Tribune Juive

Les vrais fascistes d’aujourd’hui : cette gauche radicale

Par Paul Germon

Yuri Cortez / AFP

On nous répète que le fascisme rôde à droite, qu’il suffirait d’un scrutin pour revoir surgir les démons des années 30. Rengaine pavlovienne. Si l’on compare méthodes, discours et actes, une évidence s’impose : les vrais héritiers des fascistes d’hier se trouvent ailleurs.

Ils prospèrent au sein de cette gauche radicale qui se prétend progressiste, chez les autoproclamés « insoumis », leurs complices, et leurs idiots utiles — ou idiots tout court — pris d’une frénésie jouissive dès qu’on se dit « de gauche ».

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Un chef charismatique, intransigeant, vengeur

Hitler hier à Weimar, Mélenchon aujourd’hui sous Macron : même culte du chef, mêmes colères théâtrales, même division du peuple en « purs » et « salauds ».

Un entourage violent, une obsession juive

Les SA hier ; aujourd’hui des lieutenants qui banalisent l’inacceptable. Et revient l’obsession juive, constante des totalitarismes : l’ennemi désigné, stigmatisé, sommé d’expier pour tous.

Les troupes

Oui, les troupes : black blocs, antifas, cailleras ralliées. Même mission que jadis : casser, incendier, terroriser pour imposer par la rue ce que les urnes refusent.

La menace comme langage

Juges intimidés, policiers insultés, élus menacés : la démocratie sommée de se taire.

L’entrisme méthodique

Associations, syndicats, universités, ONG, institutions : tout est noyauté pour saturer l’espace public d’une seule voix.

Une presse complice

Trop de rédactions — y compris de nouveaux médias et réseaux — relaient, minimisent, banalisent par militantisme, peur ou confort idéologique. Le contre-pouvoir devient haut-parleur.

Une magistrature « mélenchonisée »

Formés dans une véritable « école révolutionnaire », certains juges n’appliquent plus la loi mais leur loi. On relâche, on absout, on réécrit le droit à la sauce militante. La République se délite de l’intérieur.

Le détail qui manque : l’uniforme

Pas de chemises brunes, certes. Mais tout le reste y est : culte du chef, discipline sectaire, violence organisée, haine de l’ennemi intérieur, obsession juive. Et rappelons-le : « nazi » signifiait National-Socialiste.

Le facteur décisif : l’État faible

Comme la République de Weimar, la République de Macron vacille par faiblesse, aveuglement, complaisance — faiblesse qu’ils entretiennent et approfondissent pour mieux s’y engouffrer.

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Conclusion

La seule différence avec les années 30 ? Ils n’ont pas encore conquis le pouvoir. Mais tout est en place: presse complice, magistrature dévoyée, troupes de rue, entrisme, État affaibli, armée d’idiots utiles battant des mains. Les vrais fascistes d’aujourd’hui ne sont pas à droite. Ils avancent masqués et appliquent déjà les méthodes totalitaires.

© Paul Germon

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