Par Roby Spiegel

Mon analyse en cette veille de Rosh Hashana : L’industrie de l’indignation pro-palestinienne , business, capital social et antisémitisme recyclé ou , comment la haine d’Israël nourrit les médias et la notoriété
Depuis quelques années, un phénomène prend de l’ampleur dans les universités occidentales, sur les réseaux sociaux et dans les médias : l’engouement pro-palestinien et l’hostilité systématique à Israël. On pourrait croire qu’il s’agit d’une simple expression de solidarité ou d’un mouvement de conscience morale. Mais en réalité, ce phénomène obéit à une mécanique beaucoup plus cynique : celle de l’industrie de l’indignation, où la haine d’Israël est devenue un capital social, un outil de visibilité et souvent une source de revenus.
Une indignation qui rapporte
Les leaders des réseaux sociaux , TikTok, Instagram, X, YouTube , vivent des clics, des partages et du nombre de vues. Or ce qui mobilise le plus les assidus des réseaux n’est jamais la nuance, mais le choc, la colère, l’émotion brute. Nous rentrons dans l’ère des opinions de tendance , où la réalité du terrain n’a plus sa place.
Le cycle est simple mais terriblement efficace
1. Une image émouvante de Gaza circule , souvent sortie de son contexte , choisie avec soin pour capter immédiatement l’attention.
2. La scène médiatique s’empare du fait , journalistes, influenceurs et personnalités commentent, dramatisent et relaient l’information.
3. Des militants la transforment en slogan simpliste : Israël = bourreau, Palestiniens = victimes.
4. Les passions s’enflamment – indignation, révolte et condamnations publiques se multiplient sur les réseaux et dans les débats.
5. La visibilité devient monnaie d’échange – chaque partage, like ou commentaire augmente la portée et la reconnaissance de ceux qui réagissent.
6. Les algorithmes amplifient la contagion – les plateformes favorisent les contenus qui génèrent le plus d’attention et de réactions, accentuant l’effet boule de neige.
7. Une notoriété instantanée se construit – les individus qui prennent position gagnent en visibilité, notoriété et influence médiatique.
Exemples concrets :
• Greta Thunberg, militante écologiste en perte de vitesse médiatique, est soudain revenue sur le devant de la scène en brandissant le drapeau palestinien. Les caméras se sont rallumées, son nom a refait surface, elle a retrouvé un filon. Quant à Rima Hassan et Aymeric Caron ils ne doivent toute leur existence médiatique qu’à leur extrémisme anti-israélien : sans lui, ils seraient restés dans l’anonymat le plus complet .
• Les influenceurs TikTok savent qu’accuser Israël de « génocide » leur assure des millions de vues, donc des abonnés, puis des contrats publicitaires. L’indignation devient un business.
Les « Juifs utiles » : quand la critique d’Israël devient un passeport médiatique
Pour les médias européens, il n’y a rien de plus vendeur qu’un Juif qui accuse Israël. Sa parole est présentée comme « authentique », « crédible », « légitime ». Quelques exemples, hélas , parmi tant d’autres .
• Élie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, que l’on n’entendait plus, a retrouvé les plateaux télé grâce à ses positions violemment anti-israéliennes . Il est désormais sollicité dès qu’une rédaction cherche une voix « juive » pour pourfendre l’État juif.
• Ehud Olmert, ancien Premier ministre tombé dans l’oubli et discrédité par des affaires judiciaires, a trouvé une nouvelle carrière : celle du conférencier anti-israélien. Ses diatribes lui valent des interviews complaisantes, des voyages financés en Europe et un retour médiatique inespéré.
• Ehud Barak, considéré comme l’un des plus mauvais Premiers ministres de l’histoire d’Israël, se pavane aujourd’hui dans les médias occidentaux et Israéliens. Arrogant et sûr de son importance retrouvée, il distribue des leçons de morale à son pays, en posture de « grand sage » que les médias adorent.
Tous ces personnages illustrent la même logique : là où ils étaient oubliés, discrédités ou ignorés, ils retrouvent micros, tribunes et parfois financement dès lors qu’ils jouent le rôle attendu par les médias , celui du Juif qui accuse Israël. Leur valeur ne réside pas dans leur expérience actuelle, mais dans leur utilité narrative.
L’antisémitisme recyclé
Derrière cette indignation se cache un phénomène plus profond : l’antisémitisme, longtemps condamné et refoulé, a trouvé un déguisement socialement acceptable : l’anti-sionisme. Nouveau mot qui n’est en fait que de l’antisémitisme , niant au seul Etat Juif , le droit d’exister . Ce changement de masque permet des excès qui seraient autrefois impensables :
• En assimilant Israël aux nazis, on inverse et on salit la mémoire de la Shoah. Ce ne sont plus les Juifs les victimes, mais les nouveaux bourreaux.
• En accusant les Israéliens d’être des « fascistes » ou des « colonisateurs », on recycle les vieux clichés antisémites , Juif oppresseur, manipulateur, criminel ,sous une forme « acceptable ».
• La défense de la Palestine devient un prétexte présentable pour exprimer la haine des Juifs.
Ce mécanisme libère une parole haineuse qu’on croyait enfouie. L’antisémitisme classique a changé de masque : il s’exprime désormais sous la bannière de la « justice pour la Palestine ».
Un spectacle permanent et lucratif
L’indignation pro-palestinienne n’est donc pas une simple émotion sincère. C’est un spectacle nourri par les algorithmes, une ressource sociale pour les étudiants militants, une source de revenus pour les influenceurs, et un passeport médiatique pour certains Juifs en quête de visibilité , et pour continuer à faire partie de leurs cercles non-Juifs , se positionnant ainsi comme le « bon Juif » aux yeux des autres.
Dans cette mécanique, Israël n’est plus seulement accusé : il est instrumentalisé. Il devient matière première pour nourrir visibilité, argent et pouvoir social.
Et tant que cette indignation restera rentable , moralement, socialement , médiatiquement et économiquement, elle continuera , hélas ,de prospérer.
Une note d’optimisme
En cette veille de Rosh Hashana , j’aimerais néanmoins terminer sur une note d’espoir et d’optimisme. Nous sommes les héritiers d’un peuple qui a survécu à toutes les persécutions, qui s’est relevé après chaque chute, et qui a refusé de disparaître malgré les siècles d’adversité. Rien ni personne n’a pu briser cette force. Aujourd’hui, alors que nous défendons Israël, nous défendons aussi la liberté, la démocratie et l’avenir des valeurs occidentales. Et si nous ne cédons pas, si nous poursuivons notre combat avec courage et dignité, nous vaincrons. Car l’histoire du peuple juif n’est pas celle de l’extinction, mais celle de la lumière qui renaît toujours.
Puisse la nouvelle année être celle du retour imminent de nos otages et de nos soldats dans leurs foyers, de la paix et de la sécurité pour Israël, et de l’épanouissement de toutes les communautés juives à travers le monde. Que cette année renouvelle notre espoir , notre détermination et notre foi en nos valeurs .
© Roby Spiegel