Tribune Juive

Emmanuelle Adda. J’ai pleuré en écoutant les sons implorants et déchirants du Shoffar

Tourbillon – Tout va tellement vite… Nous sommes emportés dans un flux d’informations difficiles à appréhender raisonnablement. Nous sommes agressés en permanence par nos voisins ennemis. La violence sévit au sein même de la société à la knesset, sur les plateaux de télévision et au sein des institutions.

Pour s’en protéger il faut construire un abri, « un maamad » intérieur, où rien ne peut plus nous atteindre, où même les bruits de fonds sont atténués et dont nous seuls pouvons ouvrir la porte.

Et puis il y a les sirènes « tseva adom » qui nous rappellent  presque jour que nos ennemis sont bien encore  là, à nous viser et à vouloir nous détruire.

Le jour de Rosh hashana c’est une autre sirène qui m’a fait sursauter, celle du Shoffar de mon voisin. J’ai jeté un regard sur la porte de mon abri avant de m’y précipiter et puis mon corps s’est écroulé sur une chaise et comme une petite fille j’ai pleuré en écoutant les sons implorants et déchirants du Shoffar.

Ce shabbat est le dernier de l’année, Julia,  la mère de Bar, enlevé le 7 Octobre 2023, a raconté avec émotion que les derniers mots que son enfant lui a dit avant d’être enlevé par le Hamas étaient « Shabbat shalom Maman et Hag sameah ». Elle demande que nous puissions respecter tous ensemble ce shabbat tshouva pour la libération de nos otages.

Quoi de plus important que le langage du coeur…

Shabbat shalom à tous …

© Emmanuelle Adda

Emmanuelle Adda est Rédactrice en Chef de YEDIA, Journaliste chez KAN

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