
Dans les sixties, l’Angleterre avait ses Beatles : John, Paul, George et Ringo. « Quatre garçons dans le vent » qui faisaient danser le monde et obligeaient chacun à choisir son camp : Beatles ou Stones. Moi, j’étais Beatles.
En 2025, la France a ses propres quatre garçons dans le vent, version actualisée. Un groupe mixte mais sans parité, trois hommes et une femme, réunis par un seul répertoire : la haine d’Israël. Plusieurs musiciennes, qu’on imaginait prêtes à rejoindre la tournée, grondent déjà devant cette absence criante de parité.
🎤 Emmanuel Macron, rocker chaloupé, aligne douze coups à gauche, pendant qu’on cherche encore le coup à droite. Et surtout, il est aimé à l’étranger, ovationné non pas à Shea Stadium mais à l’ONU par les tyrans corrompus, totalitaires et massacreurs de la planète.
🎸 Jean-Luc Mélenchon, guitar hero des meetings, gratte ses riffs saturés. Il est idolâtré par les plus grands haineux “antisionistes”, heureux d’être leur gourou.
🎶 Rima Hassan, la soliste, reprend Hey Jude. Mais parlant mal l’anglais, elle entend “Hey Jews”… et, inspirée, sort en français un nouveau tube : “Hé les Juifs !”, grand succès auprès des néo-féministes — non juives, bien sûr — et déjà réclamé par Panot, Aubry et Obono, qui piaffent d’impatience de monter sur scène.
🥁 Aymeric Caron, batteur obstiné, martèle toujours la même mesure : Israël coupable ! Les sionistes coupables ! Inusable et monotone, mais ça plaît au public.
Et puisqu’il faut un producteur à ce festival de haine en musique, qui mieux que Mathieu Pigasse, grand mécène autoproclamé de la liberté d’expression, version sponsorisée et bankable ? Gageons qu’il saura organiser un “Hate-stock” en bonne et due forme, merchandising inclus.
Oui, j’étais Beatles. Mais devant ce quatuor-là, je passe Stones, sans hésiter. Parce qu’avec eux, all you need is hate.
© Paul Germon
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Le Line-up
• Le Crooner Chaloupé
• Le Rocker Tribun
• La Soliste Militante
• Le Batteur Obsessionnel