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Ce n’est pas seulement un homme qui a été tué, mais la liberté de penser, de dire, d’imaginer, d’échanger, de dialoguer.
« Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer. E.B.Hall »
Ceux qui se sont réjouis de la disparition de Charlie Kirk, éliminé par une balle dans la gorge dans l’absolu désir de museler sa parole et d’éteindre sa voix, hors le fait que jubiler de la mort d’un homme les place hors humanité, ont occulté cette nécessité de l’accès au pluralisme de la pensée pour développer des sociétés éclairées où s’accomplir en tant qu’individu.
Charlie Kirk restaurait le lien entre les hommes par des mots et des actions généreuses, même envers ceux qui pensaient différemment, qu’il épaulait, sortait de l’ornière, remettait debout.
Ses débats et discussions désamorçaient les violences, réduisaient les différences, et dans le respect de l’autre, il accueillait les idées.
On pouvait ne pas être d’accord sur tout avec lui, et même parfois sur rien, mais on l’était toujours sur les partages contradictoires dans une sérénité fraternelle.
Oui, il avait des convictions chrétiennes, mais pas celles d’Isabelle la Catholique qui inventa des tortures pour réduire les peuples, ni celles des terroristes musulmans qui massacrent ceux qui choisissent une autre voie que celle de la charia, ni celles de Staline qui fit disparaitre ses opposants ou de Pol Pot qui fit mourir 20% de Cambodgiens, soit plus d’un million et demi de personnes qu’il enferma dans des camps de la mort au prétexte de rééducation civile, ni celles de Robespierre qui envoya à la guillotine des centaines de milliers de Français sacrifiés à sa vision d’une société nouvelle.
Une liste non exhaustive prolongée aujourd’hui d’autant d’inquisiteurs et de dictateurs animés de la même volonté de réduire les peuples à leur autorité, de maîtriser une nature humaine capable de génie lorsqu’elle peut s’exprimer sans sanctions, répressions et punitions dont la plus extrême est celle dont a été atteint Charlie Kirk, la mort.
Charlie Kirk, au-delà de ses convictions, voulait que de la cacophonie planétaire actuelle, émerge enfin un langage d’union au-dessus des désaccords.
Et ils l’ont éliminé. Pour ça. A cause de ça.
Une élimination par balle à l’instar des balles nazies qui frappèrent les Juifs, dans ce paroxysme de haine qui révèle toujours l’exaspération de ceux qui perdent le contrôle et leur domination.
Celui qui a tiré, un radicalisé depuis peu en université, a avalé toutes les propagandes islamogauchiste et wokistes qui circulaient, au point de croire qu’il avait le devoir de faire disparaître celui qu’elles lui avaient désigné comme le mal absolu.
Mais ce composite qui depuis des décennies infecte les esprits jeunes ou fragiles et qui a joui et déliré de plaisir à l’annonce de la mort d’un homme a, dans l’exaltation mauvaise de sa toute-puissance, fait se remettre debout des millions d’individus sur la planète, qui ont ouvert les yeux sur une réalité qu’ils subissaient, dont ils n’imaginaient pas la violence, impossible maintenant à camoufler de vertu.
Des personnes qui ont découvert que ceux dans lesquels elles croyaient et qu’elles suivaient parfois aveuglement pouvaient, par leurs déformations du réel, leurs incitations à la haine de ce qui n’est pas eux, être responsables du meurtre d’un homme capable d’élever l’humanité au-dessus de sa préhistoire.
Ils n’ont pas tenu l’arme, mais ont armé la main qui a tiré.
La disparition de Charlie Kirk est à rapprocher de celle de Martin Luther King et de tous ceux qui voulurent s’opposer aux diktats arbitraires et totalitaires.
Ils l’ont assassiné :
Pour continuer d’exercer leur dictature sur un monde qu’ils ont depuis des décennies mis sous emprise.
Pour éviter que d’autres comme lui se lèvent pour rappeler aux hommes qu’ils peuvent se parler sans s’agresser, sans s’entretuer, et que la liberté d’expression est un droit fondamental au même titre que celui de vivre.
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
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