
Face aux terroristes du Hamas planqués dans les tunnels de Gaza, une image émerge ce matin : le Chef d’État-Major Eyal Zamir et le Commandant du Sud Yaniv Assour, étoiles sur l’épaule, progressent en première ligne.
Cette scène n’est pas un coup médiatique – c’est l’expression la plus pure d’une révolution militaire née il y a 75 ans dans les sables du désert, qui ridiculise le journaliste commentant depuis Paris la situation militaire en n’ayant été en première ligne, de toute sa vie, que face à la machine à café.
« A’haraï » (אחרי) – « Après moi » !
Depuis les premiers combats héroïques du Palmach jusqu’aux opérations les plus audacieuses d’aujourd’hui, Tsahal a forgé l’ethos militaire le plus révolutionnaire l’histoire moderne : celui du commandement qui ouvre la marche. Là où les grandes puissances dirigent leurs armées depuis des bunkers climatisés – Pentagon américain, état-major russe, QG chinois – les généraux israéliens tracent le chemin, premiers dans le danger, derniers dans la retraite.
Cette doctrine du « A’haraï » a produit des légendes vivantes : Ariel Sharon ouvrant la brèche au Canal de Suez, Ehud Barak infiltrant Beyrouth en première ligne, quelles qu’aient été leurs errances ultérieures, ou Yoni Netanyahu tombant glorieusement à Entebbe devant ses hommes.
Plus de 2 000 officiers ont payé de leur vie cette philosophie du sacrifice précurseur, transformant chaque gradé en éclaireur devant le camp.
Là où le chef trace la route du courage, une alchimie unique métamorphose la hiérarchie en fraternité de destinée !
À méditer alors que le vent de la médisance émane des commentateurs les plus lâches sur terre.
© Joel Hanhart