeur pour la repentance, la force pour la lâcheté. Parce qu’elle s’excuse d’exister, comme une

vieille dame honteuse de ses rides. Parce que son élite préfère sermonner Israël ou s’agenouiller devant le qatar et les eternels pleurnicheurs mendiants palestiniens avec un etat fantoche, plutôt que de protéger ses propres citoyens juifs dans les rues de Paris, lyon ou de Marseille.

J’ai quitté la France parce que ce pays est devenu une immense illusion. Tout y est mensonge : sa démocratie est une technocratie, son économie est une administration déguisée, sa culture est un cimetière. Le Français a troqué le citoyen libre contre l’assisté apeuré, enfermé dans un carcan de taxes et de subventions.

 Ou les media sont sous perfusion de subventions de l’etat pour detester Israel. Le cauchemar des chaines publiques, les victoires d’Israel.

Un pays ou la justice prefere relacher des criminels et condamner leurs victimes. 

 Et tout cela s’effondrera, car un pays qui n’ose plus défendre ses frontières, son identité, sa

sécurité et sa dignité n’a pas d’avenir.

Mais j’ai aussi quitté la France parce que j’ai choisi la vie. Parce qu’il existe encore des terres où la fierté nationale n’est pas un gros mot, où la souveraineté n’est pas une nostalgie, où la sécurité est un droit fondamental et non un privilège. Parce qu’il y a des nations qui savent encore dire non au déclin, non à la soumission, non à l’effacement.

La France aurait pu être cela. Elle a préféré le déni. Alors je suis parti, comme tant d’autres, comme tous ceux qui refusent de mourir avec elle. J’ai quitté la France parce qu’elle ne voulait plus se sauver elle-même.

Et quand un pays renonce à se sauver, il n’y a plus rien à y faire, sinon fermer la porte derrière soi.

Et vous, mes frères juifs, vous y vivez encore ? Vous espérez encore ? Qu’espérez-vous de ce pays qui vous a déjà chassés mille fois ? Qu’attendez-vous d’une République qui n’a pas la force de protéger une kippa dans la rue, mais trouve le courage d’attaquer Israël à l’ONU ?

J’ai quitté la France car il y a des signes qui ne trompent pas.

L’histoire se répète, les masques tombent. Ce qui arrive aujourd’hui n’est pas une surprise : c’est la conséquence logique d’un peuple qui a renié son âme, qui a préféré l’idole de l’égalitarisme à la vérité, la lâcheté du compromis à la rigueur de la justice.

Israël n’est pas un refuge secondaire : c’est la maison éternelle. Celui qui reste en France ferme les yeux devant l’évidence, il choisit de s’attacher à une chaise branlante dans une maison qui brûle. Ne croyez pas que vous serez sauvés par des mots creux de Macron ou de ses successeurs : ils vous vendront toujours pour un siège au Conseil de sécurité ou pour une poignée de voix dans les banlieues.

J’ai quitté la France. Elle n’est plus qu’un cadavre en marche.

On y caresse les ennemis et frappe les enfants.

La République s’agenouille, le peuple s’éteint.

Chaque rue, chaque école, chaque synagogue est un avertissement.

Israël reste debout. Tout le reste tombe.

Moi, j’ai quitté la France. Non par haine, mais par lucidité. Et je vous le dis : le temps n’est plus aux illusions. Le temps est venu de rentrer chez vous. Ceux qui veulent survivre doivent revenir à Sion. Ceux qui veulent espérer doivent revenir à Jérusalem. Ceux qui veulent vivre doivent marcher vers Israël.

Je remercie le Tout-Puissant de m’avoir réveillé de cet exil opprimant.

Le son du shofar a retenti et mon cœur a bondi.

Chaque souffle de vent semble porter Sa présence.

La terre d’Israël m’appelle, plus vivante que jamais.

Si je t’oublie, Jérusalem, que je me perde à jamais.

© Abraham Chicheportiche, à partir d’un article écrit en 2012

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10 Comments

  1. Je ne sais pas si ce commentaire sera publié, La modération m’en a interdit plusieurs, et pourtant je suis un juif qui s’exprime sur tribune juive, je pense que c’est le sens du mot, tribune, c’est-à-dire un lieu d’échanges. Si la tribune est une estrade où on nous assène une seule vérité, alors effectivement, je n’y ai pas ma place.

