Par Daniel Sarfati
L’engouement de la gauche pour Zucman m’a fait croire qu’il s’agissait encore d’un juif antisioniste, en mal de reconnaissance ou de couverture médiatique sur France Culture.
Ce qui prouve mon incompétence totale en matière d’économie.
Zucman, c’est juste un type qui veut taxer les ultra-riches. Rien de très original.
À priori, je ne suis pas concerné.
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Nadav Lapid, par contre, c’est bien un cinéaste israélien dont toute l’œuvre consiste à vomir sa haine de soi. Il a bien compris que pour conquérir un public européen « progressiste », et avoir des crédits de l’UE, il fallait dénoncer « les crimes permanents » d’Israël.
Selon France Culture :
« Avec son film « Oui », Nadav Lapid fait le portrait d’une société israélienne qui acquiesce à l’horreur. »
Pas sûr que ce soit suffisant, son film vient d’être déprogrammé d’un festival de cinéma, au nom du boycott culturel d’Israël.
Comme l’a bien expliqué Rima Hassan à Aymeric Caron, le problème n’est pas Netanyahou mais l’existence même d’Israël.
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Hier soir, une discussion amicale avec un collègue arabe.
« Toi et moi, nous sommes des médecins, nous soignons des malades, quelles que soient leurs origines ou leurs opinions.
Comment peux-tu ne pas être indigné de tous ces enfants qui meurent à Gaza ? »
Une façon de me dire que j’acquiesçais à l’horreur.
J’ai essayé de répondre calmement.
Comme toi, je veux que cette guerre cesse. Trop de victimes adultes ou enfants.
Te souviens-tu de notre collègue israélien le Dr Daniel Levy.
« Oui, oui. Je m’en souviens. Il avait participé à un congrès d’Otologie. Un gars gentil. »
Daniel Levy avait opéré des dizaines d’enfants sourds gazaouis. Il habitait le kibboutz Kfar Aza. Le matin du 7 octobre, lorsque les terroristes du Hamas ont pénétré dans son kibboutz, il a mis sa femme et ses enfants à l’abri et il est parti soigner les premiers blessés au dispensaire.
Il a été abattu froidement, lui et deux infirmières, par les tueurs du Hamas.
« Je ne savais pas… Mais Netanyahou… Mais l’extrême-droite israélienne… »
La discussion s’est terminée sur les mérites respectifs des drains de Garcin et des drains d’Albertini, dans la chirurgie des sinus.
Nous étions d’accord sur la supériorité des drains de Garcin.
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Juste un mot sur Robert Redford.
J’ai dû voir au moins 10 fois « Les Trois Jours du Condor », les vrais cinéphiles diront sans doute que ça n’était pas son meilleur film.
Pour moi, si. Je revendique ma subjectivité.
Pourtant, la dernière fois que je l’ai vu, je n’ai pas supporté les premières minutes du film, quand les tueurs massacrent à l’arme automatique tout le personnel du bureau de Redford. J’ai eu presque un rejet physique.
J’ai pensé à mon ami Daniel Levy זייל
© Daniel Sarfati