Tribune Juive

Le dîner à l’Élysée auquel ne furent pas conviés les Klarsfeld

Le dîner auquel certains allèrent, d’autres pas, choisissant de décliner l’invitation, Anne Sinclair « était prise ». Joann Sfar, cohérent, a expliqué pourquoi « y aller » n’avait plus aucun sens. Mais Serge et Beate Klarsfeld n’eurent pas à se positionner, eux, non invités qu’ils furent: Très cher Serge Klarsfeld, ça vous apprendra à dire que le RN était désormais fréquentable. L’Ami du Hamas ne vous le pardonnera pas.

Au dîner que l’homme qui nous sert de Président organisa le jeudi 11/9 dans la Salle des Ambassadeurs du Palais, avant de s’exprimer sur la Chaine 12 où il osa donner des leçons à Israël, un peu « chose » qu’il est tout de même et conscient d’avoir semé un balagan irrémédiable – au point qu’on nous annonce qu’il s’adressera « à nous », (nous la communauté juive) après le sommet de l’ONU et la forfaiture qu’il y commettra-, au dîner, donc, Emmanuel Macron, dans un « en même temps » impossible, -entre rassurer les Juifs de France et reconnaitre la Palestine-, « écouta », parait-il, après avoir parlé et expliqué que sa décision de reconnaître un État de Palestine ne trahissait « ni notre sécurité ni son engagement contre l’antisémitisme ».

L’affaire dura trois heures. Trois heures à la table d’un traitre. Un traitre qui, nous dit-on, protégé par six conseillers, prit des notes et tenta d’expliquer sa stratégie diplomatique.

Face à lui, un panel éclectique fait de philosophes, écrivains, entrepreneurs, avocats.

Alors Si on eut bien un Alain Finkielkraut ou un Pascal Bruckner pour soutenir la reconnaissance, laquelle, convinrent-ils avec leur président, « affaiblirait les prétentions maximalistes du Hamas », (!!), on eut aussi un Bernard-Henri Lévy, jamais décevant, qui taxa la mesure de « catastrophique pour Israël et la paix », un BHL, donc, suivi de Sages tels Maurice Lévy, Pierre-François Veil ou Marc Knobel.

Ce dîner n’était qu’un épisode d’une vaste opération au cours de laquelle le président avait reçu nos institutionnels et le GRDF après avoir parlé avec Meyer Habib, Netanyahou et Isaac Herzog en personne, mais aussi, -en même temps- , des « personnalités musulmanes », par « volonté d’équilibre et d’unité nationale », vous savez bien, ce souci présidentiel qui amena notre homme à ne pas participer à la marche contre l’antisémitisme en 2023.

Pour rappel: Si le chef de l’état affirme « conditionner la suite du processus (ouverture d’ambassade, coopération bilatérale) à la libération des otages et au démantèlement du Hamas », en réalité, il s’agit bien d’une reconnaissance « sans conditions préalables »: ses conseillers eux-mêmes en conviennent.

© Sarah Cattan

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