    En France on a jugé Sarkozy pour association de malfaiteurs, alors oui, il y a Macron, oui il y a Mélenchon, mais il y a beaucoup de voix qui se lève contre ça, et les petits juges, aujourd’hui, s’élève contre le pouvoir des puissants.

    J’ai vécu 20 ans en Banlieue, j’ai dû apprendre à me battre, j’ai été agressé une fois par des racailles. Alors oui, le laxisme des juges me révolte

    Mais les choses changent en France, des voix s’élèvent.

    À côté de cela, en Israël, le gouvernement a ouvert la porte a des extrémistes religieux, Pour moi c’est la fin d’Israël, si c’est le Chemin qui est suivi. Alors oui, pour ceux qui choisissent le retour au pays, j’espère que lutterez Là-bas pour préserver les valeurs démocratiques de ce merveilleux pays.

    Personnellement je préfère me battre en France.

    • Arbib,
      Vous avez raison de rester en France, car de toute évidence et comme la plupart des Juifs « laïcs » et assimilés, vous ne savez plus ce c’est qu’être juif, vous qui comme beaucoup de cette catégorie de Juifs (en France mais malheureusement aussi en Israël), traitez les religieux, d’extrémistes, de messianiques, d’extrême droitistes, et j’en passe.
      Donc restez dans cette belle France islamisée, on n’a pas besoin de vous en Israël.
      Oui, les choses bougent en France, et nombreux commencent à se battre, mais le combat va être de plus en plus rude, et durable, et les Juifs seront ceux qui seront touchés les premiers (c’est déjà le cas), et le plus durement.
      Quand à ceux que vous appelez des « extrémistes » religieux, dans votre parcours politique, vous avez oublié que si le peuple juif existe encore aujourd’hui et ce depuis 3500 ans, c’est grâce à la perpétuation…. par ces « religieux », de notre histoire, de notre culture, de nos traditions, que de toute évidence, vous n’avez que faire.
      Bon vent.

  2. Aucune personne sensée n’a envie de?rester dans un pays au bord de la?ruine économique, dirigé par un Hitler sans moustache prêt à déclencher la troisième guerre mondiale, dans un cloaque immonde où des fillettes, des jeunes femmes et des grand-mères sont presque quotidiennement violées ou/et assassinées par des barbares.

    Beaucoup de Français (et de Belges, et d’Anglais, de Canadiens etc) Non-Juifs veulent également partir définitivement pour des raisons similaires. Ils n’iront pas en Israël (sauf celles et ceux dont le mari ou la femme est juif/juive) mais en Europe de l’est ou en Amérique du Sud, voire en Asie du Sud-Est. Ce mouvement s’accélère, de plus en plus de jeunes (les plus intelligents) veulent partir et presque tout le monde occidental est concerné.

  3. Israel c’est sûrement très bien pour les juifs, mais s’ils pouvaient arrêter de se disputer entre eux (droite/gauche, religieux/non religieux, ashkenazim/sefardim, gouvernement/bagatz), ce serait encore mieux.

  4. Cher Monsieur, je comprends chacun de vos mots,
    le tableau que vous dressez de la France est, hélas! d’une grande justesse. Cependant, je vous demande de me faire la grâce de ne pas faire partie de ce tableau. Je n’appartiens pas à cette France-là, et j’ose croire que je ne suis pas le seul Français à penser ainsi. Je nourris l’espoir d’assister, un jour prochain, à la disparition du Hamas, ce qui devrait tarir les sources de la haine anti-Juif. Je dis cela car, pour moi, toute défaite d’Israël est une défaite de l’Occident. לשנה הבאה בירושלים JC

  5. Ce texte et un constat accablant de l’état de la France et de sa tiers-mondisation ! Vous avez bien de la chance d’avoir un pays où pouvoir trouver refuge car nous simples Français qui ne sommes pas Juifs et qui subissons les maux que vous dites si bien avec vos propres mots, n’avons hélas pas d’autre pays que le nôtre…

  6. « Regarde, j’ai mis devant toi un chemin de vie ou de mort…..CHOISIS la vie !  » Deutéronome 30:15.
    Puisse le son du shofar entendu par cet homme être entendu par le plus grand nombre .
    Bienheureux, vous les Juifs !

